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peinture sans trace

mis à jour le 25/08/2015


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La disparition du geste de l'artiste est-elle possible dans une œuvre?

mots clés : peinture, texture, trace, outil


Cette ressource réalisée dans le cadre des programmes de 2008 est toujours pertinente pour aborder les questions des nouveaux programmes.

 
  « Je veux cacher la trace de ma main »   (Roy Lichtenstein)
 
 
                
 
Profitant de l'agenda culturel et de la très médiatisée rétrospective de Roy Lichtenstein au Centre Pompidou, cette séquence est l'occasion de questionner le rapport du corps de l'artiste à l'oeuvre par une réflexion sur le geste.

Une séquence d'arts plastiques en deux séances, deux incitations.
 

Séance 1 :        

« REPRODUIS CETTE IMAGE »

 
les élèves ont à leur disposition :

Une reproduction couleur d'une œuvre de Roy Lichtenstein.

divers outils graphiques et picturaux sont disposés sur leurs tables
une feuille de papier blanc au format de la reproduction.
15 minutes d'effectuation sont proposées.
 

 

 

A la fin du temps imparti, les élèves ont terminé le travail, mais expriment un sentiment d'insatisfaction par rapport au résultat obtenu. La plupart estime ne pas avoir réussi à reproduire telle quelle l'image initiale.

 

Lors de la verbalisation, nous questionnons les causes de ces écarts entre l'œuvre de Lichtenstein et leur travail. Nous recensons alors quelques éléments liés au processus de création : le temps, le choix des outils et également l'état d'esprit de l'auteur.

 

Les élèves font remarquer que l'activité réduite par le temps imposé de l'effectuation a engendré des gestes non maîtrisés et qui restent visibles sur le support.

 

Ces traces laissées sur la feuille permettent alors de deviner la posture ou les gestes effectués par l'auteur au moment de poser les traits, d'apposer la couleur.

 

Le travail de Lichtenstein questionne donc ces élèves qui trouvent difficile de ne pas trahir leurs gestes dans le dessin, la peinture, la représentation.


 

La séance se conclue par une comparaison entre deux œuvres ( Number 26 A, Black and White de Jackson POLLOCK et Brushstokes de Roy LICHTENSTEIN) que les élèves sont incités à travailler à l'écrit. Des fiches leur sont remises à cet effet ( voir les documents ci-dessous).

En s'appuyant sur leur réflexion personnelle et sur les propos tenus lors de l'échange collectif (la verbalisation), les élèves sont invités à mettre leur mots pour analyser avec leur regard des oeuvres du champ pictural moderne.


lien de téléchargement d'un fichier Fiche élève 1          lien de téléchargement d'un fichier fiche élève 2
 


Séance 2 :


"JE VEUX CACHER LA TRACE DE MA MAIN"



Les élèves ont à leur disposition :
 
 Un détail en couleur d'une oeuvre impressionniste.
 
Par ailleurs, divers instruments sont posés sur une table,
le support et les formats sont laissés au choix des élèves

 25 minutes sont proposés pour l'effectuation.
 

 Elodie et Baptiste                                                Emilie et Steven

 
 

 
 
 L'objectif est de reproduire le détail proposé en retirant toute trace du  geste de l'artiste.


 Le travail est réalisé par groupe de deux, permettant une optimisation du temps d'effectuation et un échange riche autour des stratégies adoptées.



Les compétences comportementales et notamment la capacité à s'investir dans un travail en équipe et la prise d'initiative seront évaluées.






Collage de Rose et Mathieu 
référence à Impression Soleil Levant de Claude Monet
 



La pratique des élèves, les compétences observées.

La classe se lance dans diverses expérimentations. Certains travaillent la matière picturale avec de gros pinceaux ou avec leurs doigts, d'autres préfèrent se raccrocher à des techniques plus familières, telles que le pastel ou l'aquarelle.
Quelques groupes décident de travailler comme Lichtenstein et choisissent d'utiliser de l'adhésif et des grilles de métal trouées en guise de pochoirs.

La verbalisation, temps de l'évaluation formative.

Les élèves répertorient les stratégies déployées autour des termes d'empâtements, d'aplats, d'estompage, d'effacement. On rappelle les termes de contour, de surface, de touche.
La question de la présentation se substitue ainsi à celle de la représentation. En effet, l'incitation a amené les élèves à moins s'attacher à la fidélité de l'image qu'à son traitement, contrairement à la séance précédente.

Pour conclure avant d'envisager un prolongement.

Les élèves prennent conscience que le geste est intrinsèquement lié à la pratique graphique ou picturale et que la citation de Lichtenstein soulève la question du retrait de l'artiste dans le processus de création. Ouvrant le débat aux pratiques contemporaines, les élèves évoquent la possibilité d'employer un outil extérieur, telle qu'une machine pour produire une oeuvre.
Jade et Angèle

 
Prolongement envisagé :

-
Travailler sur la posture du corps et le geste à partir par exemple du passage du dessin coloré d'une case de bande dessinée à la peinture en grand format (voir la présentation de la leçon sur InSitu).

- Je veux être une machine


 
auteur(s) :

Bérengère Herbreteau

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 4

type pédagogique : leçon

public visé : non précisé

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

Questionnements :
La matérialité de l'oeuvre :
- La transformation de la matière.

Compétences travaillées :
Expérimenter, produire, créer
- Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu.
- S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive.

documents complémentaires

document
reférences artistiques
fiche des références artistiques pour les séances 1 et 2
document
préparation de la séquence
fiche de préparation de la séquence pour l'enseignant.

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