Lettres

La classe a été répartie en huit équipes de trois ou quatre élèves, chacune se voyant confier une série d'objectifs à atteindre, avec un calendrier précis. Le travail devait se réaliser en partie à la maison, en partie au collège, l'heure dédoublée servant le plus souvent de " bilan d'étape ".

 Muni de sa " feuille de route " (cf. documents complémentaires, les questionnaires), chaque groupe devait apprendre à répartir les tâches, confronter les résultats, et rendre à temps sa " copie ".

Cette dynamique a été globalement respectée. Certaines équipes ont remarquablement fonctionné, produisant des contributions de grande qualité ; d'autres ont péché par manque d'organisation ou mauvaise entente, ce qui s'est traduit par une absence de ponctualité et des travaux réalisés dans l'urgence.

Les conditions matérielles n'ont pas permis, cette fois-ci encore, aux enfants de participer directement à la fabrication des pages Web, tâche qui revint au professeur.

Au moment où a été lancé le projet (après les vacances de la Toussaint), notre établissement n'avait pas encore reçu la dotation du Conseil général de Loire Atlantique : un ensemble extraordinaire, comportant la mise en réseau du collège, une salle multimédia de quinze postes, un scanner, des imprimantes, un appareil-photo numérique, un camescope, un banc de montage, de l'informatique répartie, un accès Internet ADSL, etc.

Nul doute que si les enfants avaient pu fabriquer eux-mêmes leurs pages, ils en auraient eu une vive satisfaction : le rôle de fournisseur de matériaux, puis de prescripteur suscite inévitablement des frustrations ; l'élève ne s'approprie pas totalement le projet puisqu'il ne le mène pas à son terme; il est tout à fait nécessaire qu'il s'implique davantage dans l'écriture des pages.

En m'attaquant aux Contes bleus l'an prochain , je pense y parvenir, avec la participation des professeurs de technologie.

Pour autant, je ne renoncerai pas à certaines exigences éditoriales : il me semble en effet que pour être publiable sur le Net, un site doit respecter un minimum de contraintes esthétiques ; sous prétexte qu'ils ont été réalisés par des enfants, on voit fleurir des sites indigents et bâclés, qui ne donnent pas envie de les imiter; réservons plutôt nos brouillons à l'intranet !

Il y aura donc un difficile équilibre à établir entre la spontanéité de l'élève et l'obligation d'un résultat correct.

C'est un défi à relever.

  De légères adaptations ont été nécessaires pour le Web, tout en respectant l'esprit initial.

  Bonne lecture.