innovation pédagogique

Le projet de salle flexible n’a pas totalement abouti, dans sa forme initiale : Du fait du manque de convivialité et d’esthétique, elle n’a pas apporté le bien-être espéré pour les élèves par les enseignants. Aménagée partiellement, pas clairement identifiée “flexible”, la salle n’a pas permis d’expérimenter pleinement des dispositifs pédagogiques innovants. Inscrite dès le début de l’année dans l’emploi du temps d’enseignants ne l’ayant pas tous choisie, elle a vite perdu du sens auprès des élèves. Par ailleurs, le projet initial, ayant déterminé l’achat de matériel, s’appuyait sur la volonté de l’équipe de CAPméca d’améliorer le bien-être et l’attention des élèves, dans l’espoir que cela modifierait la posture des élèves face aux apprentissages. Or par la pratique et leur réflexion collective, les enseignants ont mesuré de manière plus ajustée leurs besoins, et ciblé plutôt la nécessité d’exploiter le matériel pour développer l’implication et l’autonomie de leurs élèves.
Ce projet a eu d’importantes répercussions pour les enseignants impliqués, qui ont pu développer un enseignement plus explicite et des pratiques qui favorisent l’engagement de leurs élèves. L’attention portée aux besoins de ces derniers a permis d’améliorer les relations au sein de la classe et avec les professeurs (très peu de conflits à gérer la deuxième année du CAP) et d’amener à la réussite à l’examen beaucoup d’élèves qui semblaient mal engagés dans la formation. Concernant la salle flexible ou modulable, les enseignants impliqués, forts de leur développement professionnel, espèrent pouvoir travailler un jour dans une salle véritablement flexible: non pas une salle attribuée dans l’emploi du temps des professeurs mais une salle à réserver. Quel que soit l’espace dans lequel ils font cours, ils essaient d’insuffler dans leur enseignement la mobilité des élèves, et la leur : les questions qui ont surgi pendant l’expérimentation sur leur rôle dans la construction des savoirs et le développement des compétences, voire même sur la place du bureau dans la classe continuent d’alimenter leur réflexion pour mieux engager les élèves dans les apprentissages.