
Au premier trimestre, la compétence "
Se positionner dans l'espace, les espaces", est particulièrement travaillée au moyen d'exercices d'orientation dans l'école. Sylvie Rossignol-Saaïd propose, par exemple, l'activité suivante : elle présente une photo d'un espace particulier de l'école. Les élèves sont invités à s'y rendre et à rapporter l'indice qui figure sur la fiche de route. Parallèlement à ces activités de repérage et d'orientation, se fait un travail, différencié selon les niveaux de classe, sur des compétences liées à la notion de citoyenneté. Celles-ci s'articulent autour de : "Devenir élève, comprendre ce qu'est l'école". Il s'agit, entre autres, de "trouver un espace de liberté en respectant celui de l'autre", ou de "trouver un adulte dans l'école pour porter un message". Par exemple, dans sa classe, Sylvie Rossignol-Saaïd mène un travail sur les règles de vie établies de façon évolutive. Dès le début d'année, après des échanges sur "à quoi sert l'école, qu'est-ce que je viens faire dans cette classe ?", la classe élabore un tableau des interdits et des droits. Des droits découlent des devoirs. Ce tableau est revisité régulièrement en fonction des situations nouvelles, des rapports de brigades, des difficultés rencontrées au quotidien sur la cour de récréation. Toujours pour travailler ces compétences liées à la notion de citoyenneté, la même enseignante et sa collègue responsable des petits-moyens proposent à leurs classes respectives le même jeu : La fleur du bien et la cible du aïe. Il s'agit de lister, sur un tableau scindé en deux colonnes, lors d'une dictée à l'adulte, tous les événements qui ont donné aux élèves le sentiment d'être heureux, ou, au contraire, ceux qui les ont blessés (voir ci-contre). Dans la classe des moyens-grands, ce jeu est proposé de manière ritualisée, le vendredi, avant la récréation, et au retour, en assemblée des enfants avec les petits-moyens. Ainsi, il est proposé aux élèves un espace de remédiation pour des difficultés rencontrées dans l'exercice de leur mission de brigade. Loïs, par exemple, se plaint que Norah n'a pas vu que Myriam l'avait poussée. C'est l'occasion pour leur professeur de rappeler à Norah : "Quand tu es soigneuse, tu joues, bien sûr, mais tu dois aussi ouvrir tes yeux et tes oreilles", et à Loïs : "L'enfant qui a besoin d'aide doit aller la demander". L'évaluation de la participation des élèves au dispositif se fait dans la classe des petits-moyens, avec l'enseignante, au moment des inscriptions du matin. En revanche, dans la classe des moyens-grands, une fiche d'auto-évaluation est proposée aux élèves, qui leur permet de mesurer leur degré d'implication dans le dispositif des brigades et de s'attribuer une couleur en fonction du résultat.
