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paroles d'équipes - collège Jean Mermoz - 44

Comment développer des compétences ?

Réflexion de Madame Duval, professeure de mathématiques et référente du projet :

Pour développer des compétences chez les élèves, il faut au préalable construire des connaissances qui sont de l’ordre de trois types : les connaissances déclaratives, les connaissances procédurales et les connaissances conditionnelles. Au cours de la préparation des séquences de cours, l’enseignant tient compte de ces différents types de connaissances pour mieux accompagner les élèves dans leurs apprentissages.
L’élève devient compétent s’il est capable de mobiliser avec autonomie ses connaissances dans divers contextes.
Pour construire ces trois types de connaissances, l’enseignant propose aux élèves différentes tâches de complexité croissante qui sont programmées sur l’année. Prenons un exemple, le théorème de Pythagore :
La connaissance déclarative est la connaissance du théorème, "quoi faire ?" :
"Dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés". L’élève est capable de formuler ce théorème avec ses mots ou/et de faire un croquis pour l’illustrer.

La connaissance procédurale, "comment faire ?", est l’application dans une situation simple où l’utilisation du théorème est très directe.
Par exemple, "ABC est un triangle rectangle en A ; AB = 6 et AC = 8, calculer BC".  L’élève utilise le théorème dans une situation déjà rencontrée.

La connaissance conditionnelle, "quand et pourquoi le faire ?", est de penser à utiliser ou mobiliser une connaissance en particulier dans une tâche à prise d’initiative où l’élève doit la contextualiser. Par exemple, "calculer la longueur de la diagonale d’un cube d’arête a".
Il reconnait un triangle rectangle ou le modélise dans une situation réelle, par exemple pour calculer la surface de lambris nécessaire pour couvrir sa cage d’escalier, puis il sait qu’il faut utiliser ce théorème pour calculer la longueur d’un côté d’un triangle rectangle connaissant deux longueurs.

L’acquisition des compétences peut se résumer dans le schéma ci-dessous, nous comprenons alors l’importance de diversifier et complexifier les tâches  pour que l’élève puisse construire des compétences à son rythme :




Le feedback désigne l’ensemble des informations qui sont données par un enseignant à un élève pour qu’il puisse évaluer son degré de maîtrise des compétences qui ont été utilisées ou mobilisées suite à des activités ou des tâches qui ont lui été proposées. Ce feed-back doit se faire à différents moments de l’apprentissage et dans des situations très variées, ainsi l’acquisition des compétences est renforcée. Plus il est fréquent, meilleur est l’apprentissage et renforce l’estime de soi chez l’élève et ainsi gagne en autonomie.
Pour que ce feed-back soit efficient, cela suppose que les activités et les tâches proposées par l’enseignant soient judicieusement choisies et programmées dans sa progression, d’ailleurs il accepte de la réajuster régulièrement et en fonction de ses classes. De plus, pour que les élèves puissent s’évaluer l’enseignant leur propose différents outils : des échelles descriptives, des grilles, des cartes mentales, … À la fin du cours, il peut faire compléter le cahier de textes par un élève qui répertorie ce qu’ils ont appris et travaillé pendant la séance

Un écueil serait de penser que l’apprentissage est linéaire, tant que l’élève ne maîtrise pas les connaissances dites "déclaratives" et "procédurales", l’enseignant n’ose pas proposer des tâches à prise d’initiative.
Pour développer des compétences et favoriser les apprentissages chez l’élève, d’une part, il est important de tenir compte de ces trois types de connaissances. D’ailleurs, la construction d’une échelle descriptive permet de les expliciter plus lisiblement pour qu’elles puissent être compréhensibles par l’élève et sa famille. De plus, cette distinction entre ces trois types de savoirs peut aider à identifier ce sur quoi doivent porter les prochaines activités proposées pour faire progresser les élèves lorsqu’ils peinent. D’autre part, l’enseignant favorisera le travail coopératif, en particulier lorsqu’il proposera des tâches complexes, ce qui contribue en plus à développer des compétences psychosociales et créer un climat de travail apaisant dans la classe.

Un exemple d’évaluation en histoire-géographie

Présentation de Madame Gergaud, professeure d’histoire-géographie pour évaluer les compétences en cours d’apprentissage :

Une fiche "objectifs de début de chapitre" est distribuée à chaque élève sur laquelle sont inscrites les compétences travaillées dans le chapitre et les échelles descriptives pour atteindre le niveau expert des compétences les plus importantes. Cela permet aux élèves d'avoir également une fiche de révision claire et détaillée.
Chaque activité est mise en lien avec les compétences abordées dans le chapitre tout simplement par un encart dans l'activité elle-même qui rappelle les compétences travaillées.

Puis à chaque évaluation est joint un bordereau d'évaluation qui récapitule les compétences évaluées et indique à l'élève où il en est dans la compétence. Le professeur possède un tableau récapitulatif des compétences travaillées et évaluées en histoire-géographie qu’il complète à chaque tâche évaluée, qu'elle soit finale ou formative.

Les connaissances, qui sont importantes en histoire-géographie, sont intégrées dans les compétences. Par exemple, la compétence "je situe dans le temps, l'espace, les civilisations" va permettre d'évaluer des connaissances liées à chaque chapitre d'histoire. Les connaissances demandées changeront en fonction du chapitre mais permettront d'évaluer une seule et même compétence.

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