innovation pédagogique

La sophrologie vise à élargir et harmoniser la conscience structurée en trois parties : le mental, l’émotionnel et le corps. Ces trois niveaux de conscience se sont fondus dans les apprentissages de l’EPS, s’articulant autour de trois des quatre pôles d’apprentissage que sont le moteur, le mental et l’affectif (le quatrième pôle étant le relationnel). Pour assurer le suivi des huit séances de badminton, les professeures d’EPS et de sophrologie (Florence Frémaux et Sylvie Costes) ont établi une grille commune dans laquelle elles ont formulé leurs attentes, les capacités travaillées ainsi que les outils de médiation psychocorporelle dans un langage commun, assimilable par les deux disciplines.

Porte d’entrée	Capacités abordées par l’EPS	Capacités abordées par la sophrologie	Outils de médiation psychocorporelle possibles
MOTEUR/CORPS	Besoin d’être vif, habile, résistant, hyper mobile, déplacement, replacement, bonne coordination motrice.	Sentir son corps et son positionnement pour gagner en précision, percevoir des mouvements affinés, gérer l’effort, récupérer.	Échauffement mettant en jeu le corps, l’espace et le temps (la ligne, le slalom, la pyramide), techniques de respiration, techniques de relaxation.
MENTAL/COGNITIF	Se mettre en projet, visualiser le terrain, planifier les actions, se connaître, observer la stratégie adverse.	Observer, écouter, s’adapter, planifier, se détendre, se concentrer pour ne plus être dispersé par les pensées parasites ou les éléments extérieurs perturbateurs (capacité d’inhibition), être créatif.	Visualisations créatrices pour travailler des gestes techniques et tactiques (deux joueurs "forts"). S’observer et observer. Des jeux permettant la réussite, l’émergence de stratégies, le plaisir, la combativité, la stabilité, la confrontation à l’autre, la course, le blocage, la pyramide, la photo sportive.
EMOTIONNEL/AFFECTIF	Canaliser ses émotions, se maîtriser, être persévérant, entrer en duel, prendre de la distance.	Capacité à canaliser ses émotions (ses peurs) et son stress pour éviter la perte de ses moyens ou le découragement : un stress important peut être bloquant et entrainer un rétrécissement du champ visuel, une mauvaise coordination motrice, des problèmes de timing (impulsif ou trop lent) ou des pensées parasites qui viennent altérer la capacité d’action et de jugement du sportif. Capacité à lâcher prise. Capacité à se faire confiance qui va désamorcer les stratégies d’échec pour laisser place à davantage de motivation.	Visualisations créatrices pour se mettre en réussite, s’affirmer, la posture du gagnant. Jeux pour stimuler la motivation, le plaisir et la combativité, favoriser la cohésion et la dynamique du groupe. Techniques de gestion du stress.