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travailler l'oral en accompagnement personnalisé par des mises en situation

mis à jour le 17/08/2013


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Comment améliorer les compétences des élèves à l'oral. Une séquence d'accompagnement personnalisé en seconde permet de travailler différentes composantes de l'oral par des mises en situation.

mots clés : accompagnement personnalisé, oral, théâtre


PROJET

Il s'agissait de travailler toutes les composantes de l'oral (voix, engagement, structuration du propos, contact avec l'auditoire) et surtout d'amener chaque élève à parler à travers des activités variées et progressives : oral de présentation, texte lu, exposé. Il s'agissait aussi d'amener chacun à réfléchir sur ce qui se passe à l'oral, sur les situations d'énonciation et de réfléchir à ce qui pouvait le bloquer personnellement.
Beaucoup d'élèves ont réalisé que ce qui gênait leur prise de parole en cours c'était le manque de relecture du cours en amont et le manque d'implication dans ce qui se déroulait. La séquence a fait évoluer l'implication de certains élèves dans leur travail pour pouvoir participer et se lancer à l'oral.

Les élèves ont apprécié ce travail.
En parallèle, un travail sur l'oral en Langue vivante a été pris en charge par le professeur d'anglais de la classe.
 

CONTEXTE

Accompagnement personnalisé avec une demi-classe de 18 élèves, sur 5 séances de 1 heure chacune.
 

DÉROULEMENT

Première séance : premiers pas dans l'oral, « parler et écouter »


Activité 1 : vaincre sa timidité ; être contraint de parler et adapter sa parole à l'effet que l'on souhaite donner.

3 groupes de 6 : 1 meneur par groupe. Se placer en rond de manière à ce que tous se voient.
De manière aléatoire chaque élève va se présenter au groupe : Nom, âge, lieu de vie, projets futurs.
Au départ, chacun se présente sur un ton neutre; on bannit des expressions familières; il faut un langage contrôlé.
Puis, le meneur désigne l'élève qui se présente et lui impose un effet à rendre : irrité, amusé, gêné, méditatif, péremptoire, orgueilleux, incertain, enthousiaste. On clarifie avec les élèves le sens de ces adjectifs.
Le groupe demande la même chose au meneur en précisant l'intention.
Faire 2 tours de groupe.

Analyser ce qui se passe : difficultés à prendre la parole ? À faire passer l'intention ? Pourquoi ?
Échange à l'intérieur du groupe et en grand groupe de 18 élèves.
Le côté ludique intéresse les élèves et ils n'ont pas, dans cet exercice, de problème par rapport au contenu de la parole. Chacun a effectivement parlé.


Activité 2 : développer sa voix : articulation, débit à partir d'une lecture au pupitre.
Cette activité reprend le contenu d'un stage de lecture organisé par Amlet et animé par Didier Lastère en 2008.

A partir du texte Les Nuits de Léo de Guillaume Le Touze : oralisation du monologue de Léo dans la scène  d'exposition : Selon la fiche "Jeux de voix" préparer une lecture  de quelques phrases choisies dans le texte, pour le groupe et faire deviner quelle intention a été donnée. Même travail sur la liste "Articulation".

Liste « jeux de voix » = aimable, angoissé, amoureux, enjoué, chantonnant, capricieux, tendrement; avec douleur, en pleurant, doux, désespéré,énergique, dégoûté, étonné, déplorant, anxieux, passionné, joyeux, furieux, en colère, gai, mélancolique, triste, plaintif, solennel, calme, en plaisantant, excité, enthousiaste, amoureusement, passionnément, méchamment, nerveusement, ennui, agacé, grave, scandalisé, admiratif, emporté, sérieux, fâché, soulagé, incertain, sceptique, indifférent, vivement, surpris, malicieux, râleur, moqueur

Liste "articulation" = outrance, lentement, vite, débiter, proférer, déclamer, bégayer, baragouiner, bafouiller, patauger, parler bas, endormi, chuchoter, glisser à l'oreille, en confidence, parler entre les dents, se curer les dents, grommeler, bougonner, marmotter, chantonner, ne pas trouver ses mots, hésiter, crier, hurler, tempêter, tonner, s'égosiller, vociférer, psalmodier, traîner, zozoter, susurrer, manière sèche, réciter, dans la gorge, dans le nez, en riant,  en aparté.
Il faut veiller à "donner" son texte en regardant l'auditoire. On prend une phrase des yeux, puis on relève la tête et on la lance au public.

