arts plastiques - InSitu

Cette séance s’inscrit dans une progression sur quatre ans, de la sixième à la troisième et axée sur la valeur expressive de l’écart. Cette réflexion spiralaire amène à se questionner par réactivation, croisement et réinvestissement sur la transformation des images.

Pour cette séance il s’agit de :

- Tirer parti des interrelations entre des médiums et des techniques variées à des fins expressives.
- Expérimenter et constater des effets plastiques et sémantiques de la présence du corps de l’auteur dans l’œuvre, de l’inscription d’éléments de la vie réelle ou fictive de l’auteur.
- Observer et analyser des œuvres, de les comparer pour comprendre l’impact des conditions de réception sur les spectateurs.

Les élèves sont invités à réfléchir, à travers une création plastique, au dialogue existant entre une œuvre et son référent réel – qui n’est autre qu’eux-mêmes – et à questionner ce qui relève du réel et de la fiction, de la ressemblance et de la vraisemblance.
 

Séance précédente

Les élèves devaient réaliser 4 portraits d’eux-mêmes, en binôme, selon un protocole bien précis :
- 1 photo de face, avec expression neutre, cadrée sur le visage
- 1 photo de face, grimaçant, cadrée sur le visage.
- 1 photo d’un détail du visage (en très gros plan).
- 1 photo prise d’un autre point de vue (plongée, contre-plongée, profil) cadrée sur le visage.

Toutes les photos doivent être nettes, bien éclairées, verticales.

La séance d’une heure a permis à chacun de s’interroger sur le cadrage, sur l’idée même de plans, de détails, de prise de vue, de portrait et d‘autoportrait. L’exercice devait aussi favoriser la mise à disposition d’un stock d’images qui seront réinvestie lors de la prochaine activité.
 

Le dispositif

A leur arrivée en classe, les élèves découvrent sur leur table des feuilles de différents formats posés de dos sur leur table, des ciseaux et de la colle. Après les avoir questionnés sur le matériel à disposition, ils comprennent que les images prises la semaine dernière vont être leur matériau pour construire une nouvelle image et vraisemblablement un nouveau portrait d’eux même, en utilisant la technique spécifique du découpage et du collage.
La classe est en effet invitée en 30 min à travailler à partir de la demande citée plus haut.

 

Les questionnements abordés au cours de cette séquence portent pour l'essentiel sur la transformation des images et plus particulièrement sur les relations et les écarts produits entre le référent et l’œuvre.

Les élèves ont questionné les notions de forme et de mélange des points de vue, par des interactions entre la gestion d’un grand format et la maîtrise/hasard de la technique spécifique du découpage/collage.
 

Références artistiques

    •    Pablo PICASSO (et le cubisme) pour un mélange des points de vue sur une surface plane.
    •    David HOCKNEY (Mother I Yorkshire) concernant l’assemblage des différentes parties pour recréer un tout.


 

La verbalisation est axée sur le travail de la forme, de l’identité de l’auteur, le portrait qui devient autoportrait, le réalisme et le cubisme. Les questions liées à la déformation sont bien évidemment traitées avec les jeux sur les visages qui apparaissent drôles, graves ou surprenants.
Les réflexions autour de la définition d’une image commencent aussi à se construire. La présentation de deux œuvres de références permet de penser l’approche du point de vue multiple sur une surface plane, de la question du volume sur une surface plate. Il s’agit bien ici de considérer ce que je sais de la réalité de ce que je vois réellement.


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