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du projet rugby au "projet comme ça"

mis à jour le 01/12/2008


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Il était une fois une cour de collège, au cœur de la Vendée, dans laquelle atterrit un beau jour, sans crier gare, un étrange objet ovale sur lequel était écrit : "Parlez-vous rugby ?". On n'allait pas le laisser là, tout seul, perdu au milieu de la cour, ce pauvre ballon. Il fallait s'en saisir.
Mais comment ? et qui ? et pour en faire quoi ? La pédagogie comme le rugby ne sont-ils pas des sports d'équipe ? Récit et analyse d'une histoire... à rebondissements.

mots clés : échanger, identité européenne, europe, rugby, échanges, rencontres, visioconférence


L'affaire commença donc, il y a maintenant plus de deux ans de cela, par un étrange coup de fil, un jour d'automne 2006. Le collège Tiraqueau de Fontenay-le-Comte ne savait pas encore que le fil du téléphone était en fait un fil d'Ariane, il n'imaginait pas qu'il allait les mener aussi loin, aussi longtemps. Car l'affaire dure encore. Et c'est un véritable parcours, parfois initiatique, parfois du combattant, qui commençait ce jour-là, un parcours au final plein d'enrichissements et de découvertes, qui a permis à l'équipe d'entrer un peu plus au cœur d'une Europe aux contours inattendus de l'ovale d'un ballon de rugby. Essayons d'être un peu plus clairs et voyons ce qui s'est joué dans ce projet en deux volets : une première session en 2006-2007 et une seconde en 2007-2009.

Coup d'envoi

En 2006, se préparait la Coupe du monde de rugby. Le British Council, agence culturelle britannique en France, et le ministère de l'Éducation nationale, décident de saisir l'occasion pour organiser un projet de partenariat entre établissements scolaires autour de cet événement sportif. Le choix se porte sur des établissements relevant de l'éducation prioritaire et un certain nombre de collèges sont sélectionnés. Le collège Tiraqueau fait partie de cette sélection, car l'un des professeurs du collège est connu dans le monde du rugby. Le but est de réunir à Paris, durant la semaine de la coupe du monde, des élèves de ces établissements français et anglo-saxons pour qu'ils organisent eux-mêmes une rencontre rugbystique pour deux cents élèves de primaire de la région parisienne, également en zone prioritaire. Pourquoi pas, se dit l'équipe du collège, on tente l'aventure. Monsieur Cardona et une enseignante d'anglais, madame Galland, se rendent à Paris pour rencontrer les différents collègues des trente-quatre établissements et les organisateurs. C'est l'occasion de prendre les premiers contacts avec l'établissement gallois partenaire des Vendéens. Les échanges suivants se feront par courriels, car l'objectif, au-delà de l'opération phare liée à la coupe du monde, est de mettre en place les conditions favorables à des relations durables entre établissements de ces pays européens. Les premières pierres sont posées. Retour en Vendée.

Premier essai, et transformation ratée

Une classe de quatrième section sportive (qui regroupe des élèves pratiquant l'équitation, le karaté, l'athlétisme et la natation) est choisie, car le projet doit se dérouler sur deux ans. De ce fait, le cycle rugby prend une tout autre dimension. Les élèves sont partants pour se lancer dans une telle aventure. Les échanges commencent, s'effilochent vite, puis finissent par briller par leur absence. On attend et on se laisse emporter par tous les autres projets qui ne manquent pas au collège. Puis un beau jour, le principal adjoint apprend avec stupeur que le collège partenaire est sorti du dispositif sans prévenir personne. Un autre collège gallois est désigné, l'Ysgol Dinas Bran de Llangollen, mais il faut bien l'avouer, l'ambiance est morose. Monsieur Thomassin, principal adjoint, analyse les difficultés du projet naissant. Celui-ci n'a pas émergé de l'équipe du collège elle-même, qui s'est cependant saisie de l'occasion offerte, mais cela ne va pas sans difficultés d'appropriation, entre autres. Quand le dispositif vacille ainsi dès son démarrage, il faut beaucoup de persévérance pour relancer la machine. Il y avait pourtant en germe une exploitation riche et originale qu'il eût été dommage d'abandonner ainsi. De nouveaux contacts sont pris, le projet repart. La fin de l'année scolaire arrive, et le jour J se rapproche : la coupe du monde a lieu en septembre2007.

