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Le droit à la différence s'écrit en toutes lettres

Ouest-France 03 avril 2013

La petite maison d'édition associative Grandir d'un monde à l'autre a tenu sa réunion d'information salle Jean-Jaurès à Rezé. Elle est à la recherche de bénévoles pour soutenir ses différents projets.


Sophie Gerondeau, Élisabeth Chabot, Olivier Raballand et Elodie Varin préparent le colloque de jeudi à Nantes.

« Accrocher quelques wagons et faire la route avec nous », voilà ce que propose Estelle Labarhe, la présidente de l'association Grandir d'un monde à l'autre. Dans la salle, quelques femmes, peut-être bientôt bénévoles, sont venues découvrir les missions que mène l'association. Parmi les « postes » à pourvoir : membres du comité de lecture, secrétaire ou encore coordinateur. Le handicap, les différences et la lutte contre les discriminations s'inscrivent dans la ligne de l'association.

L'association est née autour de la vie d'Olivier Raballand, en charge de l'événementiel. Il a écrit un livre sur sa vie de père auprès de Paul, son enfant trisomique. Grandir d'un monde à l'autre s'articule autour de trois pôles : l'édition, l'événementiel et les actions culturelles. Le prochain colloque sur le handicap se tiendra jeudi 4 avril à l'école d'architecture de Nantes. De son côté, la maison d'édition publie deux à trois ouvrages par an, grâce au travail des bénévoles et à Élisabeth Chabot, unique salariée de l'association. « Sans les bénévoles, on ne pourrait pas faire tout ça. Ils tiennent vraiment leur place dans les trois pôles », insiste la présidente. Au total, Grandir d'un monde à l'autre a publié 22 livres.

Des témoignages sur le handicap

La petite maison d'édition reçoit une centaine de livres par an. « Ceux qui ne rentrent pas dans notre ligne éditoriale sont écartés. Le coordinateur fait ensuite une première lecture et présélectionne les livres qui seront lus par le comité de lecture », explique Élisabeth Chabot aux futurs bénévoles. Leur mission ? Lire 50 à 80 livres en moyenne par an. « Ce sont souvent des récits autobiographiques ou l'histoire de parents d'enfants handicapés. »

Les neuf personnes du comité de lecture se retrouvent 3 à 4 fois par an pour échanger leurs avis sur les ouvrages. L'ambiance est conviviale et décontractée. Laëtitia, malvoyante, explique pourquoi elle veut devenir bénévole : « J'étais kinésithérapeute et j'ai tout plaqué pour me consacrer à la sensibilisation au handicap. » Elle a déjà mené des actions pour d'autres associations. « C'est un sujet qui me tient énormément à coeur. J'aimerais intervenir dans les établissements scolaires pour aider les enseignants à mieux appréhender le handicap », explique la jeune femme souriante.

Elle pourra donc travailler aux côtés de Marie-Cécile qui organise des ateliers culturels en milieu scolaire. Sarah est étudiante à l'École de l'image à Nantes. Elle a décidé de rejoindre Grandir d'un monde à l'autre pour un stage d'un mois.

Au chômage depuis un an et demi, Marielle semble très motivée. « J'ai du temps à consacrer et j'ai vraiment envie de m'investir dans l'association. » Un début prometteur pour l'association qui cherche à recruter de nouveaux de bénévoles.

Valentine CINIER

 

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