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la coéducation

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Dès les années vingt, le terme de coéducation voit le jour. À l'époque, il est utilisé par les pionniers de l'Éducation nouvelle et il est synonyme d'éducation conjointe des filles et des garçons. Il s'agit alors d'une priorité pour ce mouvement. Aujourd'hui la coéducation est un concept plus large. Elle peut être définie "comme une forme d’éducation qui privilégie l’apprentissage en autonomie, par l’expérience collective et la collaboration" (https://www.reseau-canope.fr/climatscolaire/agir/ressource/axeId/coeducation/ressourceId/la-coeducation-avec-les-familles.html). La coéducation met l’accent sur le rôle de chacun de ceux qui entourent un enfant dans le processus éducatif (parents, enseignants). Elle joue un rôle prépondérant dans le climat scolaire au même titre que la qualité de vie à l'école, la prévention des violences ou encore les stratégies d'équipe.

Aujourd'hui, le concept de coéducation est au cœur des préoccupations ministérielles. En effet, le 15 décembre 2015, s'est tenu un forum consacré aux représentants des parents d'élèves et la coéducation. La ministre de l’Éducation, Mme Najat Vallaud-Belkacem, y a présenté trois grandes actions pour développer la coéducation : "Reconnaître et faciliter l'investissement des parents d'élèves dans les instances de dialogue social du système éducatif, accompagner les parents d'élèves élus dans les écoles et les établissements scolaires, donner toute leur place aux parents d'élèves pour accompagner leurs enfants vers la réussite éducative".

Enfin, de nombreuses expérimentations existent autour de la coéducation en France, comme La Malette des parents (vaste enquête-expérimentation dans l'académie de Créteil en 2011), et de nombreux pédagogues, comme Philippe Meirieu, mettent en exergue le fait que l'attitude des familles face à l'école n'est pas une fatalité. Il existe divers moyens de la faire évoluer.

 

"Les enseignants disent trop souvent que les difficultés de leurs élèves sont dues à des problèmes familiaux… alors que s’ils réussissaient mieux dans les apprentissages scolaires, les élèves pourraient sans doute faire face plus facilement à leurs problèmes familiaux. Les parents croient trop souvent que les difficultés qu’ils rencontrent en famille avec leurs enfants sont dues à des échecs scolaires… alors que, s’ils savaient créer un climat plus serein en famille, leurs enfants réussiraient souvent mieux à l’école. Parents et enseignants ne peuvent plus être aujourd’hui des adversaires ou même, simplement, des partenaires qui s’ignorent. Ils sont, de fait et quoiqu’ils en pensent ou disent, solidaires".

Claude Rebaud, proviseur de lycée, extrait de l'ouvrage collectif
 L'école et les parents, la grande explication, dirigé par Philippe Meirieu

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