innovation pédagogique

Marie-Christine Gallard a préparé trois échelles descriptives en s’appuyant sur la grille fournie par Éduscol. Chaque jury de six élèves est subdivisé en trois binômes et chaque binôme reçoit un document d’évaluation pour la prestation à venir. Ces documents d’évaluation sont des repères descriptifs d’évaluation : l’un porte sur la posture corporelle, un autre sur le contenu, et le dernier sur les aspects formels. Ainsi, la prestation d’un élève sera observée sous trois angles différents, un angle par binôme.
Les élèves du jury, notamment le binôme évaluant le contenu, ont aussi à leur disposition un document qui récapitule l’ensemble des savoirs qu’il est possible de convoquer pour cette présentation. À la surprise de l’enseignante, ce document a beaucoup été utilisé par les élèves : non seulement il a servi de pense-bête, mais aussi de base pour mémoriser les savoirs du cours de spécialité HGGSP.
À l’issue de sa présentation, l’orateur reçoit du jury un retour sur les trois axes observés. Ce retour est commenté par le jury, si bien que l’orateur identifie avec précision les points considérés comme maîtrisés et réussis au regard des exigences de cet oral, mais aussi les points à travailler en vue du grand oral du bac. Après son oral, l’élève est également invité à renseigner une grille d’auto-évaluation proposée par l’enseignante.
Comme cinq oraux se déroulent simultanément, l’enseignante ne peut être à l’écoute de tous les orateurs. Elle profite plutôt de cette mise en retrait pour évaluer l’attitude de chacun des jurys et observer le fonctionnement de chaque groupe. 
De son côté, l’enseignante a construit pour elle une évaluation du groupe et de son fonctionnement interne.
Évaluer devient donc un acte de formation motivant, il permet de construire des compétences nouvelles.