Étape 1 : le travail sur les vanités (1 heure)Lors d’une première séance, les élèves mènent une recherche sur le genre de la vanité : ils doivent constituer un corpus de différentes œuvres de façon à définir le genre. Pour cela, ils sont chargés d’expliquer la fonction du crâne sur les œuvres et le sens du mot "vanité". La question les engage donc dans l’interprétation des œuvres : critique de la vanité des biens terrestres et des fausses valeurs pour valoriser d’autres aspects de l’existence comme la vie spirituelle, notamment dans les œuvres du XVIIe siècle.
Un temps de partage et d’échange permet de définir collectivement le genre et de montrer ses variations à travers l’histoire. La question de la « réécriture » est abordée.
Étape 2 : présentation du projet, définition des consignes de travail et recherche d’idées (1 heure)Analyse et négociation du sujetLa consigne du projet est donnée aux élèves : ils doivent créer une vanité contemporaine.
Le sujet est discuté et les élèves négocient une ouverture plus large du sujet : il s’agira d’élaborer une œuvre contemporaine qui exprimera un rapport au temps, et qui s’inspirera ou fera référence au genre de la vanité, dans un processus de réécriture : formes comme les emprunts (citation, allusion), les variations, les imitations (pastiche, parodie) ; techniques comme la transposition, l’adaptation, l’amplification ou la réduction.
Dégager des pistes de contenus et de démarches par petits groupesUn temps de réflexion par petits groupes puis d’échange collectif permet de mettre à jour quelques pistes de travail.
Les fonctions de la vanité dans le monde contemporain sont abordées : dénonciation d’une société matérialiste fondée sur le consumérisme, perte de temps et d’un rapport direct à la vie et aux autres par une existence virtuelle (usages d’écrans, de réseaux sociaux), expression plus universelle d’une angoisse face au temps qui passe, rappel des valeurs essentielles à saisir, éloge paradoxal de la vie, nécessité d’un engagement social.
Des démarches sont également réfléchies : utilisation de motifs ou de symboles (argent, la fleur, le sablier) mais actualisés (téléphones, ordinateurs…), possibilité de détourner des œuvres existantes en substituant des objets (la tulipe et le sablier du tableau de Philipe de Champaigne), dimension engagée en dénonçant des injustices sociales par la présence d’images ou d’icônes, interactions textes et images.
Différentes techniques sont envisagées : travail de l’image par des logiciels comme "Photofiltre", liens entre la dimension plastiques et l’écriture, performance du corps ou de la voix saisis par l’enregistrement sonore ou vidéo.
Mettre en communLes pistes trouvées sont ensuite mises en commun pour que les élèves puissent se nourrir des idées des autres.
Étape 3 : la réalisation du projet (1 à 2 heures)Les élèves disposent d’un temps d’activité en salle informatique. On ressence collectivement les outils à leur disposition : logiciel de retouche d’image, de montage vidéo, suite bureautique, espaces collaboratifs.
Ce temps de travail est assez libre, chacun cheminant en fonction de ses idées et des outils qu’il emploie pour les mettre en œuvre.
Le travail est donné à poursuivre à la maison, puis un nouveau temps en classe est ménagé pour orienter les élèves, qui se conseillent mutuellement sur leurs démarches et l’utilisation des outils.
La question du droit à l’image se pose : quelles images, trouvées sur Internet, peut-on récupérer, couper, réutiliser ?
Les grands principes sont rappelés (
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/numerique-et-enseignement/reperes/numerique-responsable-600355.kjsp?RH=TICE) et des sites d’images libres sont proposées (
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/lettres/bibliotheque/ressources-libres-de-droits-images-textes-sons-musiques-1021545.kjsp?RH=1366611537547).
Étape 4 : présentation des productions Les productions sont présentées oralement en classe. Les élèves argumentent leur choix et expliquent leur démarche. L’interaction avec la classe permet de réfléchir aux techniques et enjeux abordés.
Étape 5 : réalisation de l’exposition et du concoursAu lycée Paul Scarron, les vanités sélectionnées peuvent être diffusées en flux vidéo sur les télévisions réparties dans l'établissement dans les lieux de vie des élèves.