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une pédagogie active : l'exemple d'une séance

En classe de seconde préparatoire au baccalauréat professionnel, l’enjeu énergétique est un sujet d’étude au programme. Nathalie Regrain a choisi de travailler sur la situation “Énergie et développement durable en Chine”. Après une activité d’introduction, la professeure, dans une seconde séance, pose la problématique suivante : Quels choix énergétiques la Chine doit-elle opérer pour assurer un développement qui soit durable ? Comment la manipulation des cartes numériques permet aux élèves de cerner efficacement les enjeux de cette problématique ?

Réflexion et manipulation
Le postulat idéal est d'avoir un élève face à un ordinateur. Chacun dispose de documents ressources et d’une carte des densités de la Chine. Il y a un Travail pratique (TP) à réaliser : un croquis vierge à compléter avec sa légende. L’exercice de réflexion et de manipulation commence. Les élèves travaillent sur le fond de carte vierge et les deux cartes (énergie en Chine et population). “Par transparence, ils doivent tracer une zone qui correspond aux régions productrices d’énergie (en particulier le pétrole) grâce à la carte sur l’énergie, et en faire de même avec celle des densités de population ; les trois cartes étant à la même échelle, ils peuvent donc les superposer. L’objectif essentiel est d’amener les élèves à identifier que les régions productrices d’énergie ne sont pas les régions consommatrices d’énergie et que cela suppose d’autres solutions ou d’autres aménagements pour alimenter le littoral habité (oléoduc, gazoduc, barrage des Trois Gorges pour l’énergie hydroélectrique, développement du nucléaire ou énergie renouvelable)”, explique Nathalie Regrain. Grâce à cette manipulation et à la conception de leur propre croquis, les élèves réfléchissent, et en même temps visualisent la réponse à la problématique de la séance : comment la Chine peut-elle repenser son développement et adapter, en la réorganisant, sa production énergétique ?

Visualisation et verbalisation
Ils sont ensuite, lors du temps de correction, invités à présenter leur recherche en venant la reproduire sur le Tableau blanc interactif (TBI). L’expression orale est alors essentielle, car les élèves, tout en manipulant, commentent leurs choix. Pour la correction du croquis, deux d’entre eux viennent au tableau, l’un pour tracer les zones de forte densité, un autre pour dessiner les régions productrices de pétrole. Les conclusions de ces différents tracés se font à l’oral et chacun peut participer. Un troisième élève vient ensuite tracer les différents chemins d’oléoducs qui permettent de relier les deux zones. Cette phase de travail est rapide : il faut vingt minutes environ pour le temps de travail individuel et la phase de correction. L’enseignante explique que la réalisation du TP génère un gain de temps par rapport à une analyse de cartes sous forme de questions / réponses, sans manipulation possible. Et puis, les élèves sont plus facilement mobilisés par ce travail sur informatique, sachant en outre qu’ils peuvent être sollicités pour venir au tableau ensuite. C’est aussi la construction progressive et visuelle des données qui rend l’activité efficace. En assemblant sur une même carte différents types d’informations, les élèves mettent au jour visuellement la réponse à la question posée. Ici, ils comprennent vite pourquoi la Chine a développé le programme nucléaire et s’interrogent sur les autres choix énergétiques qui s’offrent à ce pays. Ils sont donc ensuite invités à chercher sur la carte de l’énergie en Chine les nouvelles possibilités énergétiques.

Dans une deuxième phase et avec d’autres documents, ils cherchent des solutions durables comme les énergies renouvelables. Depuis qu’elle travaille sur ces cartes numériques, Nathalie Regrain constate que ses élèves ont de meilleurs résultats lors des évaluations, que la trace écrite est nettement enrichie, nourrie d’exemples concrets. Avoir la main sur la carte permet aux élèves de retenir l’analyse, la conclusion. Cette séance se déroule idéalement dans une salle multimédia. Mais dans ce lycée, dix-huit postes sont disponibles ; un nombre parfois insuffisant selon l’effectif de la classe. La professeure prévoit donc toujours une version papier du TP à réaliser.
La phase de correction, en revanche, se fait toujours au TBI. Dans le classeur des élèves, chaque séance tient sur une double page : à gauche est collée la version papier des documents ; sur la page de droite, on trouve les travaux et la trace écrite. Cette trace est toujours construite avec l’ensemble de la classe en partant de ce que les élèves ont conclu de leur travail. Cette organisation vise à éviter un apprentissage par cœur de la trace écrite : les élèves apprennent en confrontant les documents analysés en cours et la trace écrite rédigée collectivement.


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