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sens dessus dessous
mis à jour le 02/04/2009
Faire évoluer des personnages pour raconter une histoire.
mots clés : narration, cadrage, plans
Cette ressource pensée et réalisée dans le cadre des programmes précédents peut être adaptée pour aborder les questions des programmes de cycle 3 et 4 en collège.
 Giotto St François d'Assise recevant les stigmates vers 1295/1300 |
 Hans Namuth Pollock au travail |
cette leçon a été expérimentée dans le cadre du stage didactique et nouveaux programmes 2008/2009
œuvres analysées
- Giotto Saint François d'Assise recevant les stigmates du Christ
- Namuth Jackson Pollock au travail
de l'analyse de ces œuvres, j'ai choisi de retenir deux questions.
- Comment raconter quelque chose avec des images qui s'enchaînent?
La seconde concernant la mise-en-scène d'un personnage, son rapport à l'espace et son intégration dans un environnement :
- Comment faire évoluer un personnage dans un espace déterminé et l'intégrer dans un environnement?
Pour amener les élèves à travailler sur ces questions, je leur ai proposé de réaliser une petite bande dessinée à partir d'une planche dont les cases étaient déjà tracées. Ces vignettes étaient envahies par des coulures, des taches et des éclaboussures d'encre qui censées constituer le décor.
Donnez un sens à ce décor en y faisant évoluer un ou plusieurs personnages.
Une photocopie présentant un décor de planche de BD est distribuée aux élèves. La Planche est divisée en 6 cases de tailles différentes, les éléments de décor sont réalisés en majorité à partir d'éclaboussures et de coulures d'encre de Chine. Certains éléments débordent, sortent des cases.
Dans ma progression, cette leçon a fait le lien entre une série de travaux sur la peinture gestuelle et des travaux sur la narration qui soulevaient entre autre des questions concernant le découpage et le cadrage.
la narration, le rôle du texte, les formes qu'il peut prendre (narration, paroles, onomatopées), le rôle et la forme des cases, le rôle des couleurs et le sens de lecture.
verbalisation
Le décor a t-il été pris en compte pour faire évoluer les personnages ?
La séquence narrative aurait-elle pu se dérouler dans n'importe quel autre décor ?
Y-a-t-il une logique, une cohérence dans le sens de lecture ?
Peut-on comprendre le déroulement et le sens de l'« histoire » sans explication de l'élève ?
L'élève a-t-il utilisé des couleurs ? Si oui, quel rôle jouent-elles?
L'élève a-t-il utilisé l'écriture ? Si oui, est-ce lisible et est-ce utilisé à bon escient?
références (en plus des œuvres de Giotto, Namuth et Pollock):
- BD : Philémon, Simbabbad de Batbad, de Fred (le chien; la cascade de guimauve)
- BD : Julius Corentin Acqufacques, prisonnier des rêves : le Processus, de Marc-Antoine Mathieu.
remarques
A la vue du document de base, certains élèves ont réagi en disant: « ça ressemble à rien, on peut rien faire avec ça ». Ils se sont finalement rapidement mis à imaginer quelque chose.
nombreuses questions au début
« On peut le prendre dans n'importe quel sens ? »;« Les éclaboussures, c'est forcément de la peinture ou ça peut être autre chose ? Ça peut être du sang ? Ça peut être de l'eau ? ... »;« On peut mettre des couleurs pour montrer ce que c'est ? »;« On est obligé de mettre le personnage dans toutes les cases ? Est-ce qu'on doit forcément le voir en entier ? »;
« On peut mettre des paroles ? »;« Est-ce qu'il doit y avoir un rapport entre les cases ? »;« Il faut que ça raconte quelque chose ? »
En fin de réalisation, certains élèves s'échangeaient leurs planches pour tester la lisibilité de leur histoire, ils prenaient plaisir à faire découvrir leur bande dessinée et à découvrir celles des autres.
bilan
Quelques travaux étaient parfois confus, les textes quand il y en avait n'étaient pas toujours très lisibles. Dans l'ensemble, les élèves ont bien tenu compte des éléments de décor. Les propositions étaient assez variées. Peu d'élèves ont su jouer sur les cadrages, plutôt les lecteurs assidus de bandes dessinées.
Ce travail a donc également permis d'amorcer un questionnement sur le cadrage permettant ainsi une transition avec la prochaine proposition :« zoom arrière »
A partir de cette analyse, j'ai également travaillé sur l'élaboration d'une autre leçon encore non expérimentée:
réalisation d'un strip de 6 cases.
Deux cases déjà dessinées sont distribuées aux élèves :
la n°1,un gros plan sur une tache, une grosse goutte
la n°4, un pan rapproché sur un personnage qui regarde vers le bas et dont l'expression est à interpréter.
Les élèves sont invités à imaginer les autres cases en donnant une cohérence narrative à l'ensemble.
Ils doivent donner un titre au strip.
Votre petit personnage s'est enfin extirpé de ce décor dégoulinant, il observe désormais les alentours à l'aide de son téléobjectif, mais un réglage s'impose...
Zoom arrière, du détail à l'ensemble.
Du non identifiable à l'identifiable, de l'abstrait au figuratif, de l'énigmatique au surprenant...Ce projet de leçon devrait permettre de travailler davantage sur la question de l'interprétation et d'amorcer une réflexion sur la dimension expressive au delà de la narration.
céline legeay
information(s) pédagogique(s)
niveau : 5ème, Cycle 4
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : classe
référence aux programmes :
Questionnements :
La représentation ; images, réalité et fiction
Compétences travaillées :
Expérimenter, produire, créer
Mettre en œuvre un projet artistique
Analyser sa pratique et établir des liens avec celle des autres, s'exprimer
Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l'art
ressources associées
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Giotto, Namuth | 22/12/2008 |
| Au-delà d'une volonté narrative. | ||
| œuvre, analyse, stage | ||
documents complémentaires
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les réalisations des élèves |
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une autre leçon sur la narration : raconter une histoire en images |
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