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qu'il est beau mon espace !

mis à jour le 01/10/2013


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À l'école élémentaire Robert-Badinter, tous les élèves ont participé à un projet de création artistique dont l'objectif était de les amener à prendre possession de leur territoire : Saint-Jean-de-Boiseau. Grâce à l'aide financière apportée par la Fondation de France, plusieurs artistes se sont associés pour mener à bien une collaboration ambitieuse avec les enseignants : aider les enfants d'une commune à développer leur identité culturelle.

mots clés : espace, territoire, patrimoine, identité culturelle


Il était une fois un appel d'offres lancé par la Fondation de France pour financer des projets qui favoriseraient la constitution de l'identité culturelle au travers de pratiques artistiques. Une des enseignantes de l'école Robert-Badinter, C. Jaunait, se dit alors que ce serait peut-être l'occasion de remédier aux difficultés rencontrées par les enfants pour tisser des liens avec leur environnement. Il faut dire que cette commune moyenne (4500 habitants) de la périphérie de Nantes n'est plus tout à fait rurale depuis qu'elle a perdu sa vocation agricole avec la disparition quasiment totale des fermes, mais la persistance d'îlots de campagne. Mais elle n'est pas encore tout à fait urbaine en raison du petit nombre de rues, de l'absence de cités, de cinéma, de théâtre, de monuments, de gare... Elle appartenait autrefois au milieu paysan et ouvrier (l'arsenal d'Indret et les Forges de la Basse-Loire sont tout proches) mais désormais, les habitants de Saint-Jean-de-Boiseau travaillent essentiellement dans la grande agglomération nantaise. De ce fait, pour cette population devenue très hétérogène sur le plan socioéconomique et culturel, les spécificités et les valeurs de son territoire ne sont pas évidentes à appréhender. Cela étant, dans le village, il y a une association, Mots&Couleurs, composée entre autres de deux plasticiennes et d'un conteur, qui ont travaillé à plusieurs reprises avec les professeurs de l'école. Durant l'été 2006, le référent de la Fondation de France a longuement interviewé les enseignants pour s'assurer du sérieux du dossier auquel il a attribué la subvention nécessaire au financement des artistes. Alors le projet a pris forme: faire vivre l'art à travers ses multiples formes d'expression à des enfants de six à onze ans, comme moyen de prendre possession de leur territoire, de comprendre leur environnement tout au long d'un travail de recherche d'identité culturelle.

Un projet ambitieux

Les enseignants, comme les artistes porteurs du projet, avaient à cœur que chaque élève soit concerné par ce projet et que les rencontres artistiques soient variées. En janvier, une réunion d'équipe a traduit le projet déposé à la Fondation de France en propositions précises, classe par classe, en fonction des impératifs pédagogiques et des souhaits des élèves. Chaque classe travaillerait donc avec un artistedifférent et avec une démarche particulière. L'avantage était de multiplier les techniques et les regards et aussi de favoriser une réelle découverte de l'art, de sa richesse et de ses liens avec l'environnement. Deux autres artistes ont donc rejoint l'équipe afin de travailler avec les élèves tout au long du premier semestre 2007. À partir de février, pour certaines classes, notamment les CP, puis de mars, pour les autres, le projet a pris forme à l'oral, à l'écrit, et en visites sur le terrain. Dans un premier temps, la matière est venue des connaissances des élèves. Ils pouvaient nommer certains lieux, décrire des activités qui y étaient associées. Cette liste établie, chaque classe est allée visiter les endroits cités, les photographier, pendant que les enseignants et artistes présents collectaient les paroles et anecdotes des enfants que les lieux suscitaient. De retour en classe, ce collectage est devenu le point de départ des ébauches des travaux des élèves, des réalisations très différentes souvent accompagnées de courts écrits.

