innovation pédagogique

Après une première année d'existence, plusieurs indicateurs permettent de témoigner de la réussite du dispositif. Parmi les vingt-cinq élèves inscrits au cours de l'année, quatorze jeunes se sont présentés au bac, treize l'ont obtenu dont trois avec une mention 1.

Tout d'abord, le pilotage entre le chef d'établissement et la coordinatrice de la MLDS a permis de porter le projet en collaboration avec une équipe de professeurs référents ayant une expérience de plusieurs années sur l'action MOREA de la MLDS.
Ensuite, un suivi régulier des jeunes a été réalisé dans le cadre d'un tutorat individualisé. Chaque enseignant de l'équipe a été tuteur de plusieurs jeunes tout au long de l'année. Lors de ces moments d'échanges, l'écoute et le dialogue ont permis d'installer une relation de confiance. Ils ont également contribué à anticiper et mieux appréhender les moments de faiblesse de chaque élève. Les professeurs intervenant ponctuellement se sont également efforcés d'avoir une attention particulière pour chacun d'eux lors des temps de classe.
De plus, un temps de concertation, le mardi après-midi, a été mis en place par l'équipe encadrante. Ce dernier a été très important pour la gestion du groupe de jeunes et pour assurer la cohérence et le bon fonctionnement du dispositif. Il a également permis une forte réactivité face aux difficultés ponctuelles de certains élèves et d'assurer un lien avec les familles.
Aussi, sur le plan pédagogique, la priorité a été portée sur l'évaluation, source importante de stress chez les jeunes recrutés. Il a été décidé de placer les évaluations non pas sur les heures de cours mais sur des plages spécifiques avec des aménagements de temps et des modalités d'organisation particulières (choix des questions, pas de notes systématiques, notes de progrès, possibilités de refaire…). Ces éléments ont contribué à enlever tension et pression pour la majorité des jeunes, leur faisant également apparaître l'évaluation comme un indicateur de réussite plutôt qu'une sanction. Enfin, et même si un travail d'équipe n'a pu réellement s'instaurer sur les plans didactique et pédagogique, chaque enseignant a cherché à adapter et diversifier ses approches pour répondre aux besoins spécifiques des élèves.

Néanmoins, des points faibles sont apparus dans plusieurs domaines. Si chaque enseignant de l'équipe encadrante bénéficie d'un mi-temps, sa présence par demi-journée est apparue parfois insuffisante face aux difficultés rencontrées par certains jeunes. Par ailleurs, le suivi de certains jeunes a été moins aisé notamment en raison d'un absentéisme important ou de problèmes psychologiques non gérables dans le cadre scolaire. De plus, le temps a manqué pour recenser les pratiques pédagogiques mises en œuvre, en impulser de nouvelles, et favoriser une réflexion d'équipe pour la mise en place d'expérimentations et d’une réflexion collégiale pour faire évoluer le dispositif.

Cette année, le LNCA est devenu le LNC49. La capacité d'accueil est restée sensiblement la même : trente jeunes accompagnés par une équipe renforcée suivent les cours de première et de terminale. L'équipe encadrante a fait le choix d'une répartition plus étroite des missions sur les plans pédagogique et logistique notamment. L'objectif est de consolider les points forts de la première année dans le suivi et l'accompagnement personnel et scolaire des jeunes en y associant davantage leurs familles. Chaque enseignant a pour priorité de développer des approches et pratiques pédagogiques adaptées dans un effort de mutualisation pour redonner confiance, développer le goût de la persévérance des élèves et contribuer à leur épanouissement personnel dans la perspective de leur réussite scolaire. Ainsi, ce dispositif s'inscrit bien comme l'une des ambitions fortes du projet académique défendu par William Marois, recteur de l'académie de Nantes, qui souhaite “ne laisser personne au bord du chemin”.

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1. Annexe "Le parcours de Sarah”.