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il s'est passé quelque chose dans la salle d'arts plastiques

mis à jour le 06/07/2010


VIGNETTE.jpg

Travailler sur le développement d'une histoire.

mots clés : images, narration, diaporama


question à l'origine de la leçon
travailler la question de la narration en utilisant, explorant et exploitant les possibilités qu'offrent les outils numériques pour réaliser des images fixes et animées.

notions en jeu
- montage / association d'images /
- fiction / mise en scène / enregistrement du réel
- narration / illustration

objectifs
- amener les élèves à travailler sur le développement de l'histoire en image : clarté de l'histoire, lisibilité des images photographiques, montage des images (diaporama, roman photo...)
- amener les élèves à comprendre que les images ne sont pas forcément des éléments illustratifs d'un texte, mais qu'elles constituent un matériau tout aussi efficace que les mots pour raconter un ensemble d'évènements. Qu'est-ce que raconter une histoire en arts plastiques ?
- s'intéresser aux références narratives évoquées par les travaux d'élèves ? Quels stéréotypes narratifs ?


références
-Duane Michals, I build a pyramid 1978(6photographies)http://www.pacemacgill.com/duanemichals-26-3.html
-Christian Boltanski, Saynètes comiques - Le mariage des parents 1974 (3 photographies)
-Le cinéma muet, Buster Keaton ou Chaplin

Il s'est passé quelque chose dans la salle de classe. Racontez nous une histoire en six, sept, huit ou neuf images photographiques.
4 APN
3 ou 4 séances

Les élèves se montrent enthousiastes à l'idée de travailler en groupe. L'incitation ne les déroute pas trop et les scénarios émergent assez rapidement : la plupart évoquant des faits extraordinaires, tels que le meurtre, l'enlèvement, le vol... Les histoires imaginées sont souvent à rattacher à l'univers du film à suspens ou du policier.
 

bilan à propos de la première séance
la réalisation du story board

Après observation des travaux, il semble que les élèves considèrent qu'ils doivent raconter l'histoire au moment où elle se déroule et non ce qui succède à l'évènement.  L'incitation n'a peut-être pas été suffisamment explicitée.

En ce qui concerne le nombre d'images, il semblait nécessaire et important que je leur reprécise que c'est un nombre restreint d'images, et que par conséquent leur scénario se devait d'être simple.

Pour la réalisation du storyboard, les élèves ont eu des difficultés à anticiper sur papier les cadrages et la mise en scène des éléments. Cette phase leur a cependant permis de planifier les choses pour faciliter la prise de vue et de prévoir le matériel utile.

Sa réalisation a nécessité une séance de plus, et avec les vignettes cela introduit l'idée de la bande dessinée. Ceci fortement influencé les élèves lors de la dernière phase du travail. 

Sans avoir envisager cette séance pour aborder la notion de cadrage (mais avant tout pour la mise en scène), j'imaginais qu'elle émergerait. Or sur la plupart des storyboard apparaissent des plans frontaux et souvent des plans d'ensemble. Afin d'aborder la question du cadrage, on pourrait imaginer une consigne les amenant à multiplier, varier les cadrages.
 
bilan à propos de la 2ème séance
prise de vues

Par la suite, le story board devient contraignant , lors de la prise de vue, ce
dernier a tendance à bloquer les élèves, ils n'osent pas trop faire plus de photos que celles prévues, leur rapport à l'image semble moins spontané. Il me semble qu'il aide seulement les élèves à obtenir une cohérence entre les différentes images (cadrage, fond, efficacité narrative des images).
Les élèves se montrent plus enthousiastes que la semaine précédente , chaque groupe a un APN à disposition et 40mn pour faire ses images. L'activité est dense et bruyante.
Les élèves oublient souvent que les photographies sont des images muettes (sans son).
La question du cadrage est souvent laborieuse, le côté théâtral de l'exercice implique quelques difficultés.
Pour que chaque groupe travaille en même temps, il serait préférable de prévenir les élèves que seuls ceux du groupe seront sur les photos (à eux de mimer, jouer le professeur si nécessaire, car il doit pouvoir aider les autres) et qu'il faut également prévoir un photographe dans le groupe.
Il est difficile de transférer toutes les images sur le poste de la classe pendant la séance. La verbalisation ne se fera donc pas devant la totalité des travaux. Ceci dit, visionner une ou deux séries permet déjà d'aborder de nombreuses questions : techniques (flou, contre jour, netteté... ) mais aussi narratives (importance des unités de lieux, de temps et d'accessoires)
Si l'on reprend les objectifs de départ (mise en scène/narration) on pourrait arrêter la séance à ce stade puisque les images ont été réalisées et sélectionnées, choisies pour une narration lisible.



