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conseils pour transférer

Satisfaites du fonctionnement de leur école, les trois enseignantes proposent quelques conseils pour des enseignants qui pourraient être intéressés par cet agencement peu commun.

Lever les éventuels obstacles
Le coût : il n’est pas nécessaire d’avoir une municipalité généreuse car chaque classe possédant déjà du matériel pédagogique, il faut s’interroger sur la redistribution de ce matériel pour équiper équitablement chaque salle de classe. Marie-Christine le rappelle : "le budget à prévoir au départ peut paraître conséquent mais il se trouve rapidement compensé par un moindre coût de fonctionnement (moins de photocopies, de crayons, de gommettes entre autres)." Avec un peu de temps, de volonté et d’énergie, on peut progressivement enrichir cet équipement, sans doute aussi en sollicitant des parents d’élèves, ou en interrogeant d’autres écoles qui pourraient mettre à disposition du matériel.

L’investissement personnel : la mise en place d’une nouvelle organisation est certes chronophage au tout début, mais il faut se dire que la réflexion est obligatoirement collective. On n’organise pas seul sa classe mais on réfléchit à trois à l’aménagement d’une classe que l’on va dupliquer. Selon Marie-Christine, c’est "une réflexion d’équipe pour ne pas se lancer seul, à cause du côté déstabilisant du lâcher prise". Il s’agit donc d’un engagement collectif plus motivant.

La communication auprès des parents : selon les enseignantes, "il est indispensable de communiquer avec les parents, de leur expliquer la méthode, l’organisation, pour avoir leur confiance." De même, il faut "impliquer son Atsem dans ce changement" car elle est une ressource incontournable dans le fonctionnement de la classe.

La communication entre collègues : il est indispensable de ménager des temps de concertation afin d’harmoniser, de réajuster, d’innover. Échanger, c’est enrichir sa pratique et celle de ses collègues. À chaque équipe de se donner du temps et d’optimiser les échanges pour qu’ils soient fructueux et profitables aux élèves.

Transfert vers d’autres cycles
Il est possible de reproduire ce type d’expérience dans d’autres niveaux scolaires. C’est d’ailleurs ce qui se produit à l’école de Martigné puisque les deux classes de CP se mettent à suivre ce fonctionnement. On pourrait aussi suggérer une telle organisation dans le second degré, ne serait-ce qu’à titre expérimental, puisque coexistent déjà plusieurs classes de même niveau : mettre en parallèle deux classes de troisième par exemple, avec les mêmes enseignants dans chaque champ disciplinaire qui élaborent ensemble des programmations, projets et séquences identiques. Ce partage de compétences se ferait au profit d’une différenciation pédagogique explicite : deux enseignants de mathématiques pourraient co-construire leurs programmations et simultanément s’interroger sur des modalités de différenciation pour bien prendre en compte les compétences de chacun. S’emparer des besoins de chaque élève et y répondre, c’est nettement moins chronophage si l’on accepte de mutualiser ses questionnements et ses réponses pédagogiques.

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