
Bref, ça marche aujourd'hui ! Mais pas d'optimisme béat, il a fallu accepter de tâtonner ensemble pour en arriver là. Pour mieux comprendre, il n'est sans doute pas inutile de faire un petit retour arrière. Revenons donc en septembre 2007. C'est d'autant plus facile que cette expérience a été l'objet de l'écriture d'un
blog personnel, relayé par le serveur académique de l'académie de Nantes. Replaçons-nous au démarrage de l'action : Julie est chez elle. Le professeur lui a montré à domicile comment faire ses branchements et brancher son casque. Lorsqu'elle est connectée, elle ne voit pas la classe, la classe ne la voit pas encore, mais le son passe. Tout ce qui est écrit sur le tableau interactif apparaît sur son ordinateur. Des cours sont testés, progressivement. Les élèves de la classe acquièrent progressivement de l'expérience et, quelquefois, commencent à maîtriser la technique avant l'enseignant qui se lance pour un premier cours, dans cet environnement technique. "Attention, m'sieur, l'micro est éteint." - "Passez sur le tableau blanc, ça devrait aller." - "On n'peut pas entendre Julie, elle n'a pas allumé son micro." En octobre 2007, le rythme monte à quatre séances virtuelles par semaine. À chaque séance, une question se résout. Un exemple : ce début de cours d'anglais avec Mme Bertrand. Au début, il faut faire face à un petit souci de connexion micro, puis cela a fonctionné sans problème technique. En revanche, on constate qu'il est difficile de faire passer le son d'un lecteur Compact disc (CD) par le micro pour que Julie entende correctement. Il faudra passer par le lecteur de l'ordinateur et aller en partage d'application. On imagine les appréhensions des mises en place et les vérifications nécessaires : dix mètres de câbles entre les enceintes, le vidéoprojecteur, le lecteur de CD, sans oublier le fil mauve de la connection internet ! Ce stress est accentué quand les essais se passent en présence d'une classe entière de cinquièmes. Mais heureusement, pour faciliter l'installation et résoudre, pas à pas, les questions techniques, le professeur coordonnateur est là et improvise des solutions techniques. Au fil des cours et de l'année, cela fonctionne de mieux en mieux.