 

montage réalisé avec photofiltre



montage réalisé avec movie maker
dernière(s) séance(s)
Suite à la séance de prise de vues, j'ai envisagé assez rapidement une séance supplémentaire lors de laquelle les élèves auraient à réfléchir à la présentation, à la communication et donc à la diffusion de leurs images. Il me semblait intéressant qu'ils s'interrogent sur le mode de présentation, sachant que le matériel numérique peut également être un support de diffusion des travaux.
D'une part, j'étais curieuse de voir vers quel type de présentation ils se tourneraient. D'autre part, l'agencement, la disposition des images me semblait être une étape nécessaire pour terminer la séquence. Il apparaît néanmoins que cette troisième séance n'apporte pas grand chose aux travaux des élèves. Certains élèves ont même disposé leurs images de telle manière que leur histoire, claire au départ, devient difficilement compréhensible.
Les objectifs concernant avant tout les questions de mise en scène, cette dernière séance témoigne de l'écueil dans lequel l'enseignant peut vite tomber, à savoir utiliser l'outil numérique pour les effets séduisants qu'il permet et ce au delà parfois d'un objectif pédagogique réel. 
Comment ça s'est passé ?
Les élèves ont eu à trier, choisir et numéroter leurs 6,7, 8 ou 9 images,  ensuite je leur ai demandé de réfléchir à leur présentation. Certains optent pour un diaporama (power point) sur Openoffice Impress ou Windows movie maker, d'autres pour une mise en page sur Photofiltre (type planche de bande dessinée). Les élèves prennent très rapidement les logiciels en main. Néanmoins, il faut intervenir souvent pour qu'ils ne se contentent pas de les utiliser de manière automatique (les inciter à changer couleurs, police, effets et transitions) ou au contraire à limiter les effets qui parfois perturbent la lecture de leur travail (sur movie maker notemment !)
L'inscription du titre (comme seul texte) était autorisée : elle apparaît nécessaire aux élèves. Nous voyons alors lors de la verbalisation que pour les mêmes images un titre différent peut changer notre perception de l'histoire ; le titre peut apporter des renseignements et n'est pas forcément une répétition de ce que l'on voit.
Une séance en salle multimédia n'est pas suffisante pour terminer le travail.
 
perspectives et points à repréciser

En salle multimédia, il semble intéressant de diviser les groupes en binômes pour des propositions de présentations différentes, pour que les élèves ne soient pas 4 ou 5 devant un ordinateur, et pour une évaluation plus individuelle.
Au terme de la deuxième séance en salle multimédias, j'ai demandé à chaque binôme d'expliquer son projet, son travail. Leurs réponses sont très courtes et souvent imprécises. Le passage par l'écrit est difficile et ne leur plaît pas. Ils expliquent leur choix d'images par la qualité de celles-ci (cadrage / netteté pour lisibilité / ou flou pour une impression de mouvement). Le choix de la présentation ne semble pas toujours clair ou réfléchi ; de nombreux élèves sont curieux d'utiliser Windows movie maker. Ils semblent effectivement séduits par ce logiciel. Certains pensent qu'ajouter du texte rendrait l'histoire plus claire, d'autres souhaiteraient refaire leurs images, ou en avoir d'avantage.
 
auteur(s) :

pauline crusson

information(s) pédagogique(s)

niveau : 4ème

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : - travailler la narration dans le domaine du témoignage d'un évènement ou d'une démarche artistique
- narration et scénographie

ressource(s) principale(s)

vignette.jpg TraAM 2009/2010 - narration, diaporama et vidéo 05/07/2010
Questionnements autour de cinq expériences sur le thème de la narration.
narration, vidéo, numérique, montage, diaporama

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