Les élèves rentrent très bien dans cette activité et comprennent assez vite toute l'étendue de la voix, de ce que l'on peut faire avec.
 

Deuxième séance : Premiers pas dans l'oral (suite), "écouter pour parler".


Activité 1 : enchaîner des propos ; se forcer à participer en gardant à l'esprit une consigne. Tenir compte de ce que dit l'autre.  Application sur le texte narratif.

Toujours en groupe de 6, en cercle. Construire une histoire.
Consigne : Partir des premières phrases lues de manière expressive (1 phrase / 1 élève). A tour de rôle, chaque élève ajoute quelques phrases à l'histoire en reprenant ce qui a été dit juste avant de manière à ce que cela soit cohérent. Faire deux tours de groupe de manière à construire l'intrigue et à l'amener vers la chute.

Avant de démarrer :
Se donner le temps de la découverte du texte et des hypothèses : recherche en groupe. Échange oral de 5-8mn pour trouver une trame possible.

Premières phrases  : "Il aurait pu crier. Tout était calme. Pas un souffle de vent. S'il avait crié, ne fût-ce qu'une fois, appelé même faiblement, ces hommes auraient entendu. Ils s'apprêtaient à faire le lendemain l'ascension du Weisshorn. Des alpinistes entraînés qui ménagent leurs forces et ont passé une soirée tranquille".


Chute de la nouvelle : "Vingt ans plus tôt cet été là l'autre venait d'avoir vingt ans. L'autre aussi d'un dernier regard, l'autre disait qu'elle l'aimait, ce jour où il n'a pas crié.
Le moindre cri affirment-ils, dans le grand silence des montagnes, ils l'auraient entendu . Ils auraient porté secours au blessé, auraient posé un garrot, improvisé un brancard pour le descendre au plus tôt. N'a pas crié".  Annie Saumont, Le Cri, 1996.

Quand le tour de groupe a commencé, on ne doit pas s'arrêter; ni bloquer. Faire 2 à 3 tours.
Intérêts : parole contrainte, adaptée à un projet, ici narratif. Être obligé de s'engager dans la parole. Tenir compte de ce qui a été dit précédemment.

Phase d'analyse : que s'est-il passé  ? Qu'est-ce qui peut gêner la parole ? Se contraindre ; ajouter sa part à l'édifice, même minime.
Là encore les élèves se prennent au jeu et sont étonnés de leur production.


Activité 2 : enchaîner un propos argumentatif.

Même dispositif que précédemment. Certains élèves sont plus à l'aise dans l'enchaînement d'idées que dans la production narrative.

Première phrase : "Je vais au théâtre plus souvent qu'au cinéma"
Dernière phrase : "C'est pour cela que je préfère le théâtre au cinéma".

Même phase d'analyse que précédemment.
 

Troisième séance : réflexion sur les blocages à l'oral, avec un exercice pratique d'oral de consignes pour mettre en œuvre les points sur lesquels on a réfléchi.


Les situations de l'oral sont multiples au lycée : présenter un exposé après une recherche, passer au tableau et oraliser une démonstration de mathématiques, prendre la parole pour exprimer son point de vue sur un texte, débattre d'un sujet dans un groupe en ECJS, prendre la parole dans le cours de langue pour prouver son acquisition de la langue par son réemploi... dans tous les cas il s'agit de transmettre un message à un auditeur.
Au baccalauréat il y a des épreuves orales : TPE en Première (soutenance orale de la production écrite), l'oral des épreuves anticipées de Français en Première (l'explication d'un texte en rapport avec une question posée par l'examinateur après un temps de préparation), oral de langue en Terminale. Oraux de rattrapage.


Activité 1 : réflexion sur le message oral.

