innovation pédagogique

Le collège Gaston Chaissac, situé à Pouzauges en Vendée, accueille un public rural. Une partie des élèves est issue de catégories défavorisées ; 28 % des élèves sont boursiers, 17 % ont une année de retard. Le collège accueille environ 420 élèves.

Depuis quelques années, le nombre d'élèves ayant des difficultés particulières (dyslexie, dyspraxie...) référencées ou non référencées ou à profils proches de Segpa augmente. Un ou deux élèves par classe ont besoin de l’aide d’Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) de vie scolaire pendant les cours.
Dans le même temps, l’équipe constate une augmentation d'élèves reconnus HPI (Haut potentiel intellectuel).
Les classes sont donc devenues très hétérogènes.
D’autre part, le collège est confronté à des problèmes de comportement.

Les enseignants souhaitent que les élèves s'intéressent davantage aux moyens de progresser ou de réussir qu’à leurs notes.
Le BO de janvier 2016 préconise d’ailleurs "d’éviter la note sanction à faible valeur pédagogique". La note, si elle ne dit rien des attendus et ne définit pas de critères de progrès, serait insuffisante pour faire progresser les élèves.
Elle suscite au contraire des comportements compétitifs qui vont à l'encontre des objectifs d’apaisement et d’entraide des élèves.

Sans pour autant abandonner l’évaluation chiffrée disciplinaire, la mise en place d’une évaluation par compétences transversales amène à s’interroger sur des indicateurs d’évaluation communs à tous les enseignants et ainsi définir les attendus de tous et miser sur le lien entre les disciplines. L’harmonisation des pratiques pédagogiques pourrait donner une meilleure lisibilité des compétences attendues et une plus grande cohésion d’équipe.