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du blog aux histoires 1

mis à jour le 07/07/2011


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Comment les élèves se sont-ils emparés des images du blog pour raconter une histoire ?

mots clés : numérique, narration, image


 projet TraAM

utiliser des images d'un blog pour raconter une histoire

A. première partie
Les objectifs de la première partie définis par le groupe TRAAM :
Fabriquer des images et aborder la question du droit de diffusion des images.

A la fin d'une séquence, il est demandé aux élèves de prendre « une photographie ». En fonction des classes, ce travail se déroule soit à l'intérieur, soit à l'extérieur. Cinq appareils photographiques numériques sont mis à leur disposition. Cette incitation ouverte suscite différentes questions : « Est-ce que j'ai le droit de prendre tel sujet? », « Qu'est-ce que je peux prendre en photo? ». Aussi il me faut préciser qu'ils peuvent prendre la photographie qu'ils souhaitent. Deux comportements sont alors observés : ceux pour qui prendre une photo c'est appuyer sur un déclencheur sans se questionner sur le résultat et ceux qui réfléchissent et recherchent « la » photographie qui possédera une dimension artistique. Ces derniers choisissent la plupart du temps de photographier des détails afin d'obtenir des images proches de l'abstraction, des paysages ou des petits objets, les effets obtenus  à travers les vitres, les reflets sont appréciés ou rejetés en fonction des élèves.
 
 
Les photographies sont ensuite vidéo-projetées en classe. Je leur annonce qu'elles seront mises sur le blog d'un site internet ce qui entraîne peu de réaction de la part des élèves. La plupart n'ayant pas photographié des personnes, seule une photographie nous permet d'aborder le droit à l'image et de préciser l'importance de l'accord de la personne qui est prise en photo.
Certains élèves choisissent cependant de ne pas mettre leur photographie sur le blog, la jugeant peu intéressante, peu réussie, floue, mal cadrée, trop sombre. Ils en reprennent une seconde. Pour les autres, le manque d'enjeux du dispositif (une photographie?) ne les incite pas à renouveler la prise de vue et à rechercher d'autres sujets, d'autres cadrages, d'autres points de vue.
Peut-être aurait-il fallu valoriser cette première partie afin que les élèves réalisent cette prise de vue en ayant des enjeux affectifs,artistiques ou sensibles, afin que chaque photographie soit réfléchie et désirée
 
B . seconde partie
Les objectifs définis par le groupe TraAM :
S'approprier, choisir des images afin de construire une narration (savoir regarder les images, savoir construire une narration). Savoir analyser son travail et celui des autres

Il est demandé aux élèves de se rendre sur le site internet/ http://www.lewebpedagogique.com/patatraam et de choisir parmi toutes les images du blog Bloggy-Boulga, 5 images qui leur permettront de raconter une histoire.
Les images seront ensuite renommées de 1à 5 afin d'être classées chronologiquement.
Les élèves réalisent cette première partie avec un certain enthousiasme, ils apprécient de retrouver leurs images et de découvrir les images d'autres collèges.
Une fois ce travail réalisé, ils doivent analyser leur travail et dire ce qu'ils comprennent du travail d'un autre groupe.
Nos attentes étaient : que les élèves observent les images et créent des correspondances formelles ou sémantiques entre les images. A ce premier stade, nous n'espérions pas que les élèves obtiennent de véritables histoires, bien au contraire, il s'agissait d'une première étape pour les amener à analyser leur choix et leur permettre de prendre conscience de l'écart qu'il existe entre leurs intentions et la compréhension de leur travail par un autre groupe, afin que d'eux-mêmes ils en viennent à trouver des solutions pour renforcer le sens de leur histoire.
 

quelques exemples d'histoires proposées


voir dans compléments

 
bilan de l'ensemble des travaux réalisés

Lors de la verbalisation, en fonction des images choisies et des interprétations, les « histoires » sont plus ou moins comprises, alors que j'avais anticipé le contraire. Il est vrai que les élèves cherchent réellement à saisir le sens de ces suites d'images qui représentent des lieux, des personnages, et des objets, et qui a priori, ne possèdent pas de lien entre eux. Mais souvent il ne s'agit pas de réelles histoires, plutôt des situations (un incendie, l'amitié au collège, ...) qui sont alors plus évidentes à deviner et en général assez pauvres.
Ensuite, les élèves envisagent les images comme des métonymies, un escalier représente l'élève qui monte l'escalier, un gâteau représente un élève qui mange un gâteau. Aussi, lorsqu'ils doivent analyser le travail de leurs camarades, ils le font en utilisant ces mêmes codes.
Ici s'ouvre une piste pour aborder l'un des points du programme de quatrième « Exploiter les éléments rhétoriques des images : allégorie, métaphore, métonymie.
 
Cependant pour décrire les actions d'un personnage, ils n'hésitent pas à choisir des photographies de plusieurs personnages. Et les images au cœur des images (tigre représenté sur un blouson, dessin d'un cyclope de Odilon Redon ) sont utilisées pour leur dimension sémantique, la panthère représentée devient une vraie panthère. Aussi les interprétations par les autres élèves se compliquent.
 
 

Alors les élèves en viennent à déplorer un manque de moyens. Ils auraient aimé introduire du texte, transformer certaines images, modifier certains cadrages. Je leur propose de raconter une nouvelle fois leur histoire en utilisant le logiciel Open Office Impress, en réalisant un diaporama, en introduisant du texte, en modifiant leurs images.


 

 

C. troisième partie

les objectifs définis par le groupe TRAAM
Savoir recadrer, transformer des images à des fins de narration.
Savoir créer une suite d'images plastiquement cohérentes.

Le logiciel impress est imposé. Les élèves savent qu'ils peuvent retravailler leurs images sous des logiciels comme Paint.net ou The Gimp.

Les élèves sont séduits par les différentes possibilités qu'offrent le logiciel Open Office Impress. Même si lors d'une intervention, je leur précise que les effets doivent être utilisés pour renforcer le sens de l'histoire, ils ne comprennent pas réellement les raisons pour lesquelles ils doivent abandonner telle ou telle transition.

C'est ainsi que dans le premier diaporama « Les amis », les élèves se contentent de mettre à la suite les images et d'intercaler des transitions. Alors qu'ils n'ont pas su imaginer une histoire en choisissant des images, le logiciel ne leur permet pas de faire basculer leur travail du côté de l'artistique. Les images ne sont pas retravaillées et aucun regard critique n'est ensuite posé sur les effets choisis. On peut alors s'interroger sur la pertinence de mettre entre les mains de nos élèves un logiciel très attractif pour eux mais qui ne les incite pas à prendre du recul et à avoir ce regard critique tant attendu. Qui plus est, un logiciel dont le préformatage entraine la plupart du temps des résultats visuels assez pauvres.

Rares sont les groupes qui parviennent à utiliser les effets pour renforcer la narration. Le diaporama Le Mariage des Canards atteint cet objectif. En effet, l'élève qui l'a réalisé maîtrise les animations personnalisées du logiciel. Alors que son histoire évoquée par les cinq images semble assez incompréhensible, elle acquiert grâce au logiciel une certaine cohérence et une dimension humoristique. Ce diaporama sera apprécié par l'ensemble des élèves. Cependant appliquées à d'autres projets, ces animations personnalisées ne seront pas suffisamment souples pour enrichir la construction narrative. (Voir un incendie)

Rares sont également les groupes qui choisissent les images pour créer une suite plastiquement cohérentes. Le diaporama « Un fantôme » est le seul exemple sur l'ensemble de mes classes de cinquième où les images ont été instinctivement choisies pour leurs couleurs et leurs cadrages : « Oui, car les images s'assemblent bien. ». A posteriori, il devient évident que les élèvent ne pouvaient pas rechercher à la fois des images pour leurs valeurs sémantiques et apprécier leurs valeurs plastiques. Surtout que les dites images n'avaient pas été conçues au préalable pour atteindre ces deux objectifs.

Si la seconde étape induisait à nouveau que les élèves créent des correspondances plastiques entre les images, leur manque de connaissance des différentes possibilités des logiciels mis à leur disposition ne les incitait pas à avoir cette démarche. Peut-être cette séquence aurait-elle dû être précédée d'une séquence qui les aurait amenés à créer des liens entre des images hétérogènes?

Ce dispositif ne nous a donc pas permis d'éviter les écueils que rencontrent le professeur d'arts plastiques lorsqu'il demande à ses élèves de raconter une histoire en images. Quant à la création d'une suite d'images cohérentes, il aurait fallu un dispositif qui les accompagne de façon plus sûre vers cet objectif.
On peut également interroger la dimension artistique des réalisations qui tant bien que mal ont su atteindre quelques objectifs. Mais ce logiciel de communication Open Office Impress pouvait-il réellement amener les élèves à s'interroger sur l'artistique?

 
auteur(s) :

céline berguel

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