Le rugby comme facteur d'unité européenne

Deux élèves ont été sélectionnés pour participer à la semaine à Paris, entièrement prise en charge par l'organisation de l'opération "Parlez-vous rugby ?". Ce sont les enseignants qui ont fait le choix, en explicitant à toute la classe leurs critères et les raisons de cette décision. Mais monsieur Cardona, qui doit accompagner les deux collégiens, a un empêchement de dernière minute. C'est donc le principal adjoint qui part avec eux en septembre. Une expérience inoubliable pour les adultes comme pour les adolescents. Le programme est chargé : il faut tout organiser pour la rencontre destinée aux écoliers. Différents ateliers prennent en charge cette organisation. Les adolescents ne chôment pas et les échanges sont riches. Le problème de la langue ne constitue pas un handicap insurmontable. On demande de l'aide à ceux qui parlent mieux l'anglais quand il y a une difficulté, les dictionnaires franco-anglais fument de trop servir, on recourt aux schémas, aux gestes. Et ça marche. Pas besoin de cours de citoyenneté, inutile de prôner une théorie de la construction européenne, celle-ci se pratique ici, au quotidien d'un projet concret dont il faut respecter les échéances. Le vendredi, a lieu la grande rencontre dont les collégiens ont géré en véritables professionnels l'accueil, les activités sportives de la matinée, les matches de l'après-midi, et toute la logistique. Pierre de Coubertin n'aurait pas renié ces jeunes successeurs européens ! Tous les écoliers participants sont récompensés, en présence, s'il vous plaît, des ambassadeurs d'Irlande, de Grande-Bretagne et de représentants des ministères et de l'Union sportive de l'enseignement du premier degré (USEP).

Au-delà des différences, mais sans les ignorer

Du côté des adultes également, on ne perd pas son temps. Les contacts directs, essentiels à tout échange, permettent aux accompagnateurs d'envisager la suite à donner à ce projet de partenariat. Ce n'est pas toujours simple, mais c'est cela aussi apprendre à vivre ensemble. Les conceptions de la pédagogie ne sont pas forcément les mêmes, celle de la place laissée aux élèves, en particulier. Pour les Français, en règle générale, ils doivent être au cœur du processus, acteurs de la réalisation du projet. Les adultes demeurent en retrait, accompagnent, coordonnent et restent garants du bon fonctionnement de l'activité. Pour d'autres pays, le rôle de l'adulte est plus important, les élèves sont davantage des exécutants. La confrontation de ces différentes manières de procéder est riche d'enseignements pour tous. Mais cela ne va pas sans heurts, parfois. Trois groupes de travail ont été mis en place. Le premier s'occupe des activités sportives, le second de la communication et le dernier de l'organisation logistique. Lorsque le groupe d'adolescents chargé de la logistique se rend sur le stade pour rencontrer les agents de la municipalité, qu'ils expliquent qu'ils auront besoin de cinq tentes, et qu'on leur répond que douze ont déjà été commandées, des explications s'avèrent plus que nécessaires lors du débriefing qui réunit chaque soir tous les adultes. Il est donc décidé de laisser vraiment les jeunes organiser la rencontre sportive. Bien sûr que les conceptions et méthodes pédagogiques sont différentes, mais il est possible de trouver un terrain d'entente pour travailler ensemble, à condition de faire preuve d'ouverture d'esprit, d'avoir une attitude réflexive sur ses pratiques comme sur celles des autres et d'être capable de dépasser les divergences pour bâtir un projet collectif. C'est peut-être à ces conditions que pourra se construire une réelle Europe en actes.

