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les monstres : prolongements, progression spiralaire

mis à jour le 27/06/2023


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Pour développer et approfondir le questionnement autour de la figure du monstre.

mots clés : monstre, représentation, matière, ressemblance, matérialité, lumière



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LES MONSTRES

De la 6e à la 3e : des propositions
dans la continuité, d'une année à l'autre,
dans une conception spiralaire par approfondissement.

 

Cycle 3
Un prolongement à la suite de la visite au Musée Tatin, Cossé-Le-Vivien, en Mayenne.

Quels outils et médiums pour donner forme à l'imaginaire ?


Le dispositif :

Dans la continuité d'un travail sur le monstre, projet annuel et pluridisciplinaire pour le niveau 6ème, il s'agit de partir sur l'idée d'une famille de monstres. Cette séance s'inscrit dans la continuité d'un monstre, un grand monstre tout blanc.

Dans un premier temps, les élèves sont invités à tester plusieurs outils graphiques comme les fusains, pastels gras et secs poir expérimenter et produire des lignse, des signes, des traits, laisser des traces, travailler les surfaces, griffoner le support, tâcher le papier, salir la feuille... dessiner.

La demande suivante est ensuite formulée au tableau :

Gommer, estomper, gratter, griffer...
Imaginer une famille de 6 monstres.

Il a été précisé que, comme dans chaque famille, il y a des ressemblances et des différences.

Une fiche de définition de termes a été élaborée avec l'enseignante de francais "Vocabulaire pour toucher le monstre" est utilisée pour la verbalisation, chaque élève doit choisir deux mots pour caractériser chacun des monstres de sa famille.

Les élèves ont compris la nécessité de chosisir ses outils en fonction des intentions, des formes et des matières souhaitées, tout en se laissant surprendre par l'inattendu.

Le vocabulaire abordé est riche et permet d'utiliser les termes précis : medium, matière, texture trace.

La référence :
Maurice Quentin DE LA TOUR,
Louis XIV, pastel, 1748, 60 x 54 cm.

Une dernière étape :
la séance suivante porte sur les effets des gestes et des instruments lorqu'il s'agit de fabriquer en volume  d'une figure de monstre, en argile.

La demande :

Un monstre qui tient
... dans ma main !

La verbalisation permet de revenir sur les gestes effectués et de retenir le vocabulaire spécifique aux arts plastiques. Il s'agit de poursuivre la réflexion sur le monstre, son aspect extérieur, sur ce qui le compose et qui permet de se faire une idée de sa forme, de sa figure. Le vocabulaire est pour l'essentiel lié à des verbes d'action, à des gestes : assembler, malaxer, prélever, tracer, modeler, façonner, graver.

La référence  montrée est en lien avec une rencontre de visu pour les élèves. Il s'agit d'une visite du musée Tatin à Cossé-Le-Vivien, espace créé entre 1962 et 1983, par Robert TATIN en Mayenne. Autour de sa maison, l'artiste a construit de grandes statues colorées, notamment des géants, un dragon...

 
 

Comment jouer de l'ombre et de la lumière pour donner forme à l'imaginaire ?

Le dispositif :
A leur arrivée en classe, les élèves decouvrent sur leur table du materiel spécifique. Cette préparation invite tout de suite à la réfléxion sur la lumière.

De nouveaux matériaux sont mis à dispositio. Il s'agit de morceaux de tissus, des fragments de papiers de qualités diverses, entre opacité et transparence, et de quelques  objets aux formes bien particulières. Ces materiaux ont été choisis pour permettre la production d'effet avec leur ombre.

Enfin, chaque ilot de table dispose de quelques sources lumineuses, à savoir soit une lampe de bureau, petits leds, lampe de poche ou encore lumière de téléphone. Pour conserver une trace des réalisation il y a des apprareils photos qui seront donc utilisés pour la production finale.

La demande :
 


À partir d'éléments mis à votre disposition :

Faîtes sortir un MONSTRE ... de l'ombre !


Votre réalisation aboutie sera une photographie.


Chaque groupe s'installe, expérimente avec le matériel, avec les sources lumineuses mais avec les APN mêmes, recadrant, floutant, joaunt sur les couleurs et coupant l'image.Cette séance s'inspire du théâtre d'ombres mais aussi des travaux du couple d'artiste Loriot et Mélia ou encore d'un autre duo Tim Noble & Sue Webster.

Les objectifs e cette séance sont de s'intéresser aux formes, aux jeux de lumière qui créent des formes et de prendre conscience des transformations qui s'opèrent lorque que l'on passe de "la lumière à l'ombre". Les élèves sont invités à saisir la manière dont on perd la fonction de l'objet et sa forme initiale pour en découvrir de nouvelles. Ils vont transformer le réel, le déformer en jouant avec la lumière et l'ombre, avec la photographie (écriture par la lumière) pour en garder une trace.

