innovation pédagogique

À l’issue de cette première année, les professeures notent une évolution de leur pratique professionnelle. Ce projet constituait un défi dans lequel elles se sont lancées non sans quelques interrogations. En voici les éléments clés.

La correction
"J’ai eu du mal à renoncer à l’absence de correction collective comme à l’absence de correction systématique au tableau. Mais finalement, chaque groupe dispose d’une trace écrite personnalisée", note V. Roméjon.

Le programme
"Je craignais de perdre du temps, d’avancer moins vite à deux que seule avec ma classe entière", indique L. Hennard. Les enseignantes constatent en chœur que la progression annuelle ne se trouve nullement ralentie car en laissant plus de temps aux lycéens pour chercher, ils sont ensuite plus efficaces.

La terminologie, l’explicitation des notions
Une autre crainte commune était de "ne pas dire les choses de la même façon". Il faut croire que c’est une peur de professeur car les élèves s’adaptent très bien.
Les enseignantes ont échangé sur la façon dont elles vulgarisent comme sur les travaux et activités qu’elles proposent respectivement. C’est un réel enrichissement, auquel contribue aussi le fait de voir sa collègue enseigner.

L’espace
La disposition des tables en îlots initialement prévue est loin d’être essentielle. Chaque groupe s’approprie l’espace qui lui convient en disposant tables et chaises comme il le souhaite, ce qui est aisément envisageable avec des lycéens. En revanche, la question de multiplier les tableaux se pose. "Les élèves travaillent différemment au tableau, pas dans la même disposition, le tableau devient un outil générateur d’échanges", indique L. Hennard.

Les perspectives 
Elles espèrent renouveler cette expérience avec le projet d’enrichir les modalités de la différenciation et de varier encore plus le contenu des séances : corriger des évaluations à partir d’extraits de copies d’élèves ; autoévaluer les acquis à la carte, à la demande des élèves.