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la médiation par les pairs
Du fait de conflits récurrents entre élèves et de soucis de comportements, l’école primaire Val de Bootz s’est interrogée dès 2006 sur la pertinence d’un projet de formation à la médiation par les pairs. En partenariat avec la commune et les associations de parents d’élèves, l’école a fait appel à l’association "Génération Médiateurs" pour obtenir une formation des enseignants, aptes ensuite à former leurs élèves.
"L'association ne forme pas les élèves mais des professionnels qui pourront former eux-mêmes leurs élèves années après années, ce qui permet de pérenniser le projet sur les établissements à condition que l'équipe soit majoritairement stable et que l'on forme régulièrement les nouveaux arrivants dans l'équipe éducative" précise V. Gérolami.
Des programmations sont construites dès l'école maternelle afin de développer très tôt chez les élèves des compétences psychosociales. Plus tard, tout au long de l'année du CE2, les élèves suivent un "parcours citoyen" d’une année afin d’acquérir les compétences et les prérequis indispensables pour suivre l’année suivante une formation aux techniques de la médiation en classe de CM1. En conséquence, tous les élèves de CM1 reçoivent cette formation, mais seuls les volontaires endosseront le rôle de médiateurs sur la cour de récréation, sans obligation de s’engager jusqu’à la fin du CM2. Ces "médiateurs" interviennent pour résoudre des conflits entre des élèves que l’on nomme alors des "médiés" (voir article échanger).
Exposer les faits
Les médiateurs tentent de rétablir le dialogue et invitent, par des questions ouvertes, chacun des médiés à exposer sa version des faits. Cet échange cadré permet aux médiateurs de les comprendre, d’en identifier les causes et de prendre connaissance des attitudes adoptées lors du conflit. Suite à ce questionnement, les médiateurs reformulent les faits énoncés afin de synthétiser et de clarifier les propos tenus. Cette reprise est particulièrement délicate puisque les médiateurs, contraints par une exigence de neutralité, suivent une démarche d’écoute, sans interpréter ni donner leur avis. Les médiés sont invités à exposer leur ressenti vis-à-vis d’un conflit de façon à non seulement exprimer leurs émotions, mais surtout comprendre l’émotion de l’autre.
La recherche d’une solution
L’étape suivante s’apparente à un "brainstorming" qui peut être entrecoupé de temps de silence réflexif : les médiateurs demandent aux médiés d’imaginer eux-mêmes des solutions pour sortir de ce conflit. L’objectif recherché est de construire ensemble une issue consensuelle et non de donner une solution immédiate à leur différend. Les médiateurs accompagnent la réflexion pour parvenir à un accord gagnant-gagnant.
Accord sur une solution
Lorsque différentes solutions ont été évoquées, les médiés sont invités à retenir une solution, qui sera adoptée parce qu’elle permettra à chacun de se sentir respecté aussi bien dans l’expression de son ressenti que dans son choix. Lorsque cet accord est trouvé, les médiateurs clôturent l’entretien par un rappel des faits et de cet accord, puis par une demande d’engagement des médiés à respecter cette décision commune. Cette séance s’achève en félicitant chacun d’avoir respecté les règles de communication.
Si ce temps de médiation n’aboutit pas favorablement (chacun campe sur ses positions, refus de parler, …), la mission des médiateurs prend fin. Les médiés peuvent demander à bénéficier ultérieurement d’une autre médiation ; ils peuvent aussi solliciter un adulte.
À l’issue de chaque médiation, les médiateurs renseignent et transmettent à l’adulte accompagnateur une fiche de médiation. Ce document permet d’assurer le suivi et d’échanger avec les médiateurs sur leur ressenti et sur le déroulement des différentes séances.
Depuis que cette culture à la médiation a été mise en œuvre, l’école Val de Bootz avait fait le constat de changements très positifs dans les comportements sociaux, "et dans les résultats scolaires !" s’empresse d’ajouter V. Gérolami. Les élèves ont sans doute assimilé qu’un conflit non résolu s’achève systématiquement par un "gagnant-perdant" qui laisse une part d’insatisfaction. Avec la fusion des deux écoles, les élèves des Pommeraies ont appris à connaître et à pratiquer la médiation. Soyons persuadés que le regroupement des deux écoles parviendra à amalgamer tous les élèves dans une culture du mieux vivre ensemble.
"L'association ne forme pas les élèves mais des professionnels qui pourront former eux-mêmes leurs élèves années après années, ce qui permet de pérenniser le projet sur les établissements à condition que l'équipe soit majoritairement stable et que l'on forme régulièrement les nouveaux arrivants dans l'équipe éducative" précise V. Gérolami.
