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mis à jour le 05/12/2019
La place de l'oral, quelle continuité, quelle progression et quelle cohérence en arts plastiques, du collège au lycée ?
mots clés : oral, parole, verbalisation, représentation, foule, arbre
| Une séquence sur la représentation. |
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Les compétences visées par les programmes du cycle 4 trouvent leur continuité dans celles des nouveaux programmes du lycée :
Cycle 4 | Lycée |
Expérimenter, produire, créer | Expérimenter, produire, créer |
S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive. | S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique. |
S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité | Questionner le fait artistique |
Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent, imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des intentions artistiques ou une interprétation d’œuvre. | Analyser et interpréter une pratique, une démarche, une œuvre. |
Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art | Exposer l’œuvre, la démarche, la pratique |
Proposer et soutenir l’analyse et l’interprétation d’une œuvre | Dire et partager sa démarche et sa pratique, écouter et accepter les avis divers et contradictoires. |
La séquence permet de regarder des réalisations et d'en verbaliser les caractéristiques sans jugement de valeur autant au collège qu'au lycée. Il s'agit dès lors de construire collectivement une pensée élargie, un regard critique sur les enjeux artistiques des productions. Ce temps est à considérer comme une évaluation formative et formatrice.
La verbalisation renseigne les élèves sur le sens des apprentissage mis en oeuvre dans les activités proposées (évaluation formative) et par ailleurs, cet échange construit à l'oral permet de développer, à l'issue de chaque séquence, la part d'auto-évaluation.
L'oral devient alors un temps (et un espace, celui de la verbalisation) de formation pour l'élève. L'enseignant initie un comportement qui invite à prendre conscience des domaines de compétence et des difficultés à travailler (évaluation formatrice)
Ici, les collègens comme les lycéens expriment les différences entre les dessins faisant appel à des stéréotypes et des codes de représentation de ceux faisant appel à une exploration plastique des formes et des matériaux (collages, peinture, constructions en volume aux prises avec la stabilité).
Sans le passage par cette analyse collective ne valorisant pas plus une solution qu'une autre mais cherchant à révéler les enjeux de chacune, il est impossible d'évaluer la maîtrise des questions que les élèves se sont posées : quels sont les liens entre représentations et réel, comment faire la différence entre ce qui est conceptualisé et observé, construit, imprévu et connu ?
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Les mêmes questions didactiques sont abordées avec des secondes et des quatrièmes à la hauteur des compétences repérées des élèves. Il s’agit de commencer l’année en abordant ces entrées des programmes :
Cycle 4 | Lycée |
La représentation ; images, réalité et fiction | La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques |
La ressemblance : le rapport au réel et la valeur expressive de l’écart en art ; | Dessiner pour créer, comprendre, communiquer |
La création, la matérialité, le statut, la signification des images : l’appréhension et la compréhension de la diversité des images ; leurs propriétés plastiques, iconiques, sémantiques, symboliques ; | Représenter le monde, inventer des mondes |
A. Ce qui est demandé aux élèves, en classe :
MONTRER CE QU'EST UN ARBRE !
Les élèves s'engagent dans les questions de représentation. Ils s'attachent à travailler soit la ressemblance soit un point de vue plus symbolique et donc à "dire" ce à quoi renvoie le mot usuel d'"arbre".
Le verbe d'action « montrer » insiste sur la dimension visuelle attendue.
La verbalisation traite de la diversité des statuts des images (stéréotypes, pictogrammes, arbre conceptuel schématique, arbre sujet de narration, arbre prétexte à l’expérimentation artistique pour elle-même…) et des différences entre ce qui relève de la visualisation et ce qui relève de la conceptualisation.
Certains élèves remarquent la singularité issue des moyen de représentation, parfois la narration ou la schématisation (arbres généalogiques, arborescences…) sont d'autres moyens de produire des "arbres" différents.
Les références proposées aux élèves (Louis Philippe 1er en poire de C. Philippon, La Gerbe de H. Matisse, Esquisses perceptives de R. Zaugg, un dessin sans titre de F. Hyber, voir document d’évaluation) ont permis de chercher dans chacune ce qui relevait de la conceptualisation et de la visualisation, de leurs interactions.
B. Deuxième phase, dans la cour de l'établissement :
REPRESENTER LES ARBRES DE LA COUR
Les élèves sont conduits dans la cour, sous les arbres. Ils doivent représenter les arbres qu’ils ont, au quotidien, sous les yeux, mais qu'ils ne pennent peut-être pas toujours le temps de regarder.
Certains emporteront des matériaux picturaux (aquarelle, pastels), d’autres vont utiliser des morceaux de feuilles ramassés par terre, tous utiliseront leur crayon.
Les élèves expriment lors de la verbalisation les problèmes que posent la présence réelle du référent et les choix que cela implique. Ils trouvent difficile de représenter les feuilles car ils n'ont pas les moyens adaptés (certains ne les représentent pas ou peu, ou utilisent à nouveau les stéréotypes) et les branches « qui viennent vers nous ».
Ils remarquent également qu’ils ont plus souvent représenté le sol (la naissance des racines, la grille circulaire) et les bâtiments en arrière-plan que dans les premiers dessins.
L'expression de ces difficultés permettra d'introduire les objectifs et notions de futures séances, mais plus particulièrement autorisent dès lors une approche plus fine de ces questions de regard avec notamment un travail autour de l'idée de la foule, séance qui poursuit l'approche de l'oral comme temps de l'évaluation.
C. La séance à suivre, intitulée LA FOULE
cyrille bret
niveau : tous niveaux, Collèges tous niveaux, Lycée tous niveaux
type pédagogique : scénario, séquence
public visé : non précisé, enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : La représentation, image, réalité et fiction
La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques
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la foule, un oral | 17/01/2020 |
Comment dépasser la description d'un travail pour dire les enjeux artistiques d'une production ? | ||
oral, représentation, dessin, verbalisation, analyse | cyrille bret |
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la parole de l'élève | 06/09/2019 |
La maitrise du langage et la prise de parole dans le domaine des arts plastiques |
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parole, élève, oral, verbalisation, écrit | groupe de travaill InSitu collège |
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes