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la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus

Ebbinghaus est un physicien allemand (1850-1909) dont les travaux sur la mémoire en ont fait l’un des fondateurs de la psychologie expérimentale. Cette courbe de l’oubli, parue en 1885 dans son ouvrage de référence De la mémoire, explique que lors du premier apprentissage d’un savoir, environ 50% des connaissances sont mémorisées dans le meilleur des cas quelques jours ou quelques semaines après l’apprentissage. Par ailleurs, toujours selon Ebbinghaus, plus ce savoir paraît dénué de sens à l’apprenant (il ne comprend pas, ne voit pas l’utilité, la finalité de ce savoir), plus l’oubli est rapide. Une seconde répétition, assez proche de la première dans le temps, va porter le taux de mémorisation à 65% environ. D’autres répétitions du savoir, de plus en plus espacées dans le temps, donnent enfin la possibilité d’une mémorisation et d’une acquisition des savoirs plus réelle et durable. C’est donc, comme le dit Madame Rivallin, “l’idée pour le professeur d’en faire peut-être un peu moins, mais mieux, c’est-à-dire plus souvent.”
Il convient certes d’être prudent et mesuré dans l’exploitation de cette courbe. Ebbinghaus reconnaît lui-même que “la performance de retenir dépend aussi de chaque élève”. Ainsi, il ne s’agit pas de considérer cette théorie comme une vérité absolue. En revanche, le travail d’Ebbinghaus et sa courbe fournissent des perspectives intéressantes sur la compréhension de la mémorisation par les élèves. On peut notamment retenir des observations du physicien allemand :
• Le taux de mémorisation réel est proportionnel au nombre des réapprentissages.
• Le fait d’espacer chaque réapprentissage permet une meilleure fixation des savoirs.
• Le “sur-apprentissage”, c’est-à-dire le fait de continuer à apprendre des éléments en sus, permet de les oublier moins vite.
• La qualité de rétention des informations dépend d’abord et aussi de l’attention, mais aussi de phénomènes externes comme la fatigue ou le sommeil.

Dans la pratique quotidienne de l’enseignante, cette courbe de l’oubli s’est notamment traduite par la mise en place du logiciel Plickers pour interroger les élèves régulièrement avant l’évaluation sommative qui elle a lieu sur papier, et améliorer la mémorisation lors de cette échéance. On peut aussi noter les évaluations systématiques sur les fiches mémorisation des années précédentes qui reprennent ce principe du réapprentissage, voire du sur-apprentissage.

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