Des programmations sont construites dès l'école maternelle afin de développer très tôt chez les élèves des compétences psychosociales. Plus tard, tout au long de l'année du CE2, les élèves suivent un "parcours citoyen" d’une année afin d’acquérir les compétences et les prérequis indispensables pour suivre l’année suivante une formation aux techniques de la médiation en classe de CM1. En conséquence, tous les élèves de CM1 reçoivent cette formation, mais seuls les volontaires endosseront le rôle de médiateurs sur la cour de récréation, sans obligation de s’engager jusqu’à la fin du CM2. Ces "médiateurs" interviennent pour résoudre des conflits entre des élèves que l’on nomme alors des "médiés" (voir article échanger).
Le processus de médiation adopté par l’école suit un protocole de quatre étapes :
Accueillir et instaurer un climat de confiance
Dans la salle de médiation, un temps d’accueil définit le cadre qui permettra d’échanger librement : mise en confiance et confidentialité. (insérer à côté de ce paragraphe la photo : "L’espace médiation") Les médiateurs, toujours en binômes, font d’abord une présentation du problème à chacun des acteurs présents, puis rappellent leur mission : aider les médiés à trouver une solution à leur conflit, sans juger ni prendre parti. S’ensuit un rappel sur l’objectif à atteindre et sur les modes de communication : être d’accord pour chercher une solution, ne pas s’insulter, s’écouter sans s’interrompre, dire la vérité, respecter la confidentialité.
Dans la salle de médiation, un temps d’accueil définit le cadre qui permettra d’échanger librement : mise en confiance et confidentialité. (insérer à côté de ce paragraphe la photo : "L’espace médiation") Les médiateurs, toujours en binômes, font d’abord une présentation du problème à chacun des acteurs présents, puis rappellent leur mission : aider les médiés à trouver une solution à leur conflit, sans juger ni prendre parti. S’ensuit un rappel sur l’objectif à atteindre et sur les modes de communication : être d’accord pour chercher une solution, ne pas s’insulter, s’écouter sans s’interrompre, dire la vérité, respecter la confidentialité.
Exposer les faits
Les médiateurs tentent de rétablir le dialogue et invitent, par des questions ouvertes, chacun des médiés à exposer sa version des faits. Cet échange cadré permet aux médiateurs de les comprendre, d’en identifier les causes et de prendre connaissance des attitudes adoptées lors du conflit. Suite à ce questionnement, les médiateurs reformulent les faits énoncés afin de synthétiser et de clarifier les propos tenus. Cette reprise est particulièrement délicate puisque les médiateurs, contraints par une exigence de neutralité, suivent une démarche d’écoute, sans interpréter ni donner leur avis. Les médiés sont invités à exposer leur ressenti vis-à-vis d’un conflit de façon à non seulement exprimer leurs émotions, mais surtout comprendre l’émotion de l’autre.
La recherche d’une solution
L’étape suivante s’apparente à un "brainstorming" qui peut être entrecoupé de temps de silence réflexif : les médiateurs demandent aux médiés d’imaginer eux-mêmes des solutions pour sortir de ce conflit. L’objectif recherché est de construire ensemble une issue consensuelle et non de donner une solution immédiate à leur différend. Les médiateurs accompagnent la réflexion pour parvenir à un accord gagnant-gagnant.
Accord sur une solution
Lorsque différentes solutions ont été évoquées, les médiés sont invités à retenir une solution, qui sera adoptée parce qu’elle permettra à chacun de se sentir respecté aussi bien dans l’expression de son ressenti que dans son choix. Lorsque cet accord est trouvé, les médiateurs clôturent l’entretien par un rappel des faits et de cet accord, puis par une demande d’engagement des médiés à respecter cette décision commune. Cette séance s’achève en félicitant chacun d’avoir respecté les règles de communication.
Si ce temps de médiation n’aboutit pas favorablement (chacun campe sur ses positions, refus de parler, …), la mission des médiateurs prend fin. Les médiés peuvent demander à bénéficier ultérieurement d’une autre médiation ; ils peuvent aussi solliciter un adulte.
À l’issue de chaque médiation, les médiateurs renseignent et transmettent à l’adulte accompagnateur une fiche de médiation. Ce document permet d’assurer le suivi et d’échanger avec les médiateurs sur leur ressenti et sur le déroulement des différentes séances.
Depuis que cette culture à la médiation a été mise en œuvre, l’école Val de Bootz avait fait le constat de changements très positifs dans les comportements sociaux, "et dans les résultats scolaires !" s’empresse d’ajouter V. Gérolami. Les élèves ont sans doute assimilé qu’un conflit non résolu s’achève systématiquement par un "gagnant-perdant" qui laisse une part d’insatisfaction. Avec la fusion des deux écoles, les élèves des Pommeraies ont appris à connaître et à pratiquer la médiation. Soyons persuadés que le regroupement des deux écoles parviendra à amalgamer tous les élèves dans une culture du mieux vivre ensemble.
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