situation 2
étape1
faites une photo d'un de ces sacs, on ne doit voir QUE le sacLes sacs présentent une diversité de matériaux, de matières, de textures intéressante. Ils sont également constitués de plusieurs « morceaux », ce sont des objets faits d'objets... donc des objets à plusieurs niveaux d'échelle.
L'appareil photo est choisi pour explorer simplement cet outil qui utilise le cadrage, pour en tester les limites (zoom, mise au point sur un objet très rapproché).
synthèse de la verbalisation
On remarque beaucoup de sacs différents sur les photos. Si on voulait prendre en photo tout le sac, il aurait fallut qu'il soit carré, car l'appareil « prend carré » (de la même forme que le cadre de l'appareil photo).
Si on prend le sac en entier, le décor est découpé.
On dit que l'appareil permet de cadrer le sac, ce qui est découpé est caché par le cadre, hors de ce qu'on voit dans le cadre ou « hors champ ».
Pour nous, photographier le sac, c'est photographier tout le sac, donc, ne pas prendre le décor est impossible.
Lorsqu'on voit le décor, on comprend ce qui est devant ou derrière, le premier plan, le deuxième, etc., cette succession de plans montre la profondeur de l'image, on parle de la profondeur du champ.
Le champ visuel est l'étendue de ce qu'on voit dans le cadre.
étape2
Choisissez une de vos deux photos, vous allez faire une suite de modifications de la photographie à l'aide du logiciel photoshop : recadrer, navigation, « courbes », « balance des couleurs », « remplacement de couleur.
L'outil de recadrage associé au zoom de la navigation permettra de montrer plusieurs échelles de l'image : ensemble, objets ou textures constituant le sac, pixels.
Les outils de modification de couleurs permettront de montrer les possibilités et limites du pictural dans l'outil numérique (découverte de l'objet « numérique »).
synthèse de la verbalisationLorsqu'on regarde le dossier sur l'ordinateur, certaines images apparaissent en tout petit (aperçu), d'autres ne se voient pas, on ne voit qu'une icône. Les images dont on voitl'aperçu sont des images compressées (.jpg), celles qu'on ne voit pas sont des « projets photoshop » (.psd).Les images sont très déformées, on reconnaît plus ou moins facilement le sac qui a été photographié. Comme on ne reconnaît pas, on s'intéresse à la déformation, on cherche àsavoir ce qui est arrivé à l'image. On peut aussi trouver le résultat simplement beau, certains se sont écriés : « c'est trop beau Monsieur ! ». Une des photographies retravaillées(celle de Romain) ressemble à une pierre. Ces photographies semblent ne rien représenter, on dit qu'elles sont abstraites.références
Je pense que les références seront plus intéressantes après la seconde phase du dispositif. Il peut s'agir des photographies de P. Tosani et de peintures de Vermeer, la dentelière (la difficulté d'ailleurs, de parler de l'échelle de la matière sans voir l'objet en vrai...). On peut aussi montrer des natures mortes hollandaises ou le vielleur de La Tour (la mouche).
L'analyse de ces références peut déboucher sur des définitions relatives au point de vue, de la disparition de l'image au profit de l'objet physique ou numérique, de la série et de la variation.