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conduire une séance est une façon d'apprendre

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Le cycle de "leçons par et pour les élèves" a commencé après deux mois de travail sur Madame Bovary selon des modalités plus traditionnelles d'enseignement. L'enseignante a arrêté une liste de sujets ("le personnage de Charles", "Emma héroïne, anti-héroïne", "Le bovarysme") que les élèves, par groupes de deux à quatre ont tirés au sort. Il s'agit d'analyses thématiques et d'analyses de passages de deux ou trois pages environ. Muni de son thème de travail, chaque groupe mène une recherche documentaire au CDI (Centre de documentation et d'information) et sur l'internet pour enrichir le contenu de la séance. Le temps de préparation dure trois semaines avec des allers-retours nombreux entre l'enseignante et les élèves. Celle-ci a dû aiguiller, corriger, encourager les neuf groupes en continu pendant trois semaines, en classe et hors la classe, de vive voix et par courriel.

Au cours de la phase préparatoire, chaque groupe doit inventer les exercices et la façon de mettre en activité les autres élèves, pour que ce soit eux qui fassent émerger le sens. Une fois les fruits de la recherche validés par leur professeure, les élèves passent à tour de rôle devant la classe pour faire travailler leurs camarades sur la question étudiée. Une synthèse, préparée à l'avance par les élèves, est distribuée en fin de séance, qui récapitule ce qu'il convient de retenir dans l'optique du baccalauréat 1.

Une des difficultés que rencontrent les élèves au cours de leurs recherches tient à la fiabilité inégale des sites qu'ils consultent. La documentaliste, associée au travail, les conseille groupe par groupe et les guide au moyen de filtres, en les aidant à choisir les bons mots-clés sur les moteurs de recherche et en les orientant plutôt vers les sites des académies. Le CDI a l'avantage en outre de posséder un grand nombre de livres de référence sur l’œuvre. Les élèves gagnent ainsi en autonomie et apprennent à faire le tri entre les informations pertinentes et celles qui le sont moins. Le fait d'être en groupe les aide à faire émerger des idées qui ne leur viendraient peut-être pas s'ils travaillaient seuls. Ils ont des approches complémentaires du fait de leurs expériences respectives ou de leurs différentes spécialités (maths, langues, etc.). Le travail de groupes est aussi un soutien pour la prise de parole devant la classe. Car le dispositif les conduit à travailler leurs compétences orales.

Mais la présentation en classe est différente d'un simple exposé : les élèves doivent mettre les autres en activité et disposent donc d'un moyen de vérifier ce qui a été compris, notamment lors de la mise en commun des travaux à l'oral. En somme, ils construisent des savoirs au moyen d'une activité qui permet une meilleure appropriation des concepts littéraires. Tel groupe en charge du sujet sur "Charles Bovary" a ainsi demandé aux élèves de réaliser des dessins pour travailler sur ses traits de caractère que Flaubert lui-même propose de deviner dans la forme de sa casquette. Ce travail sur les représentations a ensuite été enrichi par l'analyse d'illustrations d'éditeurs montrant Charles Bovary et sa casquette. Ce mercredi de novembre, Foulématou et Morgane, pour traiter la question de "la mort d'Emma", ont eu l'idée de faire travailler les élèves sur une comparaison entre deux tableaux et le passage du texte concerné. Elles ont également élaboré des questions pour faire travailler les élèves sur le texte.


1. Lors du bac blanc, les élèves ont dû plancher sur une question qui croisait deux sujets de leçons d'élèves : "Peut-on dire que le personnage de Charles est victime du bovarysme ?".

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