Un temps fort

Puis en avril, une semaine banalisée a été organisée pendant laquelle toutes les classes se sont lancées dans les créations plastiques ou culturelles avec les artistes. Les temps d'intervention de ces derniers ont été variables, surtout pour Odile Kayser qui coordonnait l'ensemble et apportait son aide un peu à toutes les classes. Évidemment, le niveau des classes a joué dans le choix des créations, mais la façon dont l'artiste attitré à la classe pose son regard sur le monde a aussi été source d'influence. Et là encore, ce n'est pas seulement cela car les enseignants aussi ont enrichi ce travail : eux-mêmes ont une vision de l'espace qui leur est propre. Ainsi dans la classe de CE1, le travail prévu avec la plasticienne Odile Kayser était un travail à plat de collages et de peintures, mais les réactions des élèves et de Joëlle Barthélemy, l'enseignante, ont conduit l'artiste à travailler en volume pour finalement aboutir à une maquette du village. De la même façon pour la classe de CM2, l'enseignant, très féru de l'outil informatique, a fait travailler ses élèves sur Géoportail et cet apport technologique a orienté les choix artistiques. Après cette semaine banalisée, les productions ont été finalisées dans chaque classe, à raison de plusieurs séances jusqu'en juin, moment de l'exposition. Les enseignants ont donc travaillé seuls avec leurs élèves, avant, pendant et après les interventions des artistes, mais sous leur houlette.

Laisser son empreinte...

Dans les deux classes de Claudie Hellegouarc'h et de Catherine Jaunait, ce sont des gargouilles qui ont retenu toute l'attention des élèves de CP. Lors d'une sortie pour visiter le village, une chapelle un peu à l'écart du bourg, la chapelle de Bethléem, a marqué l'imaginaire des élèves. Ils ont découvert des gargouilles, les ont commentées et ont eu envie d'en créer. Mais ils ont aussi compris en parlant avec l'artiste Sofie Vinet, que ces gargouilles, comme bien d'autres choses, étaient souvent invisibles aux yeux des habitants qui ne voient plus ce qui les entoure. Ils ont donc décidé de redonner une seconde vie, en quelque sorte, à ces œuvres datées, pour certaines, du Moyen Âge, en attirant l'attention des passants. Les élèves ont créé un trajet balisé de l'école à la chapelle pour inciter à la promenade. Création d'empreintes avec des compositions végétales dans la partie boisée, empreintes de pieds et de mains peintes sur le bitume, signes et dessins à la craie sur bancs ou palissades... Plusieurs allers-retours entre l'école et la chapelle ont eu lieu afin de réaliser cela. À la fin de ce premier travail, pour donner encore davantage de lui-même à ces lieux, chaque élève a apporté un de ses objets favoris et l'a placé là où il le souhaitait. Des prises de vues des empreintes et des objets ont été faites par l'artiste. Parallèlement, en classe, les élèves créaient chacun leur gargouille. À partir des échanges oraux au retour des sorties, chacun a élaboré son personnage et a testé son effet avec des ombres au sol. Réalisées d'abord en papier découpé, ces gargouilles ont eu droit, elles aussi, à une sortie pour des essais sur site, puis elles ont été modelées en terre et ont fini par constituer un drôle de bestiaire.


Un espace réinventé

Travail de géomètre pour les CE1 qui ont d'abord travaillé à partir du plan de la commune, en se repérant de leur propre classe au centre du bourg. Une sortie ensuite, où les élèves ont dû retrouver tous les bâtiments ou lieux importants. À chaque fois qu'ils en repéraient un, ils demandaient à leur maître, François Guillas, de photographier l'endroit repéré, car cette classe était chargée de représenter le village, et cela demande une certaine précision ! Mais c'était compter sans l'imagination des élèves qui se sont approprié, au-delà de toute espérance, le plan d'occupation du sol ! À partir des photographies photocopiées en noir et blanc, qui représentent les façades, édifices publics, enfilades de rue, les CE1 ont construit une maquette avec des objets de récupération. Chacun a apporté briques de lait, boîtes de biscuits ou de conserves et, avec ciseaux et pistolets à colle chaude, le village s'est construit... L'artiste, Odile Kayser, a vite constaté la complexité du problème : envisager de réaliser une maquette "juste" est incompatible avec le désir de construire des enfants. Et d'ajouter : "La justesse spatiale et la reconnaissance des principaux bâtiments (école, mairie, église) sont passées derrière le bonheur absolu qui était de bâtir encore et encore... Nous avons eu beaucoup d'églises, quelques écoles, de superbes châteaux forts, tout cela faisant preuve d'une ingéniosité remarquable !". Heureusement, l'installation sur la planche qui servait de support a permis un retour à la réalité, car la boussole était obligatoire. Les élèves ont réfléchi pour placer la Loire, dessiner les routes qui relient leur commune aux autres... Et puis l'enseignante a donné toute sa valeur à cette œuvre collective en remplaçant le titre de Maquette de Saint-Jean-de-Boiseau par celui-ci : Le Saint-Jean-de-Boiseau de leurs rêves !



