mathématiques

Valoriser les disciplines et métiers du numérique auprès des jeunes filles élèves de seconde.
Ces métiers sont porteurs d’avenir et, en particulier à cause de stéréotypes de genre, les filles s’y engagent moins que les garçons

• Les femmes représentent 48 % de la population active.
• 55 % des emplois dans le secteur tertiaire (hôtellerie, restauration, services aux particuliers et aux entreprises…) sont occupés par des femmes.
• Seulement 27 % des ingénieurs formés sont des femmes.
• Seulement 15 % des emplois dans le secteur des technologies du numérique sont occupés par des femmes.

Au lycée Renoir en terminale générale, seulement 36 % des filles du lycée ont choisi la spécialité mathématiques contre 50 % des garçons. Les filles représentent seulement 36 % des élèves de la spécialité mathématiques, 18% de la spécialité informatique et 29% de l’option « Maths expertes ».
 

Nous avons décidé d’organiser cette action pour un public désigné : toutes les filles de seconde.
Ces 150 filles ont été réparties en 9 groupes, par ordre alphabétique.
Une des raisons de ce choix nous a été présentée par l’association « filles et maths » qui nous a expliqué que les filles s’exprimeraient davantage et plus librement sans la présence des garçons.

Atelier animé par un membre du laboratoire dans chaque groupe d’élèves sur les stéréotypes de genre.
Nous avons conçu une présentation en nous appuyant sur celle proposée par l’association « filles et maths » :
https://filles-et-maths.fr/ressources/#brochure-parents

5 speedmeetings de 15 minutes pour chaque groupe avec des femmes étudiantes ou travaillant dans des métiers du numérique. Nous avons réussi à faire venir 12 femmes :

• Étudiantes L1 maths-info
• Étudiante L3 informatique
• Étudiante Master2 Bio-informatique
• Doctorat bio-mathématique / bio-informatique
• Doctorat data science
• Informaticienne
• Développeuse chez CNP assurances
• Développeuse chez Nameshield
• Ingénieure recherche informatique chez Dassault systèmes
• Maître de conférences en statistiques, Agrocampus Ouest
• Cheffe de projet informatique à la caisse des dépôts
• Développeuse numérique université d’Angers

Enquête individuelle réalisée sur pronote

Nous sommes inexpérimentés dans l’animation d’ateliers et de débats de ce type. Nous avons été très surpris de constater que nos élèves aient finalement peu parlé, ce qui était pourtant l’objectif. Elles ont peu participé lors des ateliers sur les stéréotypes de genre et posé peu de questions aux intervenantes lors des speedmeetings. Cela questionne notre préparation avec les élèves en amont et c’est quelque chose qu’on doit nécessairement retravailler en prévision d’une future action l’an prochain.
Nous sommes en revanche très contents d’avoir pu accueillir des intervenantes aux profils aussi variés et nous espérons élargir encore notre panel l’an prochain.

Nous avons également posé deux questions ouvertes :

• Qu'est-ce qui t'a plu au cours de cet après-midi ? Pourquoi ?
• Qu'est-ce qui t'a déplu au cours de cet après-midi ? Pourquoi ?

Ci-dessous quelques réponses choisies qui illustrent ce que les élèves ont pensé de cette action :

• « Connaitre le parcours de différentes personnes, mais je trouve que les garçons aussi seraient en droit d’assister a ce genre d’interventions. »
• « Voir qu'il y a plein de métier qui utilisent les maths et que ce n'est pas forcément pour être prof de maths ou mathématicien. »
• « J'ai bien aimé entendre les histoires des femmes qui expliquent comment elles se sont attachées aux mathématiques. »
• « Que des femmes parlent de leurs métiers qu’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre auprès des femmes. »
• « Le fait qu'on soit en petit groupe et surtout qu'on soit que des filles »
• « Certaine dames m’ont donné envie de croire en moi et de faire ce que j’avais envie et de me fier à moi même »
• « C’était répétitif. Pour améliorer je propose de confronter les garçons à leur tour aux défauts de la société pour qu’ils prennent conscience des stéréotypes qu’ils peuvent commettre malgré eux. »
• « Le fait de ne pas avoir de questions a poser car cela faisait comme si on s'ennuyait alors que pas du tout »
• « C’était un petit peu long »
• « Je pense que ce n'est pas aux filles d'être sensibilisées, car on se rend compte des différences quotidiennement, mais plutôt aux garçons d'être sensibilisés surtout sur les chiffres. »
• « Les métiers de l’informatique sont vastes mais j’ai trouvé que c’était un peu les mêmes qui étaient représentés par plusieurs personnes (par exemple le métier de développeurs) »
• « Mon avis sur les maths et l’informatique n’a pas changé parce que l’intervention est un peu tardive dans la scolarité. »
• « J'ai été forcée d'y participer même si je savais très bien que je ne voulais pas choisir ce domaine d'études. Action d'une bonne intention mais plutôt maladroite »

Cette année, 9 filles sur 44 élèves étaient inscrites en spécialité Numérique et Sciences Informatiques en Première.
L’an prochain, elles seront 19 sur 57 élèves… et donc peut-être finalement que cette action aura eu un effet sur le choix de ces jeunes filles.
Nous avons fermement l’intention de reconduire cette action l’an prochain en essayant d’y apporter les corrections nécessaires.