    Cette transmission d'un message peut se heurter à divers obstacles et il faut examiner toute la chaîne de l'oral.     
    Quand l'information passe de l'émetteur au récepteur, le contenu subit différentes étapes qui peuvent en appauvrir le contenu. On peut schématiser :
 
  • ce que je sais
  • ce que je veux dire
  • ce que je dis
  • ce qu'il entend
  • ce qu'il écoute
  • ce qu'il comprend
  • ce qu'il retient
  • ce qu'il évaluera ou utilisera


Activité 2 : Trouver les obstacles qui peuvent menacer la communication aux différents stades.

On écrit au tableau ce que les élèves proposent et on échange à partir de ces relevés.
On peut à un moment ou à un autre donner la feuille des "pistes de réponse".

Pistes de réponses :

Stade 1 : ce que je sais.
Pré requis : il faut - avoir appris la leçon (histoire, français, éco, SVT etc.), avoir mémorisé les tournures de langue étrangère, avoir des éléments d'information, s'être documenté.
On ne parle pas pour ne rien dire; il faut être partie prenante du cours, se forcer à s'y intéresser, se sentir concerné.

Passage de 1 à 2 : « le vouloir dire ».
Il faut se décider à prendre la parole : obstacles : timidité, peur de se tromper, fainéantise. Il faut provoquer l'impulsion; l'oral est une activité comme une autre au lycée; elle sera évaluée au bac. Il faut rentrer en classe en se disant : je vais prendre la parole, une fois, deux fois ?
Il faut être bien concentré dans le cours et clarifier sa pensée ( # j'ai oublié ce que je voulais dire )
Se fixer un objectif, même modeste, en langue par exemple. Se lancer sur cet objectif et tenter ensuite d'approfondir à l'oral pour conserver à l'oral sa dimension au départ spontanée.

Passage de 2 à 3 : « le pouvoir dire ».
Peuvent se présenter des difficultés de formulation, des questions de maîtrise de la langue, de précision du vocabulaire. Il faut être vigilant et essayer de trouver une tournure adéquate entre ce que je veux dire et ce que je dis. Si le mot manque, le demander ou trouver un équivalent. Etre attentif à la correction proposée; c'est un exercice comme un autre; l'erreur est formatrice. Il faut mémoriser la correction.

Passage de 3 à 4 : compétence d'oralisation.
Il faut être audible : force de la voix; articulation; débit

Passage de 4 à 5 : la captatio benevolentiae comme le disaient les grand rhétoriqueurs latins.
Il faut intéresser l'autre; l'entraîner dans l'écoute, être attentif à ses réactions ( on ne parle pas pour soi, on parle pour l'autre), être accessible, reformuler ses énoncés .

Passage de 5 à 6 : Ce sont les qualités pédagogiques de la transmission du message.
Clarté du propos : composition du propos. Vouloir être compréhensible, c'est soi-même avoir bien compris ce que l'on dit et y croire : cela exclut les copier-coller dans les exposés; les propos que l'on ne s'est pas appropriés. Faire des pauses, des récapitulations pour insister sur les moments clés, les passages importants.

Passage de 6 à 7 : Synthétiser.
Dans le cadre d'un exposé, varier le débit; les supports : diapo, transparent ... : moments de synthèse; cela suppose encore la maîtrise de ce que l'on dit : ne pas perdre de vue l'objectif de l'exposé ou de la démonstration. Ponctuer son discours de liens logiques : "en somme; en définitive, on le voit bien"

Passage de 7 à 8 : la communication orale met en jeu plusieurs compétences.
On évalue le "noyau dur" de la communication : la pertinence de ce qui a été dit, le contenu.
On évalue la logique du propos; son organisation, la mise en œuvre des connaissances.
On évalue l'effort de communication : le lexique précis, les tournures pour souligner les étapes de ce qui est dit, la volonté d'intéresser.


Activité 3 : guider à l'oral le dessin d'une figure géométrique.

Préparer deux figures géométriques assez complexes avant le cours. On peut échanger avec le professeur de mathématiques.

Par binôme : l'un donne les indications orales (aucun geste autorisé); l'autre dessine.
Objectif : choisir une énonciation la plus précise possible et la plus synthétique possible..     Penser à une organisation du     propos : dans quel ordre vais-je donner les indications ?
Adapter son propos à la réaction de l'autre : qu'est-ce qu'il comprend ? Comment rectifier ce qu'il n'a pas compris.