Mes lieux familiers

Combien de fois passons-nous devant un bâtiment avant de découvrir sa jolie corniche ? La familiarité des lieux, dans lesquels nous nous déplaçons le plus, ne nous incite pas vraiment à voir les choses. Pour l'illustrateur Denis Clavreul, l'observation attentive de ce qui nous entoure est essentielle pour comprendre à quel point chacun invente inconsciemment le monde dans lequel il vit, car chacun sélectionne où poser son regard, chacun interprète et déforme ce qu'il voit. Avec les CE2 de la classe de Luc Tessier, l'objectif était donc l'observation attentive d'espaces connus, observation qui s'est traduite par un travail répété de croquis. À l'occasion des séances de dessins, les élèves ont travaillé par exemple dans la cour de l'école. Il s'agissait dans un premier temps de représenter la cour vue d'un endroit précis. Puis, dans un deuxième temps, les enfants devaient se déplacer de quelques mètres et modifier ou refaire le croquis. Ils ont ainsi pu constater à quel point les formes et les proportions changent dès que l'on se déplace. Lors des séances, volontairement courtes, ils ont aussi appris à regarder leur environnement car, après la cour de l'école, c'est la façade du château qu'ils ont observée, puis la tour à plomb, puis les vaches, le marais... Une sortie prévue pour trouver les cygnes cachés en bord de Loire est devenue la grande aventure quand il a fallu battre en retraite pour éviter la furie du mâle, et tout cela, aux portes de l'école ! Les nombreux croquis du village, dont certains ont ensuite servi de support à des créations picturales, ont été rassemblés dans Le grand livre de dessin tandis que la poursuite du cygne a été mise en images et présentée sur un rouleau.

Où sommes-nous dans ce vaste monde ?

Changement de focale pour le cours mixte de CE2/CM1 d'Olivier Giron dont les élèves ont choisi de faire des recherches afin de pouvoir situer leur commune sur une représentation de la planète. Le questionnement de la classe s'est inscrit dans une tout autre démarche que les autres: les élèves voulaient se positionner par rapport à la Terre. La réalisation d'une mappemonde avec l'artiste Odile Kayser ne s'est pas faite sans mal! Sur un ballon gonflé et recouvert de papier kraft collé, les élèves pensaient pouvoir peindre, mais à deux reprises, le ballon a éclaté ! Heureusement, l'artiste a pu sauver la classe en fabriquant elle-même un ballon en résine. La première épreuve technique était passée, restait un travail encore très difficile: tracer à la craie les continents et les mers avant de leur donner reliefs et couleurs. Les échanges oraux, les recherches documentaires et la réalisation manuelle de la mappemonde géante ont permis aux élèves de se représenter la planète, de réaliser où ils se situaient dans cette immensité et également d'apprendre à dépasser des difficultés. Du point de vue géographique, c'était aussi un travail d'appropriation des termes spécifiques car l'œuvre devait montrer les différentes zones désertiques, rocheuses, boisées...


