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comment un besoin d’aide est devenu un besoin d’outil 

Fanny Parisot mène des actions de prévention et des actions de remédiation directement auprès des élèves, en dehors de la classe ou à l’intérieur de celle-ci et toujours en collaboration avec l’enseignant de la classe. Si tous les cycles sont a priori concernés par ces interventions de l’enseignante spécialisée du Rased, ce sont surtout les cycles 2 et 3 qui bénéficient d’une aide à dominante pédagogique du fait des apprentissages du triptyque "lire-écrire-compter" et de nombreuses demandes à l’école élémentaire.
Au fil des années, il est apparu que de nombreuses demandes d’aides rédigées par les collègues titulaires de différentes classes de cycle 3 concernaient des difficultés importantes et plurielles en orthographe.
Ces difficultés sont souvent la résultante de lacunes accumulées au fil du temps. Un élève inscrit au CM1 peut, par exemple, proposer un écrit présentant à la fois :

- des erreurs grammaticales (repérage du verbe, du sujet, du groupe nominal, …),
- des erreurs lexicales (bagage orthographique peu développé),
- des erreurs de type sémantique (confusion de mots, …),
- des erreurs de type syntaxique (ordre des mots, lien entre sujet et verbe, …),
- des erreurs de type phonologique (confusions de sons proches ch/g, f/v …),
- des erreurs typographiques (ponctuation, majuscule).
 
L’enseignant de la classe se trouve souvent démuni face à l’ampleur de la tâche, face à la diversité pourtant précisément observée et évaluée des besoins spécifiques de chaque élève en difficulté dans la production d’un écrit ou dans la restitution d’un texte dicté. Dans sa classe, l’enseignant joue un rôle d’identificateur de fautes lorsqu’il lit les écrits de ses élèves. De son côté, l’élève peut se trouver déconcerté par le nombre d’erreurs qu’il peut commettre. En définitive, on fait le constat d’une situation peu satisfaisante, tant pour l’évaluateur que pour l’évalué.

L’enseignant spécialisé d’un Rased est une personne ressource auprès de l’élève en difficulté sous forme d’aide directe et auprès de l’enseignant sous forme d’aide indirecte. C’est à ce double titre que Fanny Parisot s’est demandé comment répondre simultanément aux besoins des élèves et à ceux des enseignants. Elle a donc proposé le recours à un tétra-aide et aux petites patrouilles (dispositifs présentés dans un autre feuillet de cet article).

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