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quels bénéfices et pourquoi les élèves adhèrent-ils ?

Bénéfices

Pour l’enseignante. Ce dispositif invite à repenser sa posture professionnelle : observer plutôt qu’être observée, écouter plutôt qu’être écoutée. L’enseignante recueille ainsi des informations qui lui permettent de redécouvrir ses élèves, de constater qu’ils ont progressé, grandi. Pour elle, l’évaluation est formative car elle détermine si les contenus ont été abordés, assimilés, compris. De fait, ce dispositif offre à l’enseignante la possibilité d’être utile autrement.

Pour les élèves. Chacun a pu avoir quatre retours sur son implication : trois retours provenant des binômes de son groupe, et un venant de l’enseignante. Chacun a surtout pu mesurer les exigences d’une telle épreuve (durée, contenu, posture, …). La double posture adoptée lors de cet exercice a aussi révélé qu’il peut exister un écart entre le ressenti personnel et les points de vue divergents que peut avoir un jury.
Les échanges au sein des groupes ont fait apparaître des désaccords, des convergences, mais aussi parfois la difficulté de trancher. C’est alors l’occasion pour l’enseignante de rappeler qu’il faut faire preuve “non pas de complaisance, mais d’exigence” ; ce qui aura pu amener les élèves à comprendre ce que signifie “évaluer” : c’est “être juste”. Pour elle, “la bienveillance ce n’est pas la complaisance mais l’exigence adaptée à chacun”.
Par ailleurs, ce travail aura permis des révisions collectives : par cette expérience, les élèves ont travaillé et révisé les contenus du cours, avec leurs deux postures : émetteurs et récepteurs.
Cette expérience aura aussi été enrichie par un feedback personnel à partir d’une grille proposée par l’enseignante puisqu’il a été demandé à chacun de faire une analyse réflexive de son vécu.
Enfin, on retient que tout ce travail sur le grand oral aura donné la parole aux élèves, les aura aidé à s’approprier les attendus de l’épreuve et leur aura donné la possibilité de modifier leurs représentations sur la place des savoirs et sur le rôle de l’enseignant.

Construire un autre regard sur l’évaluation

Pour l’enseignante
. L’enseignante comprend qu’elle n’est pas seule détentrice des modalités d’évaluation : il lui faut accepter de confier l’évaluation aux élèves. Sans que cela soit démagogique, c’est une vraie démarche d’appropriation qui doit être formative pour les élèves. Confier l’évaluation à des élèves qui ne sont pas des experts est envisageable dans la mesure où il ne s’agit pas d’une évaluation sommative ou certificative.

Pour les élèves. La responsabilité de l’évaluation est portée par le groupe et non par un seul évaluateur. De plus, du fait d’un appui sur une grille critériée, l’évaluation n’apparaît pas arbitraire, exclut tout affect et tout formatage puisque pour l’épreuve du bac les élèves ne seront pas évalués par leur enseignante. Ils comprennent qu’évaluer c’est donner de la valeur, c’est donner à voir, et non seulement identifier les manques d’un exposé.
Par ailleurs, passer devant un petit groupe est plus stimulant et moins stressant, d’autant plus que la pluralité des avis est enrichissante. L’évaluation est acceptée : aucun élève ne s’est opposé à ce dispositif. Cet acte collectif permet de conscientiser plus efficacement, de comprendre les points forts et les défauts de sa prestation, mais également développer un regard critique sur l’oral d’un autre, et échanger avec les autres membres du groupe-jury pour affiner un résultat.

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