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la Discipline Positive® en milieu exclusif 

“Ce que l’éducation positive dans la classe peut aider à acquérir, c’est à la fois la confiance dans les capacités des élèves et la confiance en soi, conditions essentielles pour que les élèves eux-mêmes viennent en classe avec confiance et appétit d’apprendre, autant qu’il est possible.”1

Stéphanie Douet a mené une recherche en master 2 MASH sur la Discipline Positive® comme vecteur de bien-être scolaire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. Son contexte d’étude a été celui d’une école primaire privée à Vauréal en région parisienne, labellisée Discipline Positive®. Cette école est exclusive, c’est-à-dire qu’elle accueille au sein de ses deux uniques classes des élèves à besoins particuliers en situation d’échec et/ou de souffrance scolaire (dys, TDA/H, EIP). L’objectif est de les aider, dès qu’ils se sentent prêts, à retourner en milieu ordinaire afin d’y poursuivre leur scolarité. Se sentir prêt signifie pour eux de se réconcilier avec leur vécu scolaire et de retrouver à l’école un sentiment de bien-être : “L’école a pour projet de les aider à se reconstruire en travaillant le renforcement des compétences psychosociales. Leur estime de soi est très faible. En interview, certains élèves m’avouaient même que dès le primaire, ils avaient eu envie de se suicider, de mourir. D’autres me disaient qu’ils faisaient du mal à leurs copains parce qu’ils souffraient et qu’ils voulaient que tout le monde souffre.”

Cette école collabore de façon tripartite - la communauté éducative, les parents et les enfants - et acceptent de se former à la Discipline Positive®. D’après la recherche de l’enseignante, ces élèves ont intégré cette labschool pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’ils étaient en mal-être scolaire, ensuite parce qu’ils avaient des difficultés comportementales et pour finir parce qu’ils avaient des difficultés scolaires. La Discipline Positive® n’a donc pas été pour eux le premier argument invoqué.

Toutefois, les résultats de son étude (voir documents ci-dessous) montrent un impact positif et prometteur de la Discipline Positive® sur ces élèves à besoins éducatifs particuliers. Les ateliers étaient courts et plus adaptés à leurs pathologies afin d’éviter la lassitude mais la méthode était identique : après expériences, il fallait identifier leurs pensées, leurs ressentis, leurs prises de conscience et leurs choix pour agir.

Les transcriptions des entretiens présents dans le mémoire de recherche de Stéphanie Douet témoignent de l’évolution positive du travail autour des compétences sociales et émotionnelles. Une enfant de CM2 explique par exemple qu’elle se sent respectée par ses pairs désormais : fini les moments de repli sur soi et le non-respect des règles de l’institution scolaire. Elle a appris à accepter le cadre qu’on lui impose. Un autre enfant de CM2 explique que sa relation au travail a changé : il se sent désormais capable “de faire du vrai travail de CM2”. Quant aux parents, certains expriment que cette école a “transformé [leur] fils”, qu’elle est “douce, à l’écoute et stimulante“ pour lui, et qu’elle leur accorde une pleine ”confiance”.

Résultats de son étude :
1. Olivier Maurel, fondateur de l’association L’Observatoire de la violence éducative ordinaire (Ovéo), in l’éducation positive dans la salle de classe, Soline Bourdeverre-Veyssiere.

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