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Course en durée ou en intensité

mis à jour le 13/10/2010


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Course de durée ou intensité ?

mots clés : CA1, CP1, CA5, parcours santé, domaine 4, Faynot


Course en durée ou en intensité ?

 

La VO(2) max est à ce jour le marqueur de santé et de condition physique par excellence. C'est un élément pronostic dans les maladies cardiovasculaires. Il est alors légitime de s'interroger sur la meilleure manière de faire courir les jeunes et les adultes pour qu'ils améliorent et entretiennent leurs VO(2) max. Contrairement aux idées reçues et développées pendant de nombreuses années, il semblerait moins profitable de courir à faible intensité pendant longtemps (jogging) que de travailler beaucoup moins longtemps en intensité très élevée (fractionné).

 

Historiquement, la course en durée naît suite à un conflit entre cardiologues allemands, défenseurs de l'interval training (Gerschler et Reindel) et promoteurs de l'endurance intégrale (Van Aaken) ; Astrand, père de la physiologie de l'exercice, montre alors qu'une course à intervalles courts ne génère pas de lactates malgré une intensité élevée. L'EPS  Française voulant se démarquer des médecins, se méfiant des Allemands, refuse l'intervalle training  et adopte la course de durée.

L'état des recherches actuelles

 

Selon U. Wisloff (2006),  une simple séance d'entraînement hebdomadaire à haute intensité réduit la mortalité cardio-vasculaire de façon significative.

 

J. Helgrud (2007) ajoute que l'entraînement aérobie par intervalle améliore la VO(2) max de façon plus importante que  la course modérée.

 

Chez des sujets sains, le 15/15 à 95% de la fréquence cardiaque max est plus performant qu'une course longue à 70% de la fréquence cardiaque maximale.

 

Explication physiologique

 

VO(2) max = fc(max) xVES x (CaO2 - CvO2)

 

VO(2) max = a x b x c

 

Etudions les 3 facteurs :

 

-     a : la fréquence cardiaque maximale ( fc(max)) 

 

L'enfant en surcharge pondérale a une fréquence cardiaque de repos élevée (c'est un facteur de risque de mort subite) et une fréquence maximale faible, d'où une fréquence maximale de réserve faible. La fréquence maximale pour les enfants adolescents ordinaires se situe aux alentours de 205-210. Ce facteur semble donc être une constante.

 

-    b :  le volume d'éjection systolique (VES) :

 

                        1 - Il dépend du retour veineux (contraction des muscles des membres inférieurs). A ce titre, nous soulignons l'intérêt de la musculation et de l'intermittent pour améliorer le remplissage ventriculaire diastolique notamment chez l'enfant trop lourd.

 

L'exercice à haute intensité augmente l'activité des pompes à calcium (serca 2a), ainsi, la distensibilité du ventricule gauche et son remplissage sont améliorés. D'autre part, il y a hypertrophie de la cellule cardiaque qui s'est allongée.

 

                        2 - Il dépend de la contractilité du muscle cardiaque. La libération de calcium dans le sarcoplasme améliore la fraction de raccourcissement de la cellule cardiaque ainsi que la vitesse de contraction.

 

                        3 - Les résistances artérielles périphériques diminuent - libération de NO (vasodilatation) et baisse du tonus sympathique alpha -  augmentant de débit sanguin musculaire à l'exercice.

 

-    c : la différence artério-veineuse (CaO2 - CvO2) est dépendante de l'intensité de l'effort. En effet, cette dernière engendre une libération de PGC1 alpha (régulateur de la biogenèse mitochondrile et des enzymes oxydatives).

 

L'intensité est aussi justifiée par le fait que l'hormone de croissance induite par l'exercice implique une intensité seuil. Les répercussions hormonales se font sentir dans tout l'organisme : vaisseaux, muscles (explosivité), os (densité osseuse), cerveau (neurogenèse synaptogenèse et donc apprentissage et mémorisation). Les cellules souches progénitrices renouvellent les cellules endothéliales et fabriquent des nouveaux neurones chaque jour qui vont s'intégrer si l'environnement psychomoteur est riche (habileté motrice complexe).

 

L'hormone de croissance libérée par l'organisme subit une décroissance exponentielle, sa demi-vie est de 7 ans.

 

Aussi, chez les sujets ordinaires, en surcharge pondérale ou encore présentant un handicap est préconisée au moins une séance par semaine d'effort intense. Cet effort intense, proche de la fréquence cardiaque maximale, est de nature à développer, à entretenir la VO(2) max avec beaucoup plus d'efficacité que la course longue de faible intensité et donc à produire un effet notable sur la santé à long terme.

 
 
auteur(s) :

Faynot René

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : activité de recherche

public visé : non précisé, enseignant

contexte d'usage :

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

cp5.jpg CP5 ressources pour l'élève 13/11/2010
Au travers des activités d'entretien et de développement de soi, ce document a pour but d'aider l'élève à comprendre un certain nombre de notions liées à l'exercice physique.
cp5, évaluation, projets, séquence d'apprentissage L Bourdin, V Rousseau, F Courcier, O Feigean - LPO La Fleche

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