Les références montrées pour cette séance sont :
Sarah MOON, Le petit chaperon rouge, 1983.
Christian BOLTANSKI, Théâtre d'Ombres, 1984.
François LORIOT et Chantal MELIA, En tout éclat de chose - 1993

 

 

Quelles matières pour faire apparaître des formes ?

Le dispositif :
Il s'agit dans un premier temps de réaliser une recherche sur la matière et par un travail de frottage, de prendre conscience des gestes et des outils utilisés pour faire apparaitre des traces, des sensations de reliefs, des échantillons de peau, des fragments du réel ...

Le prélevement des matières sur des objets et des matériaux de l'environnement immédiat permet au élèves de saisir une part de réalité pour la transformer en fiction. Il sont invités à réfléchir à la composition d'une figure inédite, dont les formes reprennent un vocabulaire vu précédemment. A partir de leur collection d'empreintes réalisées sur les reliefs des murs et du sol, ils vont proposer une autre image de monstre.
Les élèves ont déjà pratiqué le frottage de la matière, ils ont aussi travaillé la forme, ils vont ici consolider et approfondir ces deux notions.

La demande :

Vous êtes des aventuriers, des explorateurs et des scientifiques. Vous avez réalisé des prélèvements qui sont les traces et preuves de l'existence d'un monstre.
À partir de ces éléments, recomposer la figure que vous pourrez exposer à la vue de tous.

Contrainte :
votre monstre sera composé
d'au moins 4 matières différentes.

Elle est formulée avec une dimension narrative pour amener les élèves à se référer à des fictions qu'ils connaissent.
Matière, forme, geste et outils sont les principales notions travaillées lors de cette séance.

La compétence essentielle évaluée ici par l'enseignant est :

Observer choisir et prélever ses éléments du réel, s'intéresser à la surface des choses, et leur offrir une nouvelle fonction pour créer la figure d'un monstre.

Les références montrées aux élèves sont axées à la fois sur la forme d'une figure étrange et sur la dimension matièriste :

Max ERNST,
L'éléphant céleste, 1921.
Odilon REDON,
Le polype difforme flottait sur les rivages, sorte de cyclope souriant et hideux, 1883.
Antoni TAPIES :
voir les oeuvres dans la collection de sa fondation à Barcelone.

 

 

Dans le cadre d'un EPI autour de l'autoportrait.

Comment se montrer, s'exposer, mais sans faire son propre portrait ?

Le dispositif :

Pour débuter la séquence, une question est posée à la classe : Pour vous, en 3ème, c'est quoi une poupée ? que gardez-vous comme souvenir de ce jouet ?

Les élèves font état de ce qu'ils savent de cet objet lié à l'enfance, ils parlent aussi de ce qu'ils ont retenu des années précédentes en terme de notions, de pratiques et de démarches artistiques.

Pour eux, c'est un bébé, un mannequin, un objet-jouet, parfois une image de soi. Des associations de mots se font immédiatement : poupée de cire, poupée porcelaine, poupée vaudou... les termes sont écris au tableau. Quelques élèves expriment une peur des poupées. Une poupée peut-elle avoir un côté inquiétant ? Que va apprendre la classe ? Que va -t-elle travailler à partir de cet objet dit la poupée ?


La demande :

Créer une poupée... À votre image !


 Les matériaux :
Sont mis à la disposition des élèves : tissus, cartons, papiers, fils et aiguilles...

La contrainte :
"Vous pouvez utiliser UN et UN seul élément provenant d'une poupée déjà existante."


Il est question ici de représentation et de présentation, de s'interroger sur l'image de soi, de l'écart par rapport au réel, ce qui peut amener à une certaine image de "belle monstruosité'.

Les élèves ont fait des choix d'outils, de gestes, de formes et de matériaux pour que cette poupée, objet du quotidien, devienne un objet artistique.  Ils ont transformé des matériaux choisis, les ont assemblé, non pas pour réaliser rune simple poupée à son effigie, mais un objet artistique, qui malgré un aspect ludique peut cacher un côté plus sombre, monstrueux.

Une autre situation résonne en lien avec cette séquence : une poupée...inquiètante.

La référence montrée aux élèves porte un artiste et deux de ses plus célèbres tableaux :
James ENSOR
, La mort et les masques, 1897 et L'intrigue, 1890.

On peut aussi penser à Mike KELLEY et sa serie de poupée dans laquelle s'insère un autoportrait :  Ahh… Youth!, 1991. Huit photographies Cibachrome, 60 x 41 cm chaque

Pour continuer, reprendre, réinvestir : Tëtes de monstre

 

 
auteur(s) :

lucile leveziel

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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