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Pédagogie

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"Le programme de l'enseignement de spécialité d'arts plastiques de la classe terminale institue des questions limitatives, régulièrement renouvelées, et publiées au Bulletin officiel de l'éducation nationale en vue de l'épreuve terminale du baccalauréat. Mobilisant une culture plastique et artistique personnelle, les questions limitatives s'appuient sur des connaissances et des compétences travaillées tout au long du cycle terminal. Elles sont reliées aux champs de questionnements des programmes qu'elles éclairent selon des problématiques et des pratiques artistiques spécifiques ou plurielles." Extrait du préambule du BO spécial n° 8 du 25-7-2019

À compter de la rentrée scolaire 2020, les questions limitatives de l'enseignement de spécialité en terminale sont :

  • Machines à dessiner, protocoles ou programmes informatiques pour générer des dessins (Méta-matics de Jean Tinguely, Wall drawings de Sol LeWitt, dessins assistés par ordinateur de Véra Molnár)
     
  • Mise en scène de l'image (Les Quatre Saisons de Carmontelle, Untitled de Barbara Kruger, More Sweetly Play the Dance de William Kentridge)
     
  • Du projet à la réalisation d'une œuvre monumentale (Cycle des Nymphéas du musée de l'Orangerie de Claude Monet, L'Aubette de Sophie Taueber-Arp en association avec Jean Arp et Théo van Doesburg, Serpent d'océan de Huang Yong Ping)


Carmontelle Les Quatre Saisons, 1798 Aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie,transparent long de 42 m, Musée du Domaine départemental, Sceaux, France (détail)
 
Barbara Kruger Untitled, 1994/95 Installation de sérigraphies photographiques sur papier, dimensions variables Cologne, Collection Ludwig, Museum Ludwig, Allemagne
William Kentridge More Sweetly Play the Dance, 2015 Installation vidéo de 8 canaux et 4 mégaphones, son - HD vidéo 1080p / ratio 16:9, durée 15 minutes, vue de l'installation à la Marian Goodman Gallery de New York en 2016



Mise en scène de l'image



Mettre en scène l'image, pourquoi ?

Le sujet d'une image peut-il être pensé seul ? Sans prendre en compte la monstration de cette image, sa diffusion ou même son mode de fabrication ?

En quoi la mise en scène d'une image modifie-t-elle la perception du spectateur ?

Être face à l'œuvre qui défile

Le dispositif précurseur des transparents de Carmontelle consiste en une image vouée à se révéler pleinement sous l'effet de son défilement et de la lumière la traversant. Le paysage défile devant les yeux du public immobile. En plus de ce mouvement de l’image, il y a déjà l’idée d’être un peu plus que face à l’image en convoquant l’ouïe par le commentaire ou les dialogues joués.
L’œuvre défile également chez Kentridge, le spectateur peut être assis face à elle, debout, ou lui-même en mouvement face à l’image qui bouge (il est alors dans un mouvement parallèle ou à contre-courant).


Être immergé ou environné par l'œuvre

Les huit écrans de très grande dimension chez William Kentridge imposent un regard périphérique au spectateur ou bien le choix de focaliser son attention sur un seul écran. Il à la possibilité de se déplacer dans l'espace (la présence forte du son participe de cette immersion). L'immersion dans l'œuvre de Barbara Kruger est totale, cette dernière étant imprimée sur les six faces de l'espace. Le son est également présent.

Carmontelle Mémoire sur les tableaux transparents du Citoyen Carmontelle, 1794-1795, planche gouachée des essais de faire breveter ses transparents
 

Liens avec les programmes

Domaines de la présentation des pratiques, des productions plastiques et de la réception du fait artistique : les relations entre l'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

La frise et le défilement de l'image

L'image devient du temps chez Carmontelle et William Kentridge
La modalité d'animation de l'image propre au dispositif des boites de Carmontelle donne lieu à une proposition de narration basée sur le temps. De plus, le temps de présentation correspondant au temps de déroulement du rouleau, montre différents temps dans la représentation, celui des quatre saisons d'un cycle annuel et le passage du jour à la nuit, le temps arrêté de l'action ou de l'anecdote.
La frise des personnages dans l'œuvre de W. Kentridge traverse lentement les huit écrans et fait référence à des évènements correspondant à des temps différents, la petite histoire ou l'histoire individuelle et la plus grande, collective, se superposent.