Un projet qui s'installe et grandit

L'ensemble de la classe ne reste pas en dehors de cette opération. Films, photos, échanges divers, tissent un lien entre Paris et Fontenay-le-Comte. Et surtout, l'exploration s'est poursuivie sur ces deux années. On apprend à mieux connaître ces "autres" qu'on n'a encore jamais vus. L'importance du rugby et la culture qui va avec, le pays lui-même, sont découverts et étudiés, en EPS, mais aussi en anglais. La pratique de la langue trouve là une nécessité qui motive les apprentissages. La présentation du projet pour les portes ouvertes donne lieu à d'autres activités dont le centre de documentation et d'information (CDI) est le cœur de la mise en œuvre. Et puis, le projet rugby a trouvé sa place dans la vie de l'établissement. Ce qui avait pu apparaître comme une action "parachutée" est maintenant une réalité que l'équipe a faite sienne. Il faut envisager l'avenir. Les contacts parisiens ont permis de construire les grandes lignes de l'échange à venir. Une nouvelle classe est retenue, ce sont des cinquièmes, pour un projet qui va à nouveau durer deux ans. Une nouvelle subvention est attribuée au collège pour la poursuite de son action. Cette fois-ci, c'est un échange réel qui est envisagé, pour l'ensemble de la classe. La première année, ce sont les Gallois qui viendront en France, et en 2009, les Vendéens se rendront au Pays de Galles. C'est très bien sur le papier ; reste à tout organiser et à mettre un contenu dans ce canevas structurel.

Avant de faire connaître, encore faut-il se connaître soi-même...

En janvier, le directeur de l'Ysgol Dinas Bran vient à Fontenay en repérage. Mesdames Lambert et Terroire, enseignantes en français et en anglais dans cette classe de cinquième, ainsi que monsieur Thomassin, l'accompagnent entre autres à Nantes. Il s'agit de préparer des visites qui puissent convenir aussi bien aux Vendéens qu'aux Gallois, car c'est clair pour toute l'équipe française : ces rencontres ne peuvent se concevoir comme des parenthèses totalement à l'écart des programmes d'enseignement. Ils ont donc opté pour une découverte des villes médiévales de Fontenay et de Nantes, même si les différentes époques de l'histoire nantaise peuvent être évoquées. L'équipe de Fontenay a dressé une liste des possibles, d'un parc éolien à la visite de Nantes, en passant par la découverte de la ville de Fontenay et d'un musée de l'imprimerie. Inutile de préciser qu'une rencontre sportive est programmée : des matches de rugby sont évidemment en bonne place dans le programme ! Le choix est effectué collégialement avec le directeur du collège gallois. L'avantage de ce type de partenariat est qu'il permet aussi bien une découverte des autres que de soi-même. La ville de Fontenay possède un riche patrimoine médiéval que ses propres habitants ne connaissent pas toujours. Nantes n'est connue que de nom pour un certain nombre d'élèves... Outre les recherches effectuées sur le rugby, la ville de Llangollen et le Pays de Galles, c'est aussi leur région que les élèves apprennent à mieux connaître.
 

Échanges virtuels et réels

Il s'agit aussi de faire connaissance de loin avant de se découvrir en réalité. En anglais, un travail est mené à l'oral comme à l'écrit pour apprendre à se présenter. Des lettres sont envoyées aux correspondants gallois, un échange électronique est entamé entre collégiens, qui dure encore à l'heure actuelle pour certains d'entre eux. Les enseignants ont préparé un questionnaire à remplir pour la visite de Nantes. La professeure d'anglais le traduit pour les petits Gallois. Le grand jour arrive enfin. La première rencontre de ces cinquante adolescents a laissé d'inoubliables souvenirs pour les adultes comme pour les jeunes. La salle polyvalente a été aménagée : des petites tables créent des espaces plus intimes qui permettent aux jeunes de faire connaissance. Les adultes sont unanimes à souligner combien leurs élèves les ont épatés : leur volonté d'aller vers l'autre, de s'exprimer dans une langue qui, pour certains, était loin d'être familière, a surpris tout le monde. Ce sont des moments où on se dit que le jeu en vaut la chandelle ! La semaine s'enchaîne sans temps mort : jeu de piste pour découvrir Fontenay, visite de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autise, journée à Nantes avec visite de la ville, halte-chocolat au grand T et visite du musée de l'imprimerie... Pour les différentes activités, les élèves fonctionnent en petits groupes franco-gallois. Le sport occupe une place de choix et la victoire écrasante des Gallois au tournoi organisé par le professeur d'EPS ne ternit en rien l'esprit d'équipe. Une soirée festive réunit tout le monde : l'équipe des adultes, les jeunes et leurs parents. Ces derniers se sont investis et ont bien soutenu ce projet : ils ont préparé en particulier les spécialités vendéennes.

