innovation pédagogique

Marie-Christine Gallard donne quelques conseils pour s’approprier la démarche.

Sur les aspects organisationnels. Pour elle, il est possible de reproduire régulièrement cette expérience au cours de l’année scolaire, afin de familiariser les élèves avec ce type de tâche, de les aider à gagner en confiance et de mieux gérer cette situation anxiogène.
Toute cette organisation doit être bien imaginée et préparée en amont (réservation d’une grande salle, identification des attendus, anticipation des besoins (liste des contenus pour chaque thème).
De même, il faut clairement, et avec conviction, présenter les intérêts de ce dispositif aux élèves. Prendre appui sur un diaporama explicatif s’est avéré indispensable tout comme la présentation des grilles d’évaluation. Il est utile aussi d’expliquer aux élèves qu’ils auront à faire un retour sous forme de grille commentée et non de note sur vingt ; ce qui a pu rassurer chacun. 

Sur la posture professionnelle. Un tel dispositif induit l’acceptation d’une modification de ses modalités d’enseignement (se mettre en retrait, adopter la “posture du lâcher-prise apparent” de D. Bucheton), d’une modification de sa posture professionnelle et d’un partage de l’évaluation (permettre aux élèves d’être évaluateurs autonomes).
C’est aussi accepter de faire confiance aux élèves en leur permettant de gérer entre eux une organisation pédagogique (travailler en groupes durant trois séances). Enfin, c’est faire confiance aux élèves en leur donnant une responsabilité de jury, comme ce qui incombe aux examinateurs du bac. “J’ai eu la satisfaction de voir qu’à ce moment de l’année de terminale les élèves n’avaient plus besoin de moi.”