Contenu

innovation pédagogique

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > actions éducatives > innovation pédagogique > échanger

les huit étapes de la phase orale de la méthode ANL

Dans son livre L’Approche neurolinguistique (ANL) : foire aux questions, Claude Germain détaille (p. 76) dans ses stratégies d’enseignement de l’oral d’une langue étrangère huit étapes dans la phase orale qui selon lui doit précéder le travail de lecture et d’écriture ; les cinq premières étapes sont consécutives et permettent un apprentissage progressif :

Étape 1 : l’enseignant modélise des phrases authentiques le concernant.

Dans la méthode ANL, l’enseignant doit accepter de s’impliquer personnellement et de proposer un modèle de phrase intégrant la nouvelle structure linguistique à faire acquérir, en parlant de soi. Ainsi, lors d’une séquence de début d’année sur la présentation, l’enseignant va commencer par se présenter lui-même (je m’appelle…), dire son âge (j’ai… ans), dire où on vit (j’habite à…), parler de sa famille (je suis marié/célibataire/divorcé…), dire ses goûts et loisirs… (j’aime… je déteste…je pratique…). Ce faisant, il va donner des modèles de phrases aux élèves qui progressivement vont les acquérir

Étape 2 : l’enseignant questionne quelques élèves.

L’objectif est ici, par quelques questions simples (pour reprendre notre séquence présentation, comment t’appelles-tu ? Où vis-tu ? As-tu des frères et sœurs ?) d’amener les élèves à répondre personnellement aux questions en réinvestissant les phrases modélisées données par l’enseignant. À noter que si C. Germain choisit de manier l’expression orale par rapport à des situations concernant et impliquant enseignant comme élève, c’est que, selon lui, « si on veut faire parler quelqu’un, il suffit de le faire parler de lui-même ».

Étape 3 : quelques élèves questionnent d’autres élèves.

Là encore, les questions posées par l’enseignant à l’étape 2 vont servir de modèles aux élèves qui vont à leur tour s’essayer à poser des questions et à y répondre, toujours sur le principe de s’exprimer personnellement sur des sujets qui les concernent.

Étape 4 : les élèves se questionnent mutuellement par dyades.

À la différence de l’étape précédente, ce ne sont plus deux élèves – souvent parmi les volontaires – qui s’expriment devant tout le monde, mais tous les élèves qui vont, par binômes et donc sans être sous le regard direct de l’enseignant et de leurs camarades, s’entraîner à se questionner mutuellement et à répondre à ces questions. Il faut noter pour ces élèves le fait qu’ils ont pu bénéficier de deux modélisations, celles de l’enseignant d’abord et celles des élèves volontaires de l’étape précédente.

Étape 5 : l’enseignant questionne quelques élèves sur les réponses personnelles et authentiques de leurs camarades.

En demandant à un élève quel âge il a ou à quel endroit habite son camarade, il va l’obliger à réinvestir les phrases modélisées mais en effectuant certains changements et transpositions, comme le changement de pronom par exemple. S’effectue aussi un travail de mémorisation et restitution des informations qui n’était pas nécessaire lorsque l’élève ne parlait que de lui.

À ces cinq étapes successives trois autres stratégies s’ajoutent et complètent le projet :

Étape 6 : aisance, faire produire au maximum des phrases complètes.

Étape 7 : Être précis et se corriger. L’enseignant utilise différentes techniques de correction sans expliciter l’erreur (sauf si l’élève le demande) et fait reprendre la phrase afin de développer la grammaire interne (ou non-consciente) de l’élève.

Étape 8
 : C’est la stimulation de l’écoute à toutes les étapes de la séquence, par exemple “en demandant aux apprenants, à brûle-pourpoint ou tout bonnement au cours d’un échange verbal, de rapporter ce qu’un autre apprenant de la classe vient de dire ou a déjà dit lors des conversations précédentes.” (C. Germain, op. cit., p 89)

haut de page

innovation pédagogique - Rectorat de l'Académie de Nantes