Contenu

innovation pédagogique

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > actions éducatives > innovation pédagogique > échanger

les modalités actives dans la pédagogie de projet

Sébastien propose alors un éclairage sur ces modalités actives dans la pédagogie de projet et dont il distingue plusieurs scénarios :
 
1. Chaque élève de la classe fait la même tâche pour permettre un apprentissage par chacun, par exemple lors d'une séance de prise en main d'un logiciel. Pas de mise en commun systématique mais ponctuelle. Le timing final est donné par le professeur qui perçoit qu'il manque à peu près en même temps la même connaissance ou compétence aux élèves pour progresser, se traduisant par des questionnements d'élèves du type “on ne sait pas utiliser” ou “on ne sait pas comment faire”. Le travail est individuel et sans mise en commun, c'est une marche nécessaire de progression (cf. Vygotski et la zone proximale de développement) et la démarche permet que ce soit l'élève qui soit en demande.
 
2. Chaque élève du groupe concourt à la même tâche, cela peut être le point de départ du projet : recherche de solution, démarche de créativité, analyse du système, répartition des tâches du projet, etc. Le travail est commun et tous les groupes sont synchrones.
 

3. Chaque élève du groupe fait la même nature de tâche, à nouveau pour permettre un apprentissage par chacun, par exemple fabriquer une pièce d'un projet. La mise en commun est partiellement artificielle car chaque partie est indépendante des autres dans son processus mais a été préparée en amont.
 
 
 
4. Chaque élève fait la même nature de tâche, à nouveau pour permettre un apprentissage par chacun, par exemple, chacun conçoit et dessine une solution pour assurer chaque fonction technique du projet de char à voile radiocommandé. On est dans une démarche comportant bien plus d'aller-retours entre les élèves, car chaque partie est immédiatement liée à une autre. La mise en commun n'attend pas le produit final mais doit se faire à intervalles réguliers. Le projet progresse et les élèves aussi dans une répartition en losange. Cette stratégie repose ainsi sur le schéma suivant : Des tâches sont à répartir au sein du groupe, une fois la répartition faite, chacun réalise sa tâche individuelle. On passe alors à la mise en commun qui sera l'occasion d'une nouvelle répartition des tâches restantes au sein du groupe. Cette nouvelle répartition faite, chacun réalise sa tâche individuelle avant de procéder à une nouvelle phase de mise en commun.
 

L’exemple suivant est celui de la réalisation d'un char à voile :

 

5. Chaque élève fait une tâche de nature différente dans le projet, mais cela relève du choix assumé de l'enseignant de ne pas mettre les élèves face aux mêmes situations problèmes. C’est une variante de la modalité 3, mais où chacun travaille en parallèle des autres, sans interaction, sans connaissance commune, etc. Sébastien refuse de faire cela en collège, lieu de l’apprentissage commun à chaque futur citoyen, mais le met explicitement en place en fin de 2ᵉ pour travailler l’orientation des élèves. Sur le dernier projet de l’année, pour être sûr que les élèves font le bon choix (filière générale ou technologique, mais aussi le choix de la spécialité dans les champs matière-énergie-information), il leur demande de choisir ce qui leur correspond le plus dans le triptyque, quitte à ce qu’ils abandonnent, après une séquence, la tâche jugée trop difficile ou bien pas à leur goût et réfléchissent ainsi à nouveau à leur orientation. Rien n’empêche les élèves de faire des rotations à chaque séquence (généralement un bloc de 2 séances pour ne pas surcharger ceux en peine, ni attendre trop longtemps pour faire le point, risque de perdre le projet de vue) pour continuer à se questionner sur leurs envies.

haut de page

innovation pédagogique - Rectorat de l'Académie de Nantes