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paroles d'équipes - collège de l'Èvre - 49
Une professeure d’anglais sur l’activité de mémorisation
“Pour le projet, j'ai cours mardi en S1. Je les ai évalués en compréhension orale portant sur une séquence qui n’était pas celle du moment. J'ai souhaité réactiver [régulièrement] le vocabulaire avant [l’évaluation] et ça a bien marché.
[Concrètement], il n'y a eu aucune leçon à apprendre à la maison ce trimestre. Tout le travail de mémorisation s'est fait en classe, en réactivant les connaissances en début de chaque cours. Ce qui a fait la différence, c’est l'intention posée par chacun. Les élèves qui ont posé l'intention de mémoriser les informations, les ont mémorisées et ont pu les restituer [lors de l’évaluation]. Ceux qui ont défléchi n'ont gardé que des informations partielles - à force de les entendre - ne faisant pas sens car ne s'articulant pas les unes avec les autres.
Je reviens donc à mon idée de départ : l'intentionnalité. Pour mémoriser ou comprendre quelque chose, il faut d'abord avoir l'intention de le faire. Comment amener les plus réfractaires à cette intention ?”.
Je reviens donc à mon idée de départ : l'intentionnalité. Pour mémoriser ou comprendre quelque chose, il faut d'abord avoir l'intention de le faire. Comment amener les plus réfractaires à cette intention ?”.
Une professeure d’espagnol sur l’activité de mémorisation
En classe, je continue à faire des révisions au début de chaque cours, sur ce qui a été fait au début de l'année ou au cours précédent. Chaque élève est, à chaque cours, mon "professeur assistant", c'est lui qui vient devant la classe, qui pose les questions aux autres et qui doit être en mesure de valider les réponses données par les autres élèves. J'ai créé une boîte avec des étiquettes posant des questions sur des notions étudiées, l'élève en pioche trois au hasard et les lit aux autres qui doivent répondre. Parfois, je lui demande de prendre son cahier et de poser des questions sur les cours précédents. L'intérêt de ce système est qu'à force de répéter les questions, les élèves se remémorent ce qui a été vu en classe. Si je remarque qu'ils ont des difficultés, c'est l'occasion pour moi de reprendre les points incompris ou oubliés. Je trouve que c'est un bon moyen pour mémoriser ce que nous avons fait.
En dehors de ce système, je leur laisse le temps de relire leur cahier et de réviser à la fin du cours (mais en général, les délais font que je n'ai pas forcément le temps de mettre cela en place).
En ce qui concerne la mémorisation du vocabulaire, j'essaie de leur créer des cartes mentales avec des illustrations, ce qui permet de classer le vocabulaire. Le visuel peut également en aider certains à mieux retenir. J'ai pu constater que cela fonctionnait bien avec les 5D.
Un retour en histoire-géo autour de la mémorisation
Les actions autour de la mémorisation se sont mises en place essentiellement autour des principes suivants :
• Fléchage des essentiels (au maxi un par séance) à apprendre à chaque fin de séance et remobilisés au début de la séance suivante, même technique avec les définitions des notions les plus cruciales.
• Construction de moyens mnémotechniques mobilisables pour des exercices précis et facilement transposables comme la technique de présentation de documents NADIL (Nature, auteur, date, information, lieu) ou les 6 critères du récit historique (date, lieu, acteurs et leurs rôles, faits, causes, conséquences).
• Utilisation systématique de fiches de révision avant chaque évaluation fléchant aussi clairement que possible les attendus selon des catégories fixes (savoir définir, savoir dater, savoir placer, savoir citer des exemples…).
• Construction de moyens mnémotechniques mobilisables pour des exercices précis et facilement transposables comme la technique de présentation de documents NADIL (Nature, auteur, date, information, lieu) ou les 6 critères du récit historique (date, lieu, acteurs et leurs rôles, faits, causes, conséquences).
• Utilisation systématique de fiches de révision avant chaque évaluation fléchant aussi clairement que possible les attendus selon des catégories fixes (savoir définir, savoir dater, savoir placer, savoir citer des exemples…).
Ces actions me semblent à l’œil nu, avoir montré une réelle efficacité et ont permis aux deux tiers de la classe d ‘être performant et de progresser. Je m’interroge cependant sur d’éventuels effets sur les exercices plus complexes (qui demandent une plus grande souplesse d’étude) auxquels ces mêmes élèves ont plus de mal à faire face.
Des perspectives
Développement de la cogni’classe
Plus de 17 enseignants souhaitent engager une réflexion et une mise en pratique d’activités autour de la mémoire en s’appuyant sur le concept de la cogni’classe© à la rentrée 2019-2020.
L’équipe s’élargit de façon formelle et informelle.
Des pratiques professionnelles en développement
Les enseignants demandent des temps de formation.
Ils mettent en pratique de nouvelles modalités :
• activités sur la mémorisation
• des minutes pour la mise au calme des élèves dans les classes
• gestion de vie de classe en utilisant les principes de la discipline positive vue en formation, comme les “lignes de conduites” qui sont par exemple des règles de vie de classe construites avec les élèves et non imposées à eux, répondant à leurs besoins.
• des minutes pour la mise au calme des élèves dans les classes
• gestion de vie de classe en utilisant les principes de la discipline positive vue en formation, comme les “lignes de conduites” qui sont par exemple des règles de vie de classe construites avec les élèves et non imposées à eux, répondant à leurs besoins.
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