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une histoire de grenouilles
mis à jour le 05/05/2011
Quelles sont les incidences d'une préparation écrite lors de la verbalisation ?
mots clés : verbalisation, parole, échanges, image
Cette ressource pensée et réalisée dans le cadre des programmes précédents peut être adaptée pour aborder les questions des programmes de cycle 3 et 4 en collège.
objectif
Je souhaitais amener les élèves à s'interroger sur le sens que prennent les éléments d'une image en fonction de leur disposition dans la feuille et de leur impact visuel.
J'avais en tête cette phrase de Paul Klee:
" L'œil suit les chemins qui lui sont ménagés par l'œuvre".
J'ai pensé que de travailler sur la construction d'une image narrative pourrait être l'occasion d'aborder cette question.
le dispositif de la leçon
un dessin de Grenouille d'Hokusai est projeté.
Les élèves ont pour mission de dessiner la grenouille sur une feuille A4 , au crayon.
Lorsque le dessin est terminé, il leur est distribué une seconde feuille, avec la même mission. Il leur est seulement précisé qu'elle peut être d'une autre taille, et/ ou a placée à un autre endroit de la feuille.
Puis, il leur est alors demandé d'assembler les deux feuilles A4 pour ne faire qu'un seul dessin . Les élèves sont donc amenés à s'interroger sur la disposition des feuilles et le sens de lecture. De toute évidence ils se racontent déjà une histoire pour justifier leur façon d'associer les feuilles.
Celle-ci sera écrite au dos de la feuille.
Il s'agit ensuite de compléter le dessin pour que l'on comprenne l'histoire qu'ils se sont racontée, pour cela d'autres dessins de la manga d'Hokusai sont à leur disposition sous forme de photocopies.
| A quel moment se fait la verbalisation ? Comment ? |
A l'accrochage, les histoires ne sont pas visibles, les dessins sont numérotés.
Chaque élève doit choisir un dessin et dire par écrit ce qu'il comprend de cette histoire, puis la classe est rassemblée autour du panneau de verbalisation et la parole est donnée à un élève volontaire qui lit ce qu'il a écrit. Un autre élève qui a choisi le même dessin donne son avis et la discussion entre les élèves s'enclenche de cette manière.
Les élèves ont pu ainsi confronter leurs points de vue, les auteurs des dessins prendre parfois conscience de l'écart entre leurs intentions et la perception qu'en avaient les autres.
| Pourquoi ? |
avantages du dispositif
Ils ont d'abord regardé, puis choisi un dessin et l'obligation d'écrire les a conduits à préciser leur vocabulaire.
A cette étape ils sont tous actifs.
Lors des échanges ils font part de leur "lecture" et tentent d'expliquer le pourquoi. Ils se prennent au jeu en cherchant à défendre leur point de vue. On entre de suite dans le sujet, il n'y a pas de temps mort.
Dans cette situation, ce n'est pas moi qui mène le débat, je l'ai seulement provoqué. Je ne pose des questions que lorsque je pense nécessaire de relancer une question à peine soulevée.
inconvénients
Tous avaient envie de parler du dessin choisi, certains ont été un peu frustrés d'entendre sonner la fin du cours. J'ai essayé de les rassurer en leur disant qu'ils n'avaient pas travaillé pour rien puisque j'allais tout lire.
| et après ? |
Dans l'enregistrement de ces 2 échanges on constate que les élèves soulèvent les question suivantes :
. la notion d'échelle, grande par rapport à petite
. l'échelle des plans, gros plan
. l'échelonnement des plans, devant, éloigné.
. les points "forts de l'image", ce qui ressort, attire l'attention.
. le hors champ
. le sens de lecture
Ces échanges ont donc permis de faire ressortir ces chemins dont parle Paul Klee. Je leur ai donc donné cette citation comme référence.
Certaines notions ont déjà abordées à l'occasion d'autres réalisations (échelle des plans, échelonnement des plans, notion d'échelle, hors champ). Les propos des élèves m'ont permis de mesurer ce qu'ils en avaient retenu et comment ils pouvaient réinvestir des découvertes antérieures.
Le sens de lecture, les "points"forts" de l'image sont abordés pour le première fois, ce ne sera qu'à l'occasion d'autres productions ou d'autres circonstances que je pourrai constater si ces points soulevés ont fait écho dans leurs têtes.
Pour moi la verbalisation n'est pas le point final d'un travail, ce qui est dit me permet d'envisager ce que seront les questions à traiter par la suite dans d'autres propositions. Il n'est pas rare que les réactions des élèves soient le déclencheurs des cours à venir.
annick guérive
ressource(s) principale(s)
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la parole de l'élève | 06/09/2019 |
| La maitrise du langage et la prise de parole dans le domaine des arts plastiques |
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| parole, élève, oral, verbalisation, écrit | groupe de travaill InSitu collège | |
documents complémentaires
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