Une "unité dans la diversité" en construction

À lire ces lignes, on se dira que tout est au mieux dans le meilleur des mondes. Le bilan est incontestablement positif, mais les difficultés n'ont pas manqué. Les surprises commencent quand le principal adjoint se rend compte que les Gallois n'ont pas réservé de car pour aller de l'aéroport au collège. Elles continuent quand les adultes gallois distribuent à leurs élèves un programme (sans aucune réservation pour les visites envisagées) qui n'a absolument rien à voir avec celui prévu et négocié entre les Français et le directeur gallois. La difficulté majeure, note l'équipe, tient aux aléas de la communication. Les interlocuteurs changent, les adultes qui encadrent le voyage ne sont pas forcément ceux qui ont organisé l'échange : les fonctionnements et structures pédagogiques ne sont pas les mêmes d'un pays à l'autre, ce qui est parfois source de malentendus et a mis nettement en évidence la nécessité d'un suivi rigoureux, en termes de personnes comme en termes de finalités. Il faut dire aussi que la conception du séjour était sensiblement différente : les jeunes Gallois attendaient une visite plus touristique, plus tournée vers le lèche-vitrines que vers la découverte culturelle. Leur plus grand souhait était... d'aller manger au Mac Do', ce qui n'a pas manqué de laisser coite l'équipe française. Ils ont finalement pu assouvir leur fringale de hamburgers français avant le décollage de leur avion à LaRochelle. Cela n'a en rien démotivé les organisateurs vendéens et gallois. Il faut du temps pour trouver un réel terrain commun, les différences existent et il est inutile de les ignorer. Un projet se construit en apprenant à connaître l'autre et en analysant ensemble les divergences. Il s'agit de mettre en place une action commune, avec des interlocuteurs qui constituent les garants du suivi d'un échange conçu dans la durée.

Du côté des élèves...

... on se pose moins de questions ! Les élèves gallois ont participé avec intérêt à ce qui leur était proposé, étonnés de la qualité de l'organisation et des contenus du séjour. Les relations tissées entre les jeunes ont été fortes et les adieux touchants. Ce n'était qu'un au revoir... On se reverrait l'an prochain, sur les terres galloises cette fois-ci. Les jeunes Français que nous avons rencontrés, aujourd'hui en classe de quatrième, gardent des souvenirs plus que vifs de cette année passée. Le dialogue est animé. Ce qu'ils ont appris ? "Plein de choses...". Ils ont appris à connaître des jeunes d'une autre culture, ils se sont faits "de nouveaux amis". Ils ont fait des progrès en langue, ça c'est sûr. D'ailleurs, beaucoup continuent les échanges par MSN (MicroSoft Network), en se débrouillant avec ce qu'ils connaissent, en s'aidant du traducteur de l'ordinateur. La question portant sur leur sentiment d'être plus européens grâce à ce projet les surprend un peu. On est en France, eux au Pays de Galles, on fait partie du même territoire européen, on est tous pareils, alors, évidemment qu'on est Européens... On creuse un peu pour voir ce qui se cache derrière ce concept et les réponses se nuancent : "Oui, c'est vrai, maintenant on regarde les étrangers avec un autre regard, on a moins d'a priori négatifs, on s'arrête moins aux clichés, on cherche à comprendre". Les grands moments du séjour ? l'arrivée des Gallois : "Dans le self, on se regardait tous avec des grands yeux", et leur départ : "On s'est rendu compte qu'on tenait vraiment à eux", le tournoi de rugby aussi : "Le tournoi nous a soudés, il y avait du respect, mais eux n'ont pas d'équipes mixtes". Pour ce qui est de la suite des opérations, ils sont unanimes : tous ont "hâte de les retrouver", d'abord avec la visioconférence et ensuite en vrai. Une élève analyse le projet avec ses mots : "Au départ, c'était le projet rugby, maintenant c'est le projet comme ça". La cloche sonne et il est l'heure de prendre congé. En ramassant ses affaires, une collégienne remarque : "Ça fait drôlement plaisir de reparler de tout ça !".