Phase d'analyse : qu'est-ce qui s'est passé ? Pour être efficace il faut être précis et structuré. Il faut mettre en place une stratégie, suivre les réactions de l'autre. L'oral est une interaction.
 

Quatrième   séance : éclairages théoriques sur la communication.

Travail préalable par groupes de 3 puis mise en commun en grand groupe.


Activité 1 : différentes conceptualisations de la communication.

1) Les six fonctions de la communication de Roman Jakobson*.
Une fonction centrée sur l'émetteur du message; une fonction centrée sur le récepteur du message, quatre fonctions centrées sur le message lui-même.

Fonction référentielle : ce à quoi on réfère, le contenu; ce dont on parle, la pertinence de ce qui est dit.
Fonction poétique : le forme que l'on donne à ce que l'on dit pour le rendre plus accessible : figures de style; organisation d'un tableau, composition de l'affiche publicitaire; recherche du beau, du frappant etc.
Fonction de contact ( ou phatique)  : on cherche à maintenir le contact avec le récepteur; petits mots "d'accord ?" ; "c'est clair ?" ; "je continue" ; etc.
Fonction métalinguistique : j'explique les termes que j'emploie, je lève les ambiguïté; je reviens sur les mots que j'utilise.
Fonction expressive : je m'engage dans mon discours (présence physique, signes d'intérêt), je marque ma conviction; j'indique, j'exprime mes sentiments.
Fonction conative : j'implique le récepteur, prise à partie, je tente de le faire adhérer à mon discours.

* Ce schéma est déjà connu des élèves; il a été travaillé en classe de Français sur des exercices de lecture de l'image fixe et mobile : images et spots publicitaires. Il s'agit ici de le réactiver pour se l'approprier et s'en servir.

2) La  Rhétorique antique  pour les discours argumentatifs des orateurs.

On distinguait 5 composantes du discours dans l'Antiquité :

L'inventio : la recherche d'arguments propres à convaincre.
La dispositio : l'art de structurer l'exposé de manière cohérente avec ce que l'on souhaite démontrer.
L' elocutio : la capacité à orner son propos de figures de styles de procédés propres à persuader l'auditoire.
L' actio : la gestuelle qui accompagne la prestation orale; la manière de « jouer » son discours.
La memoria : la capacité à retenir son discours.

Je me sers habituellement de la vidéo du discours de Robert Badinter pour l'abolition de la peine de mort, vidéo disponible sur le site de l'Assemblée nationale. Les élèves sont toujours très impressionnés par la détermination de Badinter qui leur en impose et retrouvent aisément les 5 composantes indiquées.

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/badinter.asp

http://www.ina.fr/video/CAB8101740401

Activités : comparer les deux systèmes et établir des liens entre ce qui se correspond. Réfléchir à la compétence ou la fonction qui personnellement peut faire défaut; que met-elle en jeu ? Comment remédier au manque ?

Pour la séance suivante : préparations.
Se documenter sur un sujet (un article lu, une émission suivie ...) qui tient à cœur et préparer une petite intervention orale (3 mn) avec prise de notes mais sans envisager de lire sa feuille. Penser aux compétences à mettre en jeu (activité de comparaison séance 3) et à la chaîne de communication orale (activité 1 séance 2).
Vous pouvez choisir un sujet de cours (quelle que soit la discipline) ; cela vous permettra de mettre en application la compréhension et l'apprentissage du cours et de travailler l'A.P. en relation avec les cours de la semaine. Ex. : un mouvement littéraire en Français; la présentation d'un livre lu, une notion d'histoire, d'économie, un fait de langue en L.V. Etc...
 

Cinquième séance : pratiques de l'oral.



Activité 1 : intervention orale de 3 mn : évaluation par le groupe : activité préparée pour la séance.
Objectif : prendre la parole; être précis et parvenir à communiquer un contenu.

Constituer 6 groupes .
Un élève présente aux deux autres son intervention de 3mn sur le sujet de son choix (préparé pour la séance). Les autres écoutent et évaluent  : un évalue : la clarté, la structuration et la précision (idées; vocabulaire) de ce qui a été proposé; l' autre les fonctions de la communication mises en jeu (Jakobson), et les compétences de la rhétorique latine. L'élève qui a parlé s'auto évalue le premier puis écoute ce que lui disent les autres. Le deuxième et le troisième élève font de même.
Bilan par groupe de ce qui fait le plus défaut. Mise en commun et solutions de remédiation. ( Nécessité de classer ses apports; de construire son propos, d'insister sur l'essentiel, de faire des pauses etc.)