Retour à la fiction

Dans ce projet d'école, chaque classe a réfléchi avec son enseignant aux propositions qu'elle pouvait faire à l'artiste qui l'accompagnait. C'est sans doute ce qui fait la richesse des productions qui se complètent et s'enrichissent mutuellement autour du thème du lien entre environnement et identité. Ainsi, les CM1 souhaitaient travailler le genre policier et l'idée a germé d'un roman-photo situé dans leur commune. En classe, avec Valérie Barbaresco leur enseignante, ils ont établi les grandes lignes du scénario, choisi les lieux incontournables du village et étudié les différents plans photographiques. C'est ensuite que la plasticienne Caroline Mac Avoy est intervenue. Elle a emmené la classe faire un grand nombre de photographies dans la commune. Les élèves s'étaient réparti les rôles, avaient prévu les costumes de façon que les prises de vues soient exploitables. De retour à l'école, la plasticienne les a aidés à faire le tri dans tous les clichés pour en retenir une quarantaine, puis les élèves ont rédigé le script définitif et l'ont saisi sur ordinateur. À partir de ce matériau, textes et photos, trois versions ont été réalisées : un roman-photo-jeu, constitué de plaquettes aimantées (textes et photos sont à réassembler); un roman-photo électronique qui a permis de travailler les compétences informatiques, puisque bulles et cartouches étaient de la partie! Enfin, une version papier a permis à chacun de garder une trace du travail réalisé qui montrait sousdifférents angles les bâtiments et lieux du village jugés importants par les élèves.
 

Une étude très sérieuse

Bertrand Savoret, le directeur de l'école, qui ne cache pas son goût pour les sciences (cf. Échanger n° 75), a réuni deux classes, les CE2/CM1 et les CM2 pour faire une étude géographique grâce à de nouveaux outils. Répartis en six groupes, les élèves ont travaillé sur les six thèmes suivants : l'espace, la Terre, l'Europe, la France, l'Estuaire, Saint-Jean-de-Boiseau. Avec l'outil informatique et Géoportail, les recherches étaient à la fois ludiques et riches en enseignements. Chaque groupe a produit un document qui représentait l'espace dont il avait la charge. Mais que faire de tout cela pour intégrer les recherches au projet artistique ? Là encore, c'est de la discussion entre les artistes, les élèves et les enseignants qu'est née une idée : fabriquer un paravent, un beau paravent! Avec le rétroprojecteur, les élèves ont projeté les différentes cartes sur de grands panneaux, puis ils ont tracé, peint et ajouté du relief en malaxant papiers et colle. Mais cela ne suffisait pas à différencier les endroits où le regard se posait, entraîné par l'effet zoom de la chronologie des panneaux. Il a fallu réfléchir à ce qui pouvait être ajouté pour caractériser les différents espaces. Du système planétaire à la Terre, ce qui marque le lieu ce sont des hommes, des animaux, des bateaux et des usines. Pour le panneau sur l'Europe, quoi de mieux que la simplicité des drapeaux pour rappeler l'union d'États très proches géographiquement et culturellement ? La France et ses lieux mythiques méritaient quelques photographies insérées dans les paysages, de même pour l'Estuaire qu'on n'aurait pu imaginer sans le pont de Saint-Nazaire. Enfin, le panneau de la commune, réalisé à partir d'un plan de la ville, a également été illustré des photographies des lieux, prises par les élèves.

À chaque lieu, sa légende

Notre identité culturelle se construit aussi au travers des légendes qui survivent au temps qui passe. À Saint-Jean-de-Boiseau, la chapelle de Bethléem, qui date du Moyen Âge, est située à la sortie de la commune, dans un endroit isolé et assombri par une forêt. La visite des CM2 a été guidée par leur maîtresse Sylvie Martineau et par deux historiens qui ont raconté la construction du bâtiment, mais aussi les légendes et les croyances rattachées à la chapelle. De retour en classe, les élèves ont transmis au conteur Marc Buléon ce qu'ils avaient entendu, et de là est née l'idée d'inventer leur propre légende de la chapelle de Bethléem. Avec les idées proposées par les élèves, le conteur a bâti une trame qu'il leur a donnée. Ceux-ci ont alors travaillé à mettre de la chair sur le squelette de la fiction. Puis ils se sont entraînés à lire leur légende et leur enseignant les a enregistrés. La bande-son méritait quelques ajouts, alors, après avoir listé les bruitages nécessaires et les images qu'il conviendrait de joindre, chacun s'est mis au travail, qui pour enregistrer les sons avec son corps ou quelques accessoires, qui pour créer les illustrations souhaitées en dessinant ou photographiant. Bertrand Savoret, le maître, a réalisé le montage de toute cette matière qui raconte et illustre la nouvelle légende de la chapelle de Bethléem.