En route pour 2009

Pour en reparler, on va en reparler ! L'avenir est en marche. Monsieur Cardona va reprendre le cycle rugby avec ses élèves, un cycle inclus dans un "bain gallois" pluridisciplinaire. En histoire-géographie, la classe va étudier la révolution industrielle et le développement du bassin minier du Pays de Galles. Le français, la musique, vont participer à cette découverte de la culture galloise. En anglais, l'enseignante compte bien mettre son année à l'heure galloise. Les élèves préparent l'échange qui va avoir lieu par visioconférence prochainement (cet article est écrit en septembre). L'école primaire dispose du matériel nécessaire. L'enseignante, qui n'avait pas ces élèves l'an dernier, constate combien ils ont un rapport plus naturel à cette langue étrangère. Ils sont moins bloqués, osent davantage parce qu'ils savent que l'anglais est une nécessité. Leur envie de communiquer permet de dépasser les difficultés pour répondre à un besoin dont ils ont intimement conscience. Ce qui crée une forme de solidarité au sein du groupe-classe, comme le confirme leur professeur principal : "La classe est soudée, dynamique et demandeuse. Le projet est un fort élément fédérateur, pour les élèves comme pour l'équipe pédagogique. Il est un facteur de motivation qui permet de sortir du train-train quotidien". Les parents eux aussi soutiennent ce projet. Bref, tout le monde a envie de continuer, ce qui était loin d'être gagné d'avance au tout début du projet.

Question d'équipes

Le bilan de ces bientôt quatre années est donc positif, ce qui remplit d'aise le principal adjoint, qui s'est beaucoup investi pour que vive et perdure l'aventure, surtout dans les moments où tout semblait flancher. Le rugby a été un déclencheur et constitue encore un noyau, mais l'affaire a pris de l'ampleur. Les difficultés ne doivent être ignorées et la plus importante est de cerner ce qu'attendent les partenaires, pour ensuite construire une action dans laquelle chacun puisse se retrouver. Au regard des points positifs, ces difficultés restent relatives. Les comportements citoyens se vivent et s'enrichissent au jour le jour d'un projet qui ne peut exister sans l'autre, un autre, certes, différent, mais avec lequel on peut avancer sur une route construite ensemble. La dynamique agit aussi bien pour les élèves, pour l'équipe enseignante qu'au niveau de l'établissement. Le projet intègre de nombreux membres de la communauté : outre les élèves, ce sont les enseignants, dont la documentaliste, la conseillère principale d'éducation (CPE), l'équipe d'administration, les parents, qui contribuent à le faire vivre. De tels projets permettent de découvrir et de mieux connaître l'autre, mais aussi de mieux se connaître soi-même. Et s'il existe des différences, il existe aussi finalement plus de points communs qu'on aurait pu le penser. Il manque bien sûr le deuxième voyage, celui des petits Vendéens au Pays de Galles, pour pouvoir dresser un bilan plus complet. Les élèves ont trouvé que c'était plus eux qui allaient vers les Gallois lors de leur venue en France, que ceux-ci sont vraiment difficiles pour ce qui est de la nourriture. Qu'en sera-t-il d'eux lorsqu'ils seront dans ce Pays de Galles qu'ils connaissent bien maintenant, sans jamais l'avoir vu ? La rencontre réelle est capitale, conclut monsieur Thomassin, elle donne chair et vie à un projet qui ne peut se construire uniquement sur un échange virtuel, aussi fort soit-il. La construction européenne ne peut se faire seulement sur des idées, elle doit s'appuyer sur des choses concrètes, mobilisatrices. Comme un ballon de rugby, par exemple...
 
auteur(s) :

D. Grégoire

contributeur(s) :

C. Thomassin, A. Cardona, X. Lambert, X. Terroire, Collège Tiraqueau, Fontenay-le-Comte [85]

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