Activité 2 : le débat oral.
Objectif : écouter l'autre; le comprendre, être capable de reformuler son avis; se positionner soi-même par rapport à cet avis; y souscrire, s'y opposer, le compléter le nuancer. Etre capable d'argumenter : ne pas affirmer sans justifier = apporter des raisons et les organiser dans un discours logique.

Constituer 2 groupes de 9 : face à face.
Choisir un thème et deux thèses contradictoires : exemple Les réseaux sociaux : une opportunité pour les jeunes / Une tentation dangereuse.
Commencer le débat avec les règles suivantes : un groupe avance un argument; le second groupe reformule cet argument, preuve qu'il l'a compris, puis lui répond; le premier groupe reformule à son tour puis répond. Chaque élève doit avoir pris la parole. Il faut veiller à bien rester dans le sujet et chaque élève doit apporter quelque chose au débat.
Bilan de ce qui s'est passé; l'échange s'est-il développé ? A-t-il tourné court ? Pourquoi ? Quelles ont été les difficultés propres à l'oral ?


Activité 3: réfléchir à la situation d'énonciation.

Objectif : adapter son oral aux conditions de la communication.

Toujours s'interroger sur "qui parle à qui ?", "pour quoi faire ?" (enjeu)
Pour adapter son niveau de langue à l'interlocuteur : on ne s'adresse pas à un adulte comme à ses pairs; on ne s'adresse pas à un professeur comme à un parent, dans le cadre de la classe on adopte un langage différent de celui de la cour de récréation par exemple : attention à la syntaxe, au vocabulaire, aux abréviations etc.
Adapter "son savoir être" aux conditions de l'oral : un oral d'examen ce n'est pas la même chose qu'une conversation au téléphone : la gestuelle du corps parle aussi; apprendre à la maîtriser.
Savoir prendre en compte l'auditeur et ses attentes : connaître les attendus de chaque discipline : vocabulaire de l'analyse littéraire en Français, de l'analyse économique en SES ; utilisation des propriétés mathématiques pour un oral de Maths, réinvestissement de données historiques pour un oral d'Histoire, lexicales, grammaticales en langue. Toujours être concentré sur l'objectif : "qu'est-ce que je fais, pourquoi ?" S'écouter parler dans une dimension réflexive, toujours pour contrôler, en situation d'examen. Dans les cours, pendant la période d'entraînement on peut s'autoriser davantage de spontanéité. C'est en se lançant à prendre la parole que l'on apprendra à la maîtriser; sans essais pas de progrès possibles.

Sketchs en grand groupe: l'élève qui parle doit formuler une demande d'aide sur un sujet librement choisi ; il doit justifier cette demande :
  • à un camarade;
  • à un parent;
  • à un professeur;
  • à un assistant d'éducation;
  • au proviseur adjoint;
  • en se projetant dans le futur : à son employeur.
On change l'enjeu de la prise de parole plusieurs fois.
On évalue la prise de parole  (la variation selon l'interlocuteur) et la maîtrise du corps.
 

BILAN

  • Les élèves présentent un exposé à la classe en mettant à profit les différents apprentissages de la séquence et en particulier les conditions de réussite de la communication selon les deux schémas théoriques de la séance 4. Ils sont attentifs à leur auditoire et s'assurent que le message passe. Ils lisent moins leurs notes.
  • Ils sont amenés à oraliser des textes lors des récitations du cours de Français. Ils jouent mieux leur texte.
  • De manière générale, les élèves s'investissent plus volontiers à l'oral dans les différents cours et ont appris à s'écouter.
  • Il faut néanmoins noter que l'élan s'essouffle et qu'il faut redynamiser les élèves régulièrement. Participer à l'oral en classe exige d'être toujours pleinement présent en cours.
 
auteur(s) :

Anne-Marie Belliard, lycée Ambroise Paré à Laval

information(s) pédagogique(s)

niveau : 2nde, Lycée tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé, enseignant

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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