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les quatre chemins orthographiques

Le travail sur l’orthographe impose d’abord un discours rassurant de l’enseignant, puis une phase d’appropriation prenant appui sur une présentation explicite des quatre chemins orthographiques. À partir d’exemples concrets, les élèves découvrent puis se familiarisent avec ces chemins. Les élèves ont à leur disposition deux fiches : le tableau des quatre passages (c’est-à-dire tout ce qui est à vérifier) et les chemins orthographiques.

a) La phrase : Dans ce passage, les élèves sont invités à effectuer une vérification du respect des majuscules et de la ponctuation et d’un ordre logique des mots dans chaque phrase. Ce travail peut amener l’élève à isoler une phrase et à en vérifier les composantes dans l’optique d’une compréhension aisée pour le lecteur.

b) Le Groupe Verbal : après avoir identifié le verbe et défini s’il est ou non conjugué, puis après avoir identifié son sujet, les élèves devront successivement vérifier le temps, le groupe, et les terminaisons du verbe. Ce travail exige le pré-requis d’une identification assurée du verbe, notamment en distinguant le verbe du nom. Cette identification peut parfois s’avérer complexe dans des énoncés tels que : "Les hamsters, on les élève dans la classe". Un élève pourrait isoler le segment "es élève dans la classe" et commettre une erreur d’accord en accordant le verbe avec son complément d’objet direct.

c) Le Groupe Nominal : après l’avoir trouvé dans la phrase, les élèves doivent définir s’il est singulier ou pluriel, féminin ou masculin pour enfin identifier et corriger la lettre finale qui s’impose. Ce travail appelle de la vigilance et une connaissance des déterminants. Ainsi, dans le groupe "le temps et le musée", les élèves pourraient penser que le mot "temps" est pluriel, et le mot "musée" féminin. Que dire pour les mots : "le foie et la foi" ? S’il est nécessaire d’indiquer aux élèves l’importance de la finale d’un mot, il est tout aussi primordial de travailler des formes usuelles et ne pas se focaliser sur les exceptions.

d) L’orthographe lexicale : les élèves doivent d’abord épeler par syllabe afin de vérifier qu’aucune syllabe n’a été omise. Ils ont ensuite à interroger les règles théoriquement connues : un "m" précède un "b", un "m", un "p" ; prononciation du graphème "g" selon le contexte vocalique. Ils vont interroger la dérivation : trouver des mots de la même famille pour trouver la bonne orthographe, pour définir la finale muette. Les élèves sont aussi invités à interroger le répertoire de classe (travail sur le lexique effectué en classe et construction de répertoire de classe par catégorisation) ou encore le dictionnaire.
Pour chaque chemin, il se peut que la réflexion ne permette pas de corriger une erreur identifiée. L’élève a alors recours, avec l’accord de son enseignant, aux ressources mises à sa disposition : manuels, cahiers, référents affichés, etc. On attend de l’élève qu’il mobilise d’abord ses propres connaissances, qu’il les utilise avec discernement, qu’il évalue lui-même la validité d’une proposition de correction. Corriger doit être pour l’élève un acte réfléchi et non un choix fortuit excusable par la complexité de l’orthographe française.

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