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défi - collège Auguste et Jean Renoir - 85

Le contexte

Le collège se situe sur un secteur socialement varié. Des élèves sont issus des communes rurales environnantes et des écoles primaires du secteur du Bourg-sous-la Roche. Le secteur comprend le quartier prioritaire de la Vigne aux Roses. L'enjeu pour le collège est de travailler sur la maîtrise des langages, de faire que chacun trouve sa place et puisse apprendre à son rythme mais ensemble pour faire réussir et s'insérer tous les élèves.

L'évaluation par compétences a été mise en place, au sein de l’établissement, dès 2014 et l’équipe pédagogique porte de nombreux projets transdisciplinaires.

En juin 2018, une vingtaine de professeurs de toutes les disciplines, des collègues d'EGPA (l’EGPA est un Enseignement général et professionnel adaptée aux besoins de certains élèves), de l’UPE2A (les Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants) permettent aux élèves concernés d'être inscrits dans une classe ordinaire tout en bénéficiant d'un enseignement renforcé en français langue seconde, en fonction de leurs besoins et de leurs acquis linguistiques et langagiers), le coordonnateur de l’Ulis (c’est un dispositif pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degrés) et la documentaliste décident d'expérimenter trois classes coopératives à la rentrée 2018-2019 : deux 6e et une 3e (incluant 3 élèves de classe Ulis). En 2021, 4 classes, une par niveau, sont engagées dans le projet. Ce projet innovant est inscrit dans le projet d'établissement 2018-2023.

Ce projet a permis aux enseignants de discuter de leurs pratiques effectives de cours, à repenser leurs démarches et leurs postures professionnelles, à élaborer en commun de nouveaux outils de travail (plan de travail, tétra’aide, permis aidant/aidé, conseils coopératifs…), à réfléchir au nouvel aménagement des salles et à accorder une plus grande place à la parole des élèves.

Le défi

On constate une diversité grandissante des profils d'élèves avec une tendance au décrochage dès la 6e et parfois une perte de sens voire une absence de cohérence dans les apprentissages.

On relève des difficultés à différents niveaux :
• Une dégradation du climat scolaire.
• Un manque d'investissement des élèves dans leurs apprentissages.
• Un sentiment chez les enseignants de dépense inefficace d'énergie pour tenter de répondre au mieux aux besoins de chaque élève.
• Un manque de temps de concertation entre les collègues pour faire le bilan des projets proposés.

L’idée - portée en partie par une enseignante devenue conseillère en formation pour le groupe académique MDL (Maîtrise des langages dans toutes les disciplines) - a émergé au sein de l’équipe de repenser leur façon d'enseigner et de réfléchir ensemble afin de favoriser la réussite de tous les élèves en expérimentant les outils de la classe coopérative.

Les sources d'inspiration

“L’autonomie des écoliers est (…) nécessaire à ceux qui veulent faire évoluer leur classe vers la démocratie, pour le développement social et humain de tous les enfants.”
C. Freinet cité dans Les Cahiers pédagogiques (Mai, 2013)

“L'idée de coopération renvoie d'abord aux travaux de Dewey et au "cooperative learning". On apprend en pratiquant une pédagogie active. Cela renvoie aussi au mouvement de L'éducation nouvelle en Europe où la coopération porte des valeurs de justice sociale. On fait coopérer les élèves pour qu'ils apprennent mieux individuellement et pour lutter contre les inégalités. C'est l'éducation à la fraternité par la fraternité.”
S. Connac Les Cahiers pédagogiques : n° 505 : “Mieux apprendre avec la coopération”, coordonné par Sylvain Connac

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