Les dix séances sont jalonnées par l'intervention de personnes extérieures au collège, qui viennent informer les élèves ou les aider à concevoir leur jardin : l'association des Jardiniers sarthois, le jardinier de l'Arche de la nature, un représentant du syndicat local de traitement des déchets, un adhérent de l'association Opération bouchons, pour n'en citer que quelques-unes. Par cette formation où l'on apprend pour mieux réfléchir et bien agir, les élèves deviennent eux-mêmes des "vecteurs de savoir" dont la mission est d'informer et de convaincre à leur tour. Dans l'atelier "piles", par exemple, on se creuse les méninges : il faut créer une affiche-choc pour persuader les élèves de rapporter leurs piles usagées. Côté jardin, le lombric-composteur est en place et on se délecte aussi des petites victoires : un élève arrive un jour, très fier d'annoncer qu'il a convaincu ses parents d'adopter le composteur à la maison. Mais pour les élèves, se sentir concernés, c'est aussi montrer leur travail et se voir faire, se voir agir. Un journal de bord est disponible sur le site internet du collège
3. Les premiers documents et photographies sont mis en ligne par les enseignants qui ouvrent la voie, puis laissent les élèves poursuivre le chemin... Chaque étape, chaque séance donnent lieu à des photographies et commentaires ainsi diffusés.Tous dans l'action!Cette année, Sandrine Ulloa a souhaité donner de l'ampleur au projet. L'IDD constitue une des trois actions menées au sein du collège en faveur du développement durable. En quatrième, cette fois, dans le cadre du cours de technologie, les élèves vont créer un four solaire pour aider une association à but humanitaire. Mais tous, au collège, ont la possibilité de s'investir dans l'action en participant à l'atelier scientifique et technique du vendredi midi. Là encore, le jardin est à l'honneur. Sous l'égide des professeurs d'éducation musicale et de sciences de la vie et de la Terre (SVT), les élèves vont créer des instruments en matière bio qui seront placés dans le jardin. Chacun peut donc prêter main-forte, faire vivre et évoluer le projet intitulé "Au four et au jardin". Naturellement, quand les enseignants s'engagent aussi, ça marche encore mieux. L'an passé, avec leur professeur de français, les élèves avaient créé des slams sur le thème de l'écologie. C'était le support sonore de la présentation de leur action le jour de la remise du Grand Prix. Cette année, le professeur d'arts plastiques est sollicité pour la conception des logos sur les affiches de sensibilisation, tandis qu'à la cantine, le cuisinier se chargera, si tout pousse bien, de proposer des infusions à la menthe "du jardin". Au collège du Grand-Lucé, actuellement, on vit donc des moments particuliers ; des élèves sollicitent leurs professeurs, des professeurs sortent momentanément de leur strict programme pour guider les jeunes acteurs du projet... Une des clés de la motivation ?