innovation pédagogique

À partir du mois d’octobre, et à raison d’une heure par semaine, les trois enseignantes du projet prennent en charge un groupe d’élèves avant de réunir toute la classe pour une première confrontation collective. En premier lieu, il faut faire émerger les premières propositions de plan. Ainsi, la classe découvre le plan officiel de l’établissement pour un travail de repérage et de localisation. Les enseignantes le retirent et demandent aux élèves de tracer les différents espaces du collège en utilisant le code : j’aime, je n’aime pas. Ils doivent expliquer par écrit leur choix. Le processus créatif débute sous la responsabilité d’une enseignante par groupe. Les élèves se rendent dans les différents espaces du collège avec des fiches. Ils écrivent, pour chaque lieu, une ou plusieurs anecdotes, et notent leurs sensations faisant appel aux cinq sens. Ces éléments sont reportés sur un plan vierge. Une première mise en commun en découle. Il ressort de ce moment d’échanges une illisibilité des plans proposés. À partir de ce constat prévisible, les enseignantes répartissent les élèves de la classe en trois groupes par discipline. En mathématiques, les élèves travaillent sur les échelles et ont pour tâche d’établir une relation entre la taille des lieux et leurs sensations. En français, le groupe est chargé de raconter les anecdotes sur les lieux avec un vocabulaire clair et adapté. En géographie, à partir des fiches de ressenti, les élèves construisent la légende. Le tri des informations, le choix des figurés et l’organisation de la légende sont les principales activités à réaliser.

Une dernière séance collective permet à chacun de présenter son travail. Par ailleurs, les enseignantes proposent aux élèves de transposer le critère "j’aime, je n’aime pas" en "je vais souvent dans ce lieu, je ne vais pas souvent dans ce lieu". En effet, elles ont anticipé le fait qu’un certain nombre de leurs collègues pourraient être mal à l’aise lors de la découverte du plan subjectif, car les élèves ont formulé des anecdotes ou exprimé un ressenti négatif. Les derniers ateliers par groupes conjuguent la préparation des figurés de la légende (dessin, découpage, collage), leur disposition sur le plan, le traçage (disposition des salles, choix de faire des ronds-points de circulation dans le collège) et l’écriture des anecdotes. Une ultime décision collective est prise, qui est de colorier les salles afin d’assurer une meilleure lisibilité du plan subjectif.