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conditions de réussite - collège du Pays blanc - 44

Un travail important sur les emplois du temps est à prévoir afin de pourvoir imbriquer toutes les périodes de co-intervention.

La concertation est un point de vigilance. Les différentes équipes ont déclaré que lors de la constitution d’un binôme chaque enseignant ayant ses habitudes et une manière propre d’enseigner, il fallait dans un premier temps échanger sur ses pratiques professionnelles pour ensuite construire à deux la progression et les différentes séances de co-enseignement. Toutes les équipes ayant exprimé que la concertation était indispensable, le Principal a donc prévu un temps de rencontre possible dans l’emploi du temps notamment quand le binôme débute le co-enseignement. Dans ce projet, l’organisation de la concertation a été propre à chaque binôme, ce qui génère une grande souplesse. Celle-ci permet aux différentes équipes de s’engager dans le dispositif tout en gardant une organisation propre à la discipline ou à l’inverse en s’inspirant des modalités des autres disciplines.

Pour l’histoire géographie : la construction de la progression a demandé une concertation longue et importante, les enseignantes souhaitant que chacune puisse prendre en charge le déroulé de n’importe quelle séance d’une séquence. Par exemple, le déroulé de la séance 1 pour une des 6e n’est pas pris en charge par la même enseignante que celle qui a pris en charge le déroulé de la séance 1 d’une autre 6e. Les scénarios et structures de cours sont élaborés ensemble, le contenu est commun aux deux enseignantes du début à la fin, mais par contre, chaque enseignante édite son propre support. Si la mise en forme peut changer, le savoir étudié sera le même, la trace écrite que les élèves auront sur leur cahier restera la même. La concertation dans cette discipline se fait plutôt au collège. Toutes les séances de l’année sont élaborées en commun. Les enseignantes ayant élaboré de manière très précise les différentes séances, elles peuvent différencier l’aide apportée aux élèves. Certains ont besoin que les consignes soient justes redites, pour d’autres, elles devront être reformulées. Quelques élèves, en réussite, posent des questions allant au-delà des connaissances étudiées.



Pour le français : le co-enseignement concerne une heure par semaine par classe. Il est privilégié le travail en groupe avec une salle où les tables sont en îlots. Cette séance est généralement préparée suivant les étapes suivantes :
• Choix du thème lors d’élaboration de la progression.
• Mise en commun des différentes idées des enseignantes.
• Listing des "savoirs".
• Élaboration des activités.
• Réalisation du scénario.
• Concertation pour finalisation (ce temps est toujours plus conséquent en début d’année).
• Ré-étude après la séance.

La concertation se passe généralement au collège. Suivant les binômes, il peut y avoir un temps formalisé dans les différents emplois du temps des enseignants.

Pour les mathématiques : les professeurs préparent une séquence dans son entier en intégrant les séances de co-enseignement notamment quand celles-ci sont très particulières du fait de leurs spécificités (comme l’utilisation du compas ou du rapporteur). Le fil rouge ou déroulé du cours est discuté, mais pas formalisé de manière commune. Chacun est libre de sa préparation, tout en maintenant les contraintes décidées collectivement. L’équipe (cinq professeurs et un stagiaire) se retrouve en réunion de concertation une heure par semaine (le mardi de 9 h à 10 h), celle-ci apparaît dans les emplois du temps des enseignants, mais pas dans leur état de service, elle n’est pas rémunérée. Ce temps permet de pouvoir réguler les progressions, les co-enseignements, de présenter des activités à toute l’équipe, d’échanger sur différentes pratiques créant ainsi une coopération entre les différents enseignants de cette discipline.


Le co-enseignement modifie les relations entre les enseignants. Il décloisonne l’espace classe ainsi que la pédagogie. Il induit un travail plus collaboratif. Il permet un enrichissement de la pédagogie de chaque enseignant en favorisant les échanges de pratiques dans une même discipline, mais aussi de manière transdisciplinaire. Le travail par EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) en est ainsi facilité. Ce changement de posture doit être envisagé sur un temps long. Les inquiétudes liées à la "venue de quelqu’un dans sa classe" ne s’amenuisent généralement que par le changement d’habitude et l’expérience dans le co-enseignement. Le dispositif proposé au collège du pays blanc s’est étoffé d’année en année, (voir onglet mise en œuvre).

Le co-enseignement au collège du pays blanc a été réfléchi et prévu afin d’apporter une plus-value dans la formation des stagiaires.
Le fait de construire toutes les semaines une séance à deux est très riche pour les stagiaires. Voir son tuteur en situation semaine après semaine, permet de mieux comprendre et surtout de manière plus rapide la posture d’enseignant. Pouvoir apprendre en regardant ce que fait son tuteur en direct, être en situation d’observateur (surtout en début d’année), mais en ayant toutes les cartes en main, c’est-à-dire les différents critères de construction de la séance, et ensuite réaliser soi-même le cours tout de suite est un très gros avantage dans l’apprentissage du métier d’enseignant. Le co-enseignement donne l’occasion d’acquérir assez rapidement de l’assurance dans ce métier, il renforce la confiance en soi. Les stagiaires ont rapporté leurs impressions lors de leurs cours à l’ESPE et ont engagé ainsi de nombreux échanges avec leurs pairs, voulant valoriser cette pratique du co-enseignement.

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