Un bilan très positif

Comme les enseignants l'avaient espéré, la mise en œuvre de ce projet a permis aux élèves de l'école de redécouvrir l'espace de leur commune et plus encore, de l'interpréter et de le mettre en scène dans plusieurs registres. Ils ont investi ce projet avec une rapidité surprenante et ils ont développé une grande diversité dans les propositions pour rendre compte de leur travail au grand public composé de leurs familles, mais aussi des habitants de Saint-Jean-de-Boiseau. Le projet étant suffisamment ouvert au départ, les élèves ont eu la possibilité de mêler réel et imaginaire, plan historique et plan fictionnel, représentations exactes et représentations rêvées, tout en distinguant toujours ces deux approches. Cela a beaucoup enrichi leur compréhension d'un espace qu'ils habitent à la fois comme lieu de vie et comme environnement symbolique. Les enseignants disent avoir pleinement profité de ce moment de création collective où ils ont rêvé, inventé, observé, dessiné, peint, collé, photographié, sculpté, découpé, écouté, écrit, dit, au coude à coude avec les enfants et les artistes. Jusqu'au bout, l'équipe de Mots&Couleurs a fait preuve d'une grande disponibilité en ne comptant jamais son temps afin de permettre aux neuf classes de l'école de présenter leurs œuvres soigneusement réfléchies et fignolées lors de l'exposition finale où se sont côtoyées les créations des enfants et les œuvres des artistes-intervenants. Tout au long de cette présentation, ce sont les enfants qui ont été rapporteurs du projet, capables d'expliquer la démarche et le sens de leurs réalisations à leurs parents, mais aussi aux visiteurs officiels. Plusieurs membres de la Fondation de France sont venus et se sont fait guider par les élèves, ce que les professeurs ont trouvé vraiment pertinent. Quant à la municipalité de Saint-Jean-de-Boiseau, elle a depuis, en partenariat avec l'école, présenté l'exposition pour les Journées du patrimoine. Enfin, le maire, responsable sur l'agglomération de l'usine de retraitement des déchets Arc-en-ciel, a proposé que soient exposées dans le hall de l'usine les deux maquettes faites en objets de récupération.

Le dernier mot aux artistes

Ce n'était pas la première fois que Mots&couleurs intervenait dans l'école de Saint-Jean-de-Boiseau, mais c'était la première fois que les artistes travaillaient avec l'école entière, car les professeurs se sont tous impliqués, ce qui a donné au projet sa cohérence. Travailler avec d'autres artistes aussi a été très riche, tant pour les élèves que pour Odile Kayser ou Caroline Mac Avoy, les membres de l'association. Ainsi, le travail avec Denis Clavreul a permis de découvrir une forme d'exigence à laquelle les enfants se sont parfaitement adaptés; ils ont aiguisé leurs regards pour suivre des consignes, qu'à leur âge, on aurait pu croire trop complexes. La démarche de Sofie Vinet a eu un grand impact sur les enfants, notamment lorsqu'elle leur a demandé de choisir un objet fétiche (peluche, souvenir...) qu'ils ont posé quelque part dans la ville (voir ci-contre). Objet qu'ensuite, elle et les deux artistes de Mots&Couleurs ont photographié et à propos duquel les élèves ont écrit de courts textes (voir ci-contre). Cet acte très anodin s'est transformé en marquage de leur lieu de vie qu'ils ont, de fait, regardé d'une tout autre manière.
 
auteur(s) :

M. Blin

contributeur(s) :

C. Jaunait, O. Kayser, École Robert-badinter, Saint-Jean-de-Boiseau [44]

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