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bilan de l'expérimentation évaluation non notée de B. Tiberge et bilan d'établissement

B. Tiberge tire un bilan personnel et dans sa discipline très positif de l'évolution des modes d'évaluation au sein de l'Érea. Il observe notamment que “l'évaluation de l'élève est presque continue. Elle est constante et plus précise. On évalue chaque élève au fur et à mesure, au minimum à chaque TP tous les quinze jours. Cette évaluation plus réactive permet une remédiation plus rapide, et conscientise le droit à l'erreur.” Par ailleurs l'enseignant trouve que ce mode d'évaluation permet davantage de mettre en relief les acquis des élèves, même s'ils ne sont que partiels : et de donner l'exemple d'un élève qui a échoué deux ou trois fois à mener à bien la construction d'une caisse à outils : “avant j'aurais insisté pour qu'il finisse à tout prix au risque de le mettre encore davantage en échec alors que là, nous avons pu verbaliser des acquis réels comme le traçage qui était maîtrisé.”

Le directeur de l'Érea, S. Serru, souligne par ailleurs le recentrage sur l'élève que facilite ce nouveau mode d'évaluation, notamment au moment des conseils de classe : “On ne regarde plus une moyenne générale, qui est premier ou dernier, au-dessus ou en-dessous de la moyenne de classe. On parle de l'élève et de lui seul en se posant la question : On en est où ? Qu'est-ce qu'on construit ?” Certes cette démarche existait bien évidemment déjà avant, mais ce nouveau mode d'évaluation semble éviter certains parasitages entre bilan de l'élève et bilan de la classe.

Au niveau de l'établissement, un sondage a été réalisé en novembre-décembre 2020 auquel ont participé 33 des 35 enseignants. De cette enquête on retiendra les enseignements suivants :

• La moitié des enseignants de l'Érea (les 30 % de professeurs des écoles plus une partie des PLP atelier) avaient été formés en formation initiale et pratiquaient déjà l'évaluation sans notes, ce qui peut en partie expliquer la plus grande facilité à enclencher une dynamique d'établissement sur ce projet.
• Au bout d'un an de pratique environ, la moitié des enseignants sondés (16 sur 33) disent avoir changé leur pratique d'enseignement et d'évaluation, même si des réponses plus explicites auraient permis de mieux comprendre ces évolutions.
• Environ 15% des enseignants ont du mal à entrer dans ce nouveau mode d'évaluation, se contentant de transposer leurs notes en compétences.
• Les échelles descriptives sont réellement utilisées par les deux tiers des enseignants ce qui est plutôt satisfaisant.
• Dans les changements observés, les plus notables sont : “Être davantage dans l'observation de l'élève, s'obliger à cibler les compétences, envisager d'abord la compétence à évaluer avant de construire la séquence, être plus attentif à ce que l'on demande et changer les formulations.” Autant d'attentions et d'évolutions des pratiques qui peuvent permettre aux élèves “une meilleure compréhension des attendus, des gains en clarté et un droit à l'erreur davantage conscientisé.”

Enfin, seuls quatre collègues, donc une très faible minorité, regrettent le système d'évaluation antérieur avec les notes, tous s'accordant en revanche à dire qu'un travail d'évaluation directement auprès des élèves et de communication auprès des familles restent des objectifs à atteindre en 2021.

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