Le changement de statut de l'image

L'image de publicité ou de magazine, à la temporalité par définition courte qui en acquiert une différente par la pérennité de l'œuvre.

Peut-être une double temporalité également chez B. Kruger : l’immédiateté de l’impact visuel puis l’implication peut-être moins immédiate, plus subtile, liée au langage, notamment avec l’utilisation du "YOU" dans les injonctions, et de la prise de conscience du "WE" collectif ?


Liens avec les programmes

Domaines de l'investigation et de la mise en œuvre des langages et des pratiques plastiques : outils, moyens, techniques, médiums, matériaux, notions eu service d'une création à visée artistique
La figuration et l'image :
Dispositifs de la narration figurée : depuis la tradition de la fresque et du polyptyque jusqu'aux dispositifs multimédias, inscription dans un espace architectural
Dialogue entre narration figurée, temps, mouvement et lieux : temps et mouvement réels ou suggérés, temps de la production, de la présentation, de la réception, l'éphémère, mouvement du spectateur…

 

Les trois œuvres offrent une certaine image de la société. Carmontelle montre la société aristocratique comme des scènes de vie populaire de son époque. W. Kentridge montre ceux que l'on ne veut pas voir, les travailleurs de l'ombre sans qui la société ne pourrait pas tourner, les malades atteints du virus Ebola… Il y a une dimension politique, comme pour Barbara Kruger qui propose une vision engagée questionnant le spectateur sur la société dans laquelle il vit.



Liens avec les programmes

Champ des questionnements artistiques transversaux. L'artiste et la société : faire œuvre face à l'histoire et à la politique (engagement artistique spontané ou documenté dans le débat du monde – recours aux documents, aux archives et au traces – l'art et le travail de mémoire, le témoignage d'évènements du passé et du présent

Champ des questionnements artistiques interdisciplinaires. Liens entre arts plastiques et théâtre, danse, musique (théâtralisation de l'œuvre et du processus de création – Mise en espace : œuvre présentée face ou au milieu du public, usages des potentiels ou des contraintes d'une architecture, d'un espace extérieur… Mise en scène : jeu sur les données sensibles, spatiales, sonores…, implication ou non du public

 

Ressources présentes sur InSitu


la photographie - présentation/exposition - tous niveaux04/12/2019
De quelles façons la photographie peut-elle être présentée, exposée?

exposer la mémoire - tous niveaux, Cycle 4, 3ème14/10/2019
Une exposition peut-elle dire la mémoire ? 

une image, un lieu - 3ème06/02/2010
préparation d'une leçon dans le cadre du stage espace, volume, objet, leçon non encore expérimentée.

arrivage - Cycle 4, 3ème11/02/2020
En quoi la préparation d’une exposition et l’arrivée d’œuvres pour la galerie participent-ils du désir de créer ?

autour des oeuvres, dans l'espace d'exposition - Cycle 4, 4ème27/04/2019
De quelle manière un élève peut-il intégrer une oeuvre dans sa production? 

déformez-moi ! - tous niveaux, Cycle 4, 4ème14/10/2019
La projection peut-elle modifier la matérialité d'une image ?

mon portrait apparaît et disparaît - Cycle 4, 3ème09/03/2014
faire œuvre : un projet d'élèves dans lequel l'image se transforme en objet sous l'action du spectateur

Arnaud Théval, Reconstitution - tous niveaux01/04/2008
L'image et le lieu : analyse d'une œuvre.

à partir d'une œuvre d'Arnaud Théval - tous niveaux18/02/2008
Des éléments de travail et d'analyse pour découvrir l'œuvre in situ avec les élèves.

montrer des images - Cycle 417/03/2016
Deux expériences questionnant perception des images et le dispositif de présentation.
 


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