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les éléments non négociables du dispositif de la DVDP

1. Des rôles définis
D'une part, l'enseignant et les élèves ont chacun des rôles bien définis qu'ils peuvent choisir. A aucun moment Anne Pedron n'en imposera. Si l'enseignant est l'animateur il doit cependant "quitter sa place de sachant" selon elle, puisqu'il n'intervient pas dans le débat mais doit "faciliter la problématisation du sujet, sa conceptualisation et encourager l'argumentation" par les questions ou les reformulations qu'il va proposer aux élèves lors des échanges. Il peut aussi le cas échéant faire un rappel à la loi, en cas de propos litigieux.

2. Un cadre de discussion posé
D'autre part, le cadre de la discussion est important. Les DVDP doivent se réaliser en cercle et non de manière frontale, ce qui favorise l'échange entre les discutants et place chacun sur un pied d'égalité. De plus, trois temps sont nécessaires à la construction de la pensée : une phase de prise de parole démocratique de 45 minutes ouverte par le président de séance, une phase de conclusion de 5 mins effectuée par le reformulateur, et enfin un temps de retour réflexif sur le déroulement du débat réalisé par les observateurs .

3. Des règles incontournables
De plus, l'organisation des échanges est cadrée par deux règles au cœur des apprentissages de la culture du débat démocratique dont le président de séance est le garant.

La première est que la prise de parole est donnée de manière chronologique, c'est-à-dire que le tour de parole est donné dans l'ordre de celui qui lève la main. Il n'y a donc pas de prise de parole spontanée. Un temps de latence se construit entre le temps de la demande de parole et le celui de la prise de parole. Pour Anne Pedron, "c'est dans ce moment nécessaire que se déploie la pensée individuelle et se construit l'intelligence collective, c'est ce que l'on pourrait appeler l'espace d'un processus de rumination de la pensée". Autrement dit, c'est dans ce temps d’attente que les élèves réfléchissent, réagissent à tout ce qui a été dit et peuvent exprimer leur accord ou désaccord de manière argumentée.

La seconde règle est que la parole doit être donnée à celui qui a le moins parlé. Évidemment, il peut arriver que les échanges tournent en rond. Pour Anne Pedron, qui fait confiance au collectif, ces moments sont rares car les élèves ont l'obligation d'apporter une information nouvelle dans la discussion. Elle a pu observer que les échanges étaient de plus en plus fructueux au fur et à mesure de l'année, grâce à la répétition du dispositif mieux compris et pris en main par les élèves. Et si le silence s'installe, c'est alors à l'animateur de relancer la discussion et de poser les questions qui peuvent faire avancer le sujet, même si "il faut aussi accepter le silence" propice à la réflexion.

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