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support et postures

mis à jour le 22/03/2011


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Les réalisations sont-elles le seul sujet de la verbalisation?

mots clés : support, posture, verbalisation, oral


Document sans nom

la situation

une classe de sixième, second trimestre.

Les élèves ont été conduits dans la cour du collège, il leur a été remis un bâton de craie et il leur est demandé de représenter ce qui est devant eux.

Mon objectif était de les mettre en situation de s'interroger sur la relation au support .(geste, posture...) J'ai supposé que la situation les amènerait à se questionner sur la posture inhabituelle par rapport au support ( le sol) les non limites de ce dernier et la rugosité du revêtement. Le sujet « représenter la cour » est un prétexte mais il devrait permettre de parler des choix opérés par les uns et les autres et donc de ce qui a retenu leur attention.

J'ai choisi de prendre des photos pendant qu'ils travaillaient et de leur projeter après le travail. Les photos devant permettre de « se regarder » en train de travailler et de pouvoir ainsi se questionner sur les postures adoptées.

Les propos ont été recueillis alors que les images passaient en boucle après les avoir vues une première fois.

Cette situation a été enregistrée en 2009 , le cours n'a pas été construit dans le cadre des nouveaux programmes

.









La question posée était : que pouvez-vous dire de ce qui s'est passé ?

Ma question était volontairement ouverte afin de ne pas trop orienter les réponses.



 
 

remarques

 verbaliser à partir de quoi ?
 

Verbaliser en projetant des photos prises pendant l'effectuation avait pour objectif de permettre aux élèves de "voir" comment ils avaient travaillé.
Pour certains, les images ont été des aides-mémoire pour revivre la situation.
J'ai pu constater à d'autres occasions que le fait de projeter vidéos ou photos du travail en train de se faire facilite la parole des élèves. La situation est plus facilement revécue que lorsque l'on se contente de regarder les propositions.

Dans cette situation les dessins étaient peu importants, j'ai donc cherché un moyen pour mettre en évidence les questions que je souhaitais aborder.

L'enregistrement des propos des élèves m'a permis d'en faire l'analyse et ainsi de mesurer où en était le questionnement de mes élèves à propos de la relation entre gestes, postures et support.

 

analyse des propos

Paul répond en donnant son avis sur l'intérêt de faire ce dessin.

Agathe B, elle, s'attache aux difficultés qu'elle a rencontrées avec l'outil et l'aspect rugueux du support, elle semble regretter de ne pas avoir pu dessiner plus précisément, ce qui semble être également l'avis de Clément mais Paul rebondit pour faire remarquer que vue de loin , les imprécisions posent moins problème. Lors d'une autre intervention Paul parlera à nouveau du paysage, des arbres, tous ses propos tournent autour de cette question, on peut donc supposer que parmi ce que retiendra Paul de ce travail, le regard qu'il a porté sur son environnement pourtant quotidien qu'il a vu autrement parce qu'on lui demandait de le dessiner, a eu de l'importance pour lui .

Comme il a parlé de se mettre à distance pour regarder cela a fait réagir Agathe T qui parle alors de la dimension du support et de ses non limites, d'autres font alors remarquer que l'un d'entre eux a délimité son dessin . Deux types d'échanges s'engagent alors, celui qui tourne autour du point de vue et celui qui aborde le « mélange » des dessins .

Les élèves semblent s'interroger sur la relation entre ce que l'on voit et ce que l'on dessine, « panorama », les limites de ce qu'on voit et ils reparlent à nouveau de ce support non délimité, sauf pour Pierre Louis qui a d'abord fait un cadre avant de dessiner et pour Agathe B qui a éprouvé le besoin de cerner son dessin une fois terminé, peut-être pour éviter qu'il ne se confonde avec un autre.

D'eux-mêmes les élèves ne prennent pas la décision de parler de leur posture pendant qu'ils dessinent, je leur pose donc la question et il semble évident pour eux que chacun a fait comme il voulait, comme il le sentait le mieux, ils n'éprouvent pas le besoin d'en parler davantage.

 et après ?

J'en conclu qu'ils ne se questionnent pas vraiment sur la relation entre le support et la posture, le geste qu'il induit et le dessin qu'ils produisent. Je proposerai donc une autre situation pour tenter de faire émerger la question.

 

 
auteur(s) :

annick guérive

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