innovation pédagogique

Dès qu’elle est constituée, chaque équipe commence par planifier le travail, agenda et feuille de route en mains. On remplit le tableau en renseignant les dates des séances et les objectifs que l’on se fixe pour chacune. É. Denos remarque que, le plus souvent, un ou deux élèves supervisent cette organisation pour le groupe. Les élèves se focalisent beaucoup sur l’évaluation programmée trois jours plus tard : dictée, réécriture et analyse de poème. Ils prévoient en priorité la réalisation des exercices préparatoires à la dictée et la révision des notions de versification. Cette capacité à planifier est essentielle pour le groupe, car le travail à la maison est interdit ; la professeure a été formelle. D’ailleurs, le classeur reste en classe entre deux séances. "C’est important pour maintenir le rythme de travail du groupe et ne pas casser l’émulation, explique É. Denos. Ma séquence est conçue pour que tous les apprentissages puissent être menés et consolidés en classe". Certains groupes ont même choisi de consacrer beaucoup de temps à la préparation à la dictée en planifiant deux fois la réalisation des exercices d’orthographe ! Cette organisation collective du temps est une aide précieuse, voire un déclencheur pour quelques élèves qui, en ce troisième trimestre de sixième, ont encore du mal à se projeter et à organiser leur travail. Ils apprennent de leurs pairs experts en la matière. Dans certains groupes, les élèves ont prioritairement inscrit dans le tableau les activités qui leur semblaient les plus accessibles, pour aller progressivement vers les obstacles à franchir. "Mais après avoir programmé la préparation à l’évaluation, la majorité a suivi l’ordre de la fiche comme si cela était plus sécurisant.", explique É. Denos, suggérant la possibilité de tester une présentation différente du document. La mise en page des tâches sous forme de liste induit peut-être cette tendance à suivre linéairement les consignes.