Une école de campagne avec des classes à plusieurs cours, sans beaucoup de moyens : ici, nous sommes dans la classe de CM1-CM2. Une salle de classe tout à fait classique avec 4 ordinateurs, un ordinateur central au bureau de l'enseignant et un serveur commun à l'école en fond de classe, deux ordinateurs de chaque côté du tableau, permettant aux élèves de visualiser l'écran du poste professeur ou de lancer des applications si nécessaire. Ici pas de tableau blanc interactif, mais des outils devenus aujourd'hui bien ordinaires : rétroprojecteur,...
Un fonctionnement de classe qui pourrait être un fonctionnement de type classe multiple Freinet. Avec une gestion de classe tenant compte du double niveau et une organisation des bureaux par petits groupes, des élèves de service pour le nettoyage du tableau, un rappel régulier des règles de vie de la classe. Ici, ce n'est pas le tout informatique : craies et ardoises sont bien présentes pour le calcul mental. Pendant que l'enseignant travaille avec les CM1, les CM2 doivent travailler en toute autonomie. Pendant que l'enseignant corrige les exercices de mathématiques, les CM2 cherchent des problèmes. Ses problèmes résolus, l'une des élèves se saisit d'un livre et se plonge dans une lecture visiblement passionnante.
L'après-midi est consacrée aux arts plastiques : analyse de l'image via une présentation de diapos (vocabulaire, champ sémantique), puis usage d'un appareil photo numérique. A tour de rôle, désigné de manière aléatoire par le logiciel Interrogator , chaque élève quitte la classe, armé de l'appareil numérique et, et en toute autonomie, va prendre en photo un élément de son choix dans la cour de l'école. Tous les objets ou éléments pris en photo comme les endroits de prise de vue seront l'objet d'une recherche ultérieure dans la classe pour amener les élèves à analyser les images et à approcher la notion de point de vue.
L'enseignant de cette classe a un profil un peu atypique, pédagogue dans l'âme, c'est aussi un autodidacte passionné de programmation informatique. Il a donc pu développer plusieurs outils de gestion totalement adaptés au contexte de sa classe. L'outil Interrogator qui permet de déterminer des tours de parole (ou de sortie comme ci-dessus) par choix aléatoire d'élèves, évite des contestations dévoreuses de temps et l'outil Evaluator qui permet aux élèves de s'évaluer, en fonction du nombre d'items réussis, sur une échelle simple : Non acquis, acquis, en cours d'acquisition, acquis ++, avec visualisation sur les 2 écrans d'ordinateurs dans la classe (